dimanche 30 décembre 2012

I'm a poppy girl, a skeleton.


Je viens de me faire larguer.
La place de King of Bones est toute vacante.
Elle l'était déjà avant. Il n'était jamais là, de toute façon.

Jetée, avec quelques mots.
Il ne m'aimait pas de toute façon, alors, qu'est-ce que ça peut bien faire?

Ma majesté a répondu au sms de rupture (sms, classe, j'adore me faire larguer par texto. je trouve ça décent.) (non, je rigole, c'est un truc de minables.), avec une phrase magnifique:
"Je m'en fiche, j'ai acheté du vernis à paillettes. Bisous."
Je sais pas, c'est la première chose qui m'est venue.

C'est pas lui, le problème. C'est pas que lui m'ai largué.
Il m'aimait pas, il me baisait, je l'aimais plus à force qu'il ne m'aime pas. Et voila.

Le problème, c'est que, depuis un an, c'est ma 4ème rupture.

Je suis comme un coquelicot.
Quand on me voit dans un champ, avec ma crinière rouge, j'ai l'air très jolie. On a envie de m'avoir. De me cueillir.
Mais quand on me cueille, quand on me voit de près, je ne suis plus si intéressante. Quatre pétales tout froissés.Un gros coeur noir. Et c'est tout. Pas de mystère.
Quand on me bouscule, je perds des pétales, et on me jette. Et c'est tout.
Je suis une fleur que l'on tient à la main dix minutes.

Quatre ruptures.
En un an.
C'est facile, de toute façon, la prochaine fois, je passe du côté "salope" de la force.
Un homme qui a plein de meufs, c'est un don juan, une femme, c'est une salope, c'est comme ça.

J'ai toujours été sincère. Je me suis toujours dit que ça allait marcher.
Je n'ai jamais été une salope.

Avant que je devienne la Queen of Bones, j'étais avec un garçon. (Appelons le Bob. Bob, ça a un petit côté débilos.) Ce garçon m'aimait bien. On est resté longtemps, longtemps ensembles. Plusieurs années. Mais il a passé toutes ces années à essayer de me changer. A penser que je faisais une dépression. Qu'il fallait me sauver de mon "état".
A l'époque, je ne mettais pas encore de vernis à paillettes, et je n'avais pas les cheveux rouges.
J'essayais d'éclore. De devenir la Reine des Os.
De devenir moi. Dans tout ce que ça implique d'entier et de cheveux rouges.
(Très important, les cheveux.)

Il m'a quitté parce que j'étais trop "moi" et pas assez "lui".
J'aimerai qu'il s'étouffe avec son étroitesse d'esprit. Et j'aimerai avoir eu le cran de le quitter.

Puis, bon, j'en passe et des meilleures, question ruptures, mais "tu es trop punk" (OLOL!! ), "nos mondes sont trop éloignés l'un de l'autre", "je n'ai pas de frisson quand je te vois" (captain igloo!!), "je pars coucher avec ma meilleure amie, j'ai pas réussi à m'attacher à toi comme je l'aime elle" (ça, ça mérite un award), "je n'ai pas envie d'être avec toi, je ne ressens rien pour toi", "tu fais peur aux hommes" ,etc, etc...

Je suis donc un problème à moi toute seule.
C'est cool.
Quand j'étais une tanche, très loin de la Queen, que j'étais dépressive, j'arrivais à avoir une stabilité sentimentale, et maintenant, ahaha. Alors que maintenant, je suis une vraie personne.

Je suis la Reine d'un monde intérieur.
Une fille coquelicot.
Un squelette dansant.

Et je fais peur aux hommes.




Il n'y a pas d'amertume.
Juste une constatation simple.

Je suppose que le futur King of Bones est un autre coquelicot.


___________________________

Chérie a mis en ligne une nouvelle toute belle que je vais très prochainement illustrer.
Cours-y vite!!

http://lechatsansombre.wix.com/come-back

Pourquoi Rick Genest est un des plus beaux hommes du monde.


Ta-daaaaah.

Rick Genest, Alias Zombie Boy, un jeune Québequois de 27 ans, qui a entreprit depuis ses 16 ans de se faire tatouer tout le corps, faisant ressortir sur sa peau des muscles, des viscères et des os, le transformant en cadavre vivant, le fameux "Zombie Boy".
Les citoyens de Bones-Land, dans leur entière majorité, sont très fans de son faciès.
Le conseil des sages est en train de statuer sur un jour férié qui lui serait dédié.
Un monument, peut-être...

Petite génèse:
Ce que nous dit la légende ("c'est marqué sur internet, alors, c'est que c'est vrai"), c'est que petit Rick, à eu une tumeur au cerveau qu'on lui a enlevé quand il avait quinze ans. Et que donc, il a prit conscience de tas de choses (tu m'étonnes), qu'il s'est fait tatouer, et qu’après, il est allé mener une vie de bohème, lavant des pare-brises pour gagner sa petite croûte et payer ses tatouages.
Jusque là, rien que de très normal. (enfin. un peu. chacun voit midi à sa porte, ma brave dame, mon bon monsieur.)
Ensuite, miracle, découverte du Zombie Boy par le styliste de Lady Gaga, apparition de Rick Genest dans un de ses clips, puis, début de carrière en tant que mannequin (la campagne de Mugler dans laquelle il apparaît a quand même beaucoup de classe).
Il fera bientôt une apparition dans le film 47 ronin, avec "Neo/ Keanu Reeves".
Et si mes informations sont bonnes, il dirige maintenant sa propre troupe de performers. 





Pas mal, pour un môme qui voulait juste se faire des tatouages.
Pas mal du tout.

J'entend pas mal de critiques, néanmoins, sur le culot de ce type qui a fait de son corps une oeuvre.
"C'est un monstre."
"Il le regrettera plus tard."
"Non mais quelle horreur."
"C'est scandaleux de laisser les gens faire ça. On devrait l'enfermer, ce type." (véridique)

Et bien, moi, je trouve que Genest est un des plus beaux hommes du monde.

Preuve à l’appui.

Pourquoi est-ce que je trouve que cet escogriffe recouvert de tatouages "plus glauque tu meurs" est un des plus beaux hommes du monde?
Parce qu'il est allé jusqu'au bout de ses idées et qu'il s'assume à fond.
Parce qu'il a transformé son corps pour en faire une oeuvre (bon, on remerciera le tatoueur au passage, bravo, mec), et qu'il sait ce qu'il est.
Oui, j'avoue que quand il sort dans la rue, lui, il doit faire peur à la mamie, mais, honnêtement, quelqu'un qui est prêt à vivre dans la rue pour payer ses tatouages va pas aller les abîmer en braquant des vieilles gens.
(soyons sérieux.)

Ce que certains ont juste rêvé de faire, il l'a fait.
Quand on lui demande s'il n'a pas peur de vieillir, que son tatouage devienne laid avec le temps, il répond tout simplement que tout les corps vieillissent, et que le sien vieillira, oui, et vieillira tatoué, et que ça ne changera pas grand chose.
Et quand il bouge, même s'il se cure les dents, ça en jette.




Quand on lui dit s'il n'a pas peur que ça incite les jeunes ("les jeunes", ce groupe social indéfinis et sans personnalité), à faire comme lui, il rétorque que, c'est certainement pas un jeu, et que s'il y a des gens assez idiots pour se lancer dans une entreprise comme la sienne par simple imitation, c'est jute bien dommage, mais pas vraiment de sa faute.

Cet homme est plus sage, avec son crâne sur la face, que bien des gens.
Il est en paix avec lui même, en paix avec son apparence.
Il n'a pas de soucis avec le fait d'exister, et d'exister dans le regard des gens
Et puis, j'ai rarement vu des gens qui ont a ce point dédié leur vie à l'esthétisme.
Il est "esthétique".
Il esthétise à fond la caisse.
(j'aime ce mot.)
Je veux dire, quelle que soit la forme d'esthétisme, même celle de transformer son corps en zombie, et de monter une troupe de performers du macabre, dédier sa vie à l'apparence peut montrer quelque fois une certaine forme de frivolité. Mais quand il s'agit justement de retourner cette frivolité pour en faire quelque chose qui interpelle, qui change, qui choque, et qui est en accord avec sa personnalité, ben je trouve ça vraiment honorable.

Il est ce qu'il est.
Il s'en fiche.
coucou! surprise!




Pour la campagne Dermablend de L'oréal.
Je préfère largement le modèle de gauche.

Quand on lui a demandé, pour cette fameuse campagne L'oréal si ça lui faisait pas étrange de se voir sans les tatouages, il a juste dit que ça lui était égal, de toute façon, c'était lui.
Qui peut en dire autant?
Déjà, quand je vois les filles (dont je fais partie), se plaindre qu'elles se sentent pas elles mêmes sans maquillage, je me dit qu'à côté de lui, bon, on a du chemin à faire.

Oui, je le trouve beau, tout tatoué de partout.
Non, il ne me fait absolument pas peur.
Il m'impressionne.

Et c'est un des plus beaux homme du monde.






(PS: HS, mais, ma puce, est-ce que tu peux me mettre le lien de ton blog nouvelle, pour que je fasse de la pub? Je suis pas chez moi, je l'ai paumé. Bisous, je t'aime fort.)

vendredi 28 décembre 2012

... And Beyond.



J'ai envie d'aller plus loin.

Je regardais des photos avec la pin-up des bacs à sable (ma frangine), histoire qu'elle me montre des photos de ses amies qui avaient des appareils de compet' (à 14 ans, le même Nikon que ma Kaméra. J'ai mal. Tuez-moi.), et je me suis rendue compte que les délires des nanas de 14, 15, 16 ans, étaient les mêmes que pas mal de copains et copines à moi.
Les cigarettes, "fume avant que la vie ne te fume" (putain, mais on a quel âge pour dire ça, les mecs?), la drogue, les intérieurs sombres, la facette sans paillettes du rock 'n roll, et les amours adolescentes, les êtres torturés...
CLICHE!
Est-c'e qu'on a aucune personnalité, aucune originalité, ou est-ce qu'on essaye tous de s'autodétruire?
Est-ce que c'est si amusant?

D'ailleurs, pour vous dire à quel point c'est ennuyeux, quand je tape "smoking", "pills", ou "drugs", sur tumblr (tumblr est la réponse à toutes mes interrogations existentielles, avec tumblr, je prends le poul de l'underground. Là, il est en service réa, clairement.), je ne tombe que sur des photos d'ados qui vont de 14 ans à quasi 30 (on peut-être ado à 30 piges, j'ai des exemples.), et qui "fument", "posent avec des pillules", "font langoureusement sortir de la fumée de leur bouche", "prennent un air pénétré sur des photos en noir et blanc avec un halo".
Merde, quoi.
C'est tellement pas drôle.
C'est tellement cliché.
Tellement revu.
Et, finalement, de la petite goth sous sa mèche à la pin-up des collèges, du hipster à moustache au métalleu qui grogne, on a tous le même délire.
TOUS.
(Bon, ptètre pas le métalleu. Lui, il réussi à être plus hipster que le hipster. Mais quand même.)

On rêve TOUS de noir et blanc.
De couleurs instagram avec des halos vintage.
On a tous des envie rock 'n roll.

...
C'est NUL!!
J'en ai RAS LE BOL!
Ca me SAOULE!

(je crois qu'on a bien comprit le côté vénèr' de l'histoire, là. )

J'ai envie d'aller plus loin que ça.
C'est chiant, ça.
Les airs pénétrés, la souffrance adolescente.

Voila.
Tout comme lui.
(Brian, il y a un rôle pour toi quand tu veux. On s'appelle.)

Je veux dire:
Bien sûr que j'y suis sensible et que ça me touche.
Moi aussi j'aime les halos, et les filles aux jambes filiformes qui fument d'un air triste.
Mais j'en ai un peu ras le cul, quoi. De cette complaisance nombriliste.
Si l'art est nombriliste, l'art adolescent est une putain d'attention whore gothique.
Avec des smokey eyes dégoulinants et les dents jaunes.
(quand on fume à 14 ans, faut pas s'étonner.)
(bien fait pour ta gueule.)
(attend tes 15 ans, au moins. )

Le nombriliste égocentré de l'ados détruit à cicatrices, qui est beau dans sa souffrance, le tout dans un halo instagram.
Je pense qu'on peut aller un petit peu plus loin, non?

Je veux faire mieux.
La souffrance est sublimée depuis les tragédies grecques, et même si Phèdre était elle aussi une putain d'attention whore, elle avait trouvé le moyen de le faire avec classe.
On peut le faire avec classe.
On peut dépasser la douleur.
On peut rendre belle la solitude.
On peut faire du poétique sans halos instagrams.

Le défis du mois:
(mois de janvier, on est le 28, z'ètes pas fous?)
Arriver à finir mon court métrage-autoportrait, et le court métrage de la Rock Star (ouaih, un copain, lui c'est clairement la réincarnation de Sid Vicious, en propre.) sans rentrer dans le pathos, attention-whore, halo instagram, ados de merde.
(et pourtant, dieu sait si la souffrance adolescente, je m'y roule, mais les clichés, ça me gonfle, au final.)

C'est parti!
On y croit.
Ca suffit les conneries, là!



jeudi 27 décembre 2012

I'm a movie maker. A movie Lover.




J'ai une annonce à vous faire.
Deux, en fait.
La première: Ce sera un LONG article.
La seconde:

...
J'AIME LE CINEMA.


D'amour.
Ceci explique que ce sera un LONG article.
(En grande partie parce que j'ai plein d'images de films et de tournages trop cools et qui méritent d'être partagées avec vous, lecteurs.)

J'aime tellement le cinéma que j'ai décidé d'en faire mon métier.
C'est pourquoi, à la base, je me suis autoproclamée Queen of Bones, reine de Bones-Land. Bones-Land étant un royaume à la frontière de l'imaginaire et du réel, qui regroupe mes possessions réelles et mes créations.
(Et c'est aussi et accessoirement ma boite de prod, sous copyright, donc, pas touche.)

Bref.
Pour expliquer cette passion dévorante, il faut remonter assez loin dans ma vie, à l'époque ou je ma majesté était fort petite et ambitionnait tranquillement de devenir Reine de l'Univers.
(C'est sérieux. La Queen Mom me l'a raconté l'autre jour, j'étais assez perplexe. Mais bref.)

A cette époque, mes grands-parents et ma mère avaient décidé de faire mon éducation cinématographique. J'avais quasiment pas le droit de regarder la télé (et je m'en foutais comme de l'an 40), mais tout les mercredis, et le week-end, j'avais le droit de choisir un film à regarder le matin en mangeant mes tartines.
Et régulièrement, ils me proposaient un film.
C'est pour ça que, assez jeune, j'ai fait connaissance avec Chaplin, avec Spielberg, et avec les westerns spaghetti de Sergio Leone.


Ceci est un assez bon résumé de mon enfance.
Mon enfance était sexy.

Et puis, il y a eu un premier choc dans ma vie.
Le jour ou ma grand mère a eu la brillante idée (trèèèès brillante), vers environs 5 ans, je pense, de me montrer ceci:


Voila à peu près ce qui a pourrit ma vie en la rendant plus belle.
Totally Worth it.


Skadoush.
Je sais pas trop ce qui s'est passé à ce moment là, mais j'ai eu comme un mini électro-choc, et je me suis mise à regarder pleiiiiiin de films. Surtout que la Queen Mother était une grande cinéphile aussi, et qu'elle comptait dans sa collec plein de chef d'oeuvres comme Le Nom de la Rose.
(Christian Slater, je t'aime. C'est dit.)

Bien, ensuite, je suis retombée amoureuse de l'ensemble de l'oeuvre de Spielberg, notamment à cause Jurassic Park.

Et pendant longtemps, avec ma meilleure pote d'enfance, Wild, on est voulait devenir généticiennes, et ouvrir un parc gigantesque, cloner d'abord des mammouths, et ensuite, passer aux dinos.
Par la suite, Wild s'est activement concentrée sur la protection des animaux, et moi j'ai continué à baver devant Spielberg.
(Pour ceux que ça intéresse, le clonage de mammouths est désormais complètement possible, car on a retrouvé des séquences d'ADN complètes, et on a donc le matériel génétique nécessaire pour recréer un bébé mammouth en se servant d'une éléphante comme mère porteuse. La seule question qui se pose est une question d'éthique. Ya pas mal d'articles sur le net à ce sujet.)
(Perso, je suis pas pour.)
(Mais le Père, je pense que si on crée un nouveau mammouth, il va sortir sa tenue de néanderthal et aller courir en peau de bête dans la sibérie pour chasser la bête comme à l'age de pierre.)
(Quelle famille...)

Bref.

Mais LE choc de ma vie.
Ce qui a changé mon existence, ça a été ceci:

Putain...
Je le sens encore le frisson, là.



La Queen Mom m'a un jour fait une surprise, et m'a emmené voir le Seigneur des Anneaux.
J'ai rit, j'ai pleuré, j'ai frissonné.
J'ai jamais autant voulu rentrer dans un écran de toute ma vie.
Ce film m'a ouvert la porte d'un univers si réel, si palpable que j'ai cru crever de frustration et de bonheur mêlés.
J'avais 11 ans. J'en ai 23. Ca va faire 12 ans que j'ai une obsession.


J'adore Ian Mc kellen.
Honnètement.
Ce mec a joué Magneto et Gandalf, quoi.

Parce que ma chère, chère maman, (merci, si tu savais), m'a ensuite acheté le DVD du film. DVD Collector, (la Queen Mom fait les choses bien ou ne les fait pas.)
Et dans le DVD bonus, il y avait le making of et les interviews de John Howe et Alan Lee.
Hallelujah.
Et ils expliquaient comment Peter Jackson était venu les chercher et leur avait demandé de faire la pré-prod du film. Et comment ils avaient dit oui. Ils expliquaient comment ils avaient travaillé, comment ils avaient crée ce monde.
Ils avaient créé ce monde.
Eux, Peter Jackson et les gens du département de la WETA avaient crée cet univers qui me faisaient rêver.
MIEUX.
C'était un univers accessible. On pouvait y travailler, on pouvait créer ces univers.
Pour moi, le choix était fait.
Je travaillerai dans le cinéma, je ferais de la pré-production.


Charisme: 1000.
Je donnerais un bras pour Anduril

Il faut dire que cet histoire de Seigneur des anneaux m'a tellement travaillée que j'ai commencé à dessiner comme une folle pour illustrer des histoires. Notamment un roman que j'ai démarré à 13 ans, qui est encore en chantier, mais je pense que c'est le meilleur scénar de ma vie.
Et j'ai appris à parler elfique. Quenya, plus précisément. Parce que c'est dérivé du finnois (que j'apprends également, Bones-Land est tournée vers le développement culturel), et que le Sindarin, c'est trop mainstream.
...
Ouaip.
(PS: Weta est une boite néo-zélandaise montée par Peter Jackson qui a prit à partir des années 2000 le pas sur la boite de Georges Lucas en matière de création d'effets spéciaux, (ce qui a du bien lui faire mal, mais quand on sort en le mauvais rendu de Yoda dans l'épisode 2, qui est une chiasse niveau ombrages et tissus, et qu'en même temps, la Weta vous ponds Gollum, on la ferme) et qui est composée de deux secteurs principaux, qui sont : la Weta's workshop, spécialisée en design pré-prod, et réalisation de costumes et accessoires pour le tournage, et la partie post-prod, retraitement d'images, modélisation, motion captures, et effets spé en tout genre.)(parenthèses dans la parenthèse, on applaudit l'artiste.)

Du coup, pendant mes années collège, puis lycée, j'ai appris à parler l'elfique, et mon état d'esprit pour le cinéma, c'était ça:
Je fais ça dès que je vois une jaquette de DVD.
Ou que j'entre dans un Gaumont.
N'allez jamais à la fnac avec moi.
(PS: Gaumont, c'est le BIEN.)


Mais bon, j'ai jamais eu un apprentissage très particulier des choses, et j'ai jamais prit les bons passages, ce qui fait que mes connaissances n'ont pas forcément suivit le chemin naturel.
Ce qui explique que, par exemple, j'ai découvert des choses très très tard.
J'ai découvert le Rocky horror, par exemple, il y a deux ans.
C'est TRES mal.
J'ai honte.
Ce mec a la classe.
C'est tout.

Par contre, j'ai vu M le maudit, et je peux comprendre la référence de Luc Besson dans Arthur et les Minimoys.



J'ai dessiné comme une acharnée pendant des années, j'ai écrit un roman pendant les lycée. Je m'ennuyais ferme. J'ai eu un vague intéret pour le grec, parce que l'écriture était relativement cool, mais en fait, ça m'a vite ennuyé, et j'ai rien foutu, à part m’entraîner à créer des mondes imaginaires, des écritures, des personnages, et des cultures complètes.
J'ai eu mon bac sans rien faire (malheureusement et bien heureusement pour moi à la fois, j'ai pu compter sur mes acquis de surdouée, pour avoir mon bac sans lever le petit doigt, en décrochant deux excellentes notes en littérature et une en théatre.), j'était une grosse branleuse, et la Queen Mom, qui était quand même un peu colère, et à juste titre que je m'en sois tirée si bien sans rien faire.
Moi, je m'en fichais, je pensais au cinéma.
Plus précisément, à l'animation.
L'idée avait fait son chemin dans ma tête, et je pensais que le plus facile serait de faire du cinéma d'animation.
J'avais prit goût au dessin, et je n'étais pas sûre de pouvoir faire réellement du cinéma. En plus, pour faire de la pré-prod, il me fallait absolument passer par une école de dessin.


La référence de ma vie avec Beauty and the Beast.
Je suis fan de Disney.
Hardcore fan.


Et puis, en temps que hardcore fan, donc, de Walt et consorts, je me disais que, bon, l'anim', c'était cool.

La Queen Mom a dit non.
Et dans un sens, narmol.
Une école de dessin coûte environs de 5000 euros par ans.
Après une année à sécher les cours à la fac (ma majesté aimait se délasser près des quais de Dobor pour écrire les prémices de l'Oeuvre.), ma mère m'a inscrite en école d'art.
Et j'ai acheté un ordinateur.
Joie.
Du coup, j'ai commencé ma formation découvert des gens stimulants, menée une vie de dingue et de travail, (16 heures de taff par jour, bonjour), et découvert PLEIN de films.
Et mon amour à recommencé.

Je me suis mis à aimer des réalisateurs, pour l’ensemble de leur oeuvre.
A aimer des films pour ce qu'ils ont d'unique et de magnifique.

Fait pas ta sucrée, tu kiffes ce film.
Et cette femme.
Et cette tenue/
Ferme la bouche.


Ouaih, j'aime Luc Besson, oui, et dans la mesure où il va être (et je ne doute pas de ça, j'aurais ce concours), mon futur directeur d'école, je pleure un peu de joie.
Cet homme a créé le 5ème élément, a filmé Leon, et Nikita, ne serait-ce que ça, niveau chef d'oeuvres.



J'ai appris à dessiner, à aimer dessiner des gens à poil (François, monsieur, vous êtes responsable de ma déchéance), à créer des persos, à modéliser en 3D, et à faire des effets spéciaux.
Et à aimer le cinéma pour ça.
Pour sa magie de l'image.


Kapow, mutafugga.
Ca en jette.

J'ai découvert des magiciens des histoires, des héros des mots.
Des gens qui faisaient que l'horreur peut devenir belle. Qui arrivaient à rendre la beauté de la moindre chose. la beauté du silence. La beauté au tréfonds d'un seul geste, d'une seule lumière, sublimés par l'angle de la caméra.

You know what I mean.

J'ai apprit à assumer mes choix, et à aimer des films, à les voir, les voir, et les revoir. A traquer LE geste qui faisait la beauté.
Tout comme j'apprenais à capter le mouvement des corps que je voyais en cours, tout comme j'apprenais à créer des génériques, et des multi-planes, tout comme j'apprenait à modéliser des fusées, et des cafetières, chez moi, devant mon ordinateur, j'apprenais à créer des histoires, j'apprenais à décortiquer les silences, à apprécier les angles de loumas, à applaudir le génie des acteurs, à saluer la mise en scène.
Et j'avais de plus en plus envie de faire pareil.
 Une autre grosse baffe de ma vie.
Hopkins jouant Hannibal.
Un oscar pour 16 minutes dans le film.
Tada.

Le Silence des agneaux, justement.
Ce film m'a tellement retourné les tripes.
Ah, oui. Je vois ce que vous pensez. Justement.
Je n'ai pas eu peur. Pas une seule seconde. J'ai été estomaquée. Subjuguée. Ca dépassait tellement tout ce que j'avais vu avant niveau thriller.
La scène où Hannibal est dans sa cellule, le plan sur sa main qui bat le rythme de la musique classique, le plan louma en dézoom sur la cellule, qui part de sa main pour révéler tout son corps, blanc dans la lumière, les 4 murs de barreaux en perspective, les cadavres et son visage plein de sang, illuminé par les néons crus...
J'ai cru m'évanouir de bonheur devant le génie d'un plan pareil.



Cette photo vous la coupe?
Moi aussi.
Je vais me la faire imprimer, je pense.

C'est ça, le génie
Arriver à sublimer l'horreur.
Arriver à rendre beau ce qui parait anodin.
Le cinéma est un art complet. Le seul art où l'on peut mêler beauté de l'image, performance des acteurs, musique, et scénario. Un art sublime et noble. Qui doit être exploité au maximum de son potentiel.
Un jour, j'expliquerai comment, partant de là, j'ai envie de tuer ceux qui ont commit, gâché, Intouchables.

J'ai appris à assumer mes choix, et à aimer des films très bien, mais jugées parfois trop maintream.
Exemple:
Tyler Durden.
Sexy as beast.

Il parait qu'il est de bon ton maintenant de dire que Fight Club, c'est facile, et que c'est de la merde.
Alors, je vous crache à la gueule.
Fight Club c'est BON. C'est délicieux. C'est excellent. Ca fait partie des films américains tellement bons que certaines répliques sont passée dans les expressions courantes françaises.
Qui ne connait pas: "La règle numéro un du fight culb, c'est de ne jamais parler du fight club?"
(même si, bon, dans le texte, prononcé par l'insupportable accent de Brad Pitt, elle a plus de cachet.)
J'aime ce film, tout comme j'aime tout un tas de films qui sont jugés "trop". J'aime toujours autant Spielberg, et son petit JJ Abrahams, j'aime The Crow et j'aime aussi Dany Boyle d'amour, parce que c'est comme ça.
En parlant de Dany Boyle, regardez TOUT ses films.
Et si vous le pouvez, procurez vous "Frankenstein" qu'il a tourné au théatre, avec notamment Cumberbatch, qui montre là toute la mesure de son art.

Et de films en films, j'ai découvert d'autres films, et d'autres acteurs, qui m'ont aidé à définir mes influences.
J'ai découvert des choses qui m'ont inspiré, qui ont marqué toute ma vie.

Edward Norton, le retour.
Et ce film est un des chefs d'ouvre de mon top 10.

Avec American History X, j'ai commencé à appréhender le concept d'acteur qui se dépasse, qui va au bout de lui même.
J'ai commencé à voir l'ampleur des rôles, et à comprendre comment le rôle et l'histoire pouvaient s'interpénétrer pour se sublimer l'un l'autre.
Edward Norton est un bon exemple de ça.
Tout comme le sieur Day Lewis.
Qui est un fou qui pour "le dernier des mohicans" est allé s'enterrer dans une forêt d'amérique, vivre avec une tribu indienne, apprendre à vivre comme eux, parler comme eux, charger un fusil en courant, etc, etc...
Tout comme Christian Bale.

Coucou.
Tu veux voir ma hache?

Cristian Bale, c'est le mec qui commence à jouer pour Spielberg (tout les morceaux se recollent, finalement, c'est un petit monde), dans l'Empire du Soleil Levant, et qui termine en Batman, acteur chéri de Nolan.
(Nolan, j'ai tout les arguments pour le défendre et l’encenser, donc, qu'y z'y viennent).
Le tout, en étant passé par des transformations physiques étonnantes, en ayant fait des performances de dingue. CF
Pour le duo Bale-Nolan pré-Batsy, je vous conseille Le Prestige. Qui a prouvé au monde entier que Hugh Jackman n'était pas QUE Wolverine, mais aussi un très bon acteur.

Dans ma découverte du cinéma, j'ai trouvé aussi une pépite inattendue, en la personne du cinéma du Nord.

Charisme: + 2000
J'ai porté la même coupe qu'elle a
 dans le 1 pendant plus d'un an.

Tout d'abord avec Millenium.
Noomi rapace m'a stupéfié, le style de film m'a stupéfié, et c'est là que j'ai découvert ce que j'appelle:
"Le cinéma par le vide".
Très nordique. Ces silences. Ces plaines, ces paysages. Ces mouvements infimes des personnages. Ces cadrages où les gens semblent petits face aux décors. Ces couleurs parfois fades, et ces lumières blanches comme les ciels du Nord.

Cet homme en lui même est
une bonne raison d'aimer
le cinéma danois, mes enfants.

Et s'il ne faut en citer qu'un, il faut citer ce réalisateur là.
Nicolas Winding Refn. Qui non content d'avoir un nom à coucher dehors est un réalisteur de génie.
(trop de génialitude dans cette article. je ferais un article de merde ensuite pour rééquilibrer.)
Pusher, Bronson, Valhalla Rising, Drive. Par exemple.
Et beaucoup de Mads Mikkelsen.
Valhalla Rising a déplut à beaucoup de monde, mais moi, ça m'a subjugué, ça m'a donné une autre vision de ce qu'il était possible de faire avec une caméra.

Petit bonux:
Les deux acteurs principaux et le réa devant un "accessoire".
Hin hin.

Et puis, il y a eu, incident notable, la rencontre avec Ridley Scott.



Quel génie pouvait avoir, aussi efficacement révolutionné la SF?
Avec Kubrick et  Lucas, il a aidé la Science Fiction à prendre un nouveau tournant. Il a fait du vide spatial une nouvelle angoisse. Il a poussé le chara design plus loin, a fait des choix de mise en scène radicaux, et créé le mythe de l'Alien.
Et après ça, Monsieur se paie le luxe de sortir des choses comme Gladiator.
Bonjour, je maîtrise toutes les facettes de mon art.
Bankable, vous avez dit bankable?


Le design original.
Personnellement, je le trouve encore plus malsain.

Parce que, au final, le cinéma, c'est ça.
C'est un petit monde fait d'anecdotes, de secrets de prod, d'histoires toutes plus drôles les unes que les autres.
Par exemple, Scott, ce farceur, pour la scène ou le bébé xénomorph (le ptit nom d'Alien) sort du ventre du pauvre gugusse, il avait pas dit du tout aux acteurs qui regardent la chose dans la scène que des litres d'entrailles bien sanglantes allaient sortir. Du coup, la scène de la terreur, et les hurlements, ils sont bien réels.
Blagounette.
Et des comme ça, j'en ai plein.
J'arrive pas à dramatiser sur l'alien après ça.
Je le trouve juste beau.
Et j'aime bien voir Ripley en culotte, à la fin, aussi.

Meet me in Montauk
Une des plus belles phrases d'amour du cinéma.


Mais le cinéma c'est aussi des petites pépites de films.
Des films étranges, beaux, marquants, et fous.
Des films osés, qui font rire, pleurer. Des films qui marquent pour toujours.
Des acteurs qui jouent à contre-emploi et qui réussissent.
Des merveilles.


Ouaih, j'ai pleuré devant mister Nobody, ouaih.
Même que Jared Leto est BON dedans.
Ca vous la coupe, hein.
D'ailleurs, tous les chemins mènent à ce film, mais je voudrais une petit pause, c'est presque la fin.

Dans le panthéon des acteurs, il ya des étoiles, mais aussi des étoiles filantes.
Le cinéma tue.
Je regretterai éternellement Heath Ledger autant que je remercierai Nolan pour ce film. Paradoxe.
Je me dis que, ce mec était un génie, et qu'il était pas si vieux que ça. Si ça se trouve, dans dix ans, j'aurais pu travailler avec lui. J'aurais pu voir le génie à l'oeuvre, et le pousser à aller au bout de lui même.
Mais cela ne se fera pas.
Il ne jouera plus.
Et c'est bien triste.
Il nous a donné une des plus belle performances de la décennie. Et il est maintenant immortel.
Le cinéma permet ce genre de miracles.


Ajouter une légende

Revenons maintenant à ma vie.
Je suis partie de mon école, un peu avant la fin de ma licence.
Plus de motiv, plus de fric, endettée sur 15 ans.
Je voulais tenter une autre école, l'enseignement de la première était trop réducteur, et pas assez complet. Avec le temps, j'avais gagné en ambition, mais qui dit ambition dit "moyens" et "études".
Je n'avais pas assez de temps pour préparer le concours, et j'ai échoué.
J'ai passé une année à préparer un autre concours. J'ai commencé à être auteur-illustrateur pour mon magazine sur le net. A travailler en fast-food. (horreur.)
J'ai eu cet autre concours.
Je voulais faire de la réa. je le voulais tellement que ça me rendait dingue.
Et j'ai réalisé mon premier court-métragre.
Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse.


Un peu comme ça, sauf que moi j'étais rasée derrière.
:D

Quinze jours avant la rentrée, j'avais pas réussi à réunir les sous.
Le père et la Queen Mom n'avaient plus d'argent, et c'était un peu de ma faute, avec mes études à la con.
Et en plus, j'avais démissionné à cause de harcèlement à mon boulot.
LA LOOSE.
Bonjour, dépression.
Et maladie, et au bord du suicide. Sans cinéma, je refusais de vivre.
C'était la seule chose que je savais faire. La seule putain de chose.

Finalement, c'est le cinéma qui m'en a sorti.

Charisme: over 9000.
Peut pas test.

Je me suis souvenue du Dark Knight Rises.
Je me souviens d'être sortie du cinéma en pleurant accrochée à mon pote en disant que c'était trop bien et que j'y arriverai jamais, et que j'avais rarement vu un arc narratif aussi bien mené et des personnages aussi bien adaptés.

Je l'ai vu.
En vrai.
Je me suis souvenue de l'expo Burton à Paris.
Tu te souviens, au début de l'article (c'était il y a longtemps, certes), quand je te racontais que Edward avait chamboulé ma vie?
J'ai vu les dessins de Burton.
Et j'ai vu le costume d'Edward.
A 5 cms de moi.
En vrai.
C'était REEL, putain.
C'était comme avoir Edward devant. Avoir la substance de ce rêve devant les yeux.
Là aussi j'ai pleuré.
Plus précisément, je suis restée devant 20 minutes à pleurer.


Je ne savais pas où la mettre, donc après ce grand
moment d'émotion:
Clint Eastwood avec un bébé tatou.
tada.
Conclusion:
Je ne peux pas vivre sans le cinéma?
Je vais en faire.
J'ai appris l'existence d'une nouvelle école.
Gratuite. Une école de réalisateurs. La première du genre en France.
L'école de la cité.
Merci Luc Besson. Je vous aime.

Donc:
Le cinéma français va enfin pouvoir produire quelque chose d'intéressant.
Et moi, je vais pouvoir étudier.
Le jour où j'ai appris ça, je suis sortie de ma dépression.
J'ai recommencer à écrire des scénarios.
J'ai recommencé à chercher un boulot.
Et je me suis remise au travail.

J'ai maintenant une caméra (coucou, mon Nikon D3200+, spécialisé en prise de vidéos, et qui est un tueur. ), et des amis qui se dévouent pour tourner avec moi.
(en fait, je les exploite sauvagement.)
(et ils aiment.)
(masochistes.)


happy happy joy.


Du coup, le royaume n'est pas riche, mais est en liesse.
Ma majesté est plus motivée que jamais.
Et c'est dans ce contexte que j'évolue à présent.

Et j'avance avec joie, avec fierté, j'aime le cinéma. J'aime ce que cet univers m'apporte.
C'est du rêve. Du rêve collectif.
Des magiciens de l'image, des centaines de gens tournés vers une même vision.
Et quand j'aurais réussi à installer adobe première sur le PC, mon bonheur sera complet.

Attention, le monde.
Bones-Land est ouvert. La caméra est prête.
Lâchez les monstres!


Gif of the day.
<3


PS: du coup, il y aura pas mal d'articles sur le cinéma dans ce blog.
J'en ai déjà en préparation.
Articles qui sortiront aussi sur mon tumblr pro.
Un sur Tim Burton, un sur l'oeuvre de Scott, et un sur Winding Refn. Et d'autres.
<3
(j'aime Burton. Je fais ce que je veux. )

"Tu pars en vrille là, lol, mdr."

En fait, si je vais en reparler, de cette histoire de cheveux.

J'aime quand les circonstances me font mentir si vite.

S'plication:
Hier, une amie à moi a mis sur facebook une photo d'elle avec ses cheveux rasés le long des oreilles, et le reste coiffé en crête longue. Sur la photo, elle était contente, et elle présentait sa nouvelle coupe à tout le monde.

Alors, on peut dire tout ce qu'on veut des gens qui montrent leur nouveau look sur facebook, et de facebook en lui même, mais je pense que, quand on est content de sa nouvelle tête, on veut la montrer à ses proches, et que facebook peut servir à ça. C'est assez naif comme réaction, mais la naiveté est une chose qu'il faut préserver. Il y a une différence entre cette naiveté et "l'attention whore", qui passe son temps à se faire un trip narcissique en se servant des réseaux sociaux.
(Et je ne parlerai pas de ça ici, quand on ouvre un blog pour parler de ses opinions, si vous voulez, on est mal placée. Surtout quand on se donne un titre. Merci.)
Alors, par conséquent, quand on veut montrer sa nouvelle tête à ses proches, c'est qu'on est content du changement et tout excité, et que donc, la moindre des choses à faire quand on est un ami, c'est, soit de donner son opinion franche ( "ça te va bien" "ça te va pas"), soit d'encourager parce que on est quelqu'un de  compréhensif qui en a pas grand chose à fiche de l'esthétique du résultat tant que son proche est content, soit de se la fermer bien fort.

Et c'est là que je suis tombée sur une tripotée de commentaires, dont la pépite était:
"C'est dommage."

C'EST. DOMMAGE.

Mais ta gueule.

C'est juste la chose la plus vile, méchant et égoïste qui puisse être dite.
"C'est dommage", ça veut dire: "ta face rasée me dérange, j'ai la nostalgie de ce que tu étais avant, peut m'importe tes envies de changements, ou ton état d'esprit présent, tu n'aurais pas du faire l'effort d'évoluer parce que ça me dérange dans mon confort et que ta tête rasée m'oblige à accepter un changement. Tu aurais du rester telle que tu étais avant, même si, pour une femme, un choix aussi radical que se raser la tête a du être un certain pas à franchir et n'est pas anodin, tu n'aurais pas du le faire. Peut importe tes raisons."

Là, on peut dire que j'extrapole.
Mais si j'y réfléchis bien, le nombre de fois où les gens de ma famille, où mes amis, m'ont dit ces phrases, en ajoutant après qu'ils regrettaient comme j'étais "avant". Le nombre de fois où j'ai entendu des gens le dire à mes amis. Avec toujours cette nostalgie du "avant".
"C'est dommage de couper tes cheveux".
Mais tu t'en fous, c'est pas les tiens, de cheveux! C'est une recherche esthétique risquée, qui implique de tailler dans ce que la société considère comme étant un des symboles de la féminité pour t'affranchir, justement, de certains codes sociaux, et t'affirmer en tant qu'humain, au delà de ces codes.
C'est là pour se faire plaisir. Pour explorer les limites du "soi."
Et quand on vient nier ces efforts en te disant "c'est dommage de couper tes cheveux", moi je trouve ça égoïste.

J'ai fais part de mon opinion à l'auteur de ce commentaire.
Qui m'a dit "ralalah, pfff, tu pars en vrille trop vite, toi, je pensais pas à mal, elle est jolie quand même, mais MOI JE trouve que c'est dommage. Tss. Tu t'énerves trop, toi."
...
Égoïsme je vous dis.
"Tu t'énerves pour un truc anodin, je ne pensais pas à mal." Non, personne ne pense à mal. C'est pas grave en soi de dire qu'on regrette le choix d'une personne de s'affirmer. Sauf que dans les faits, c'est effectivement égoïste.
Et si elle est jolie quand même, tu lui dit, et c'est tout. Ca lui fera plaisir.
Et dans ce cas, ton "c'est dommage", ne servait à rien d'autre que de lui faire comprendre que tu désapprouves son geste. Et c'est encore plus bête et méchant.

Après, peut-être aussi que c'est moi qui m'énerve pour rien.
Qu'à force de les avoir entendu trop de fois au quotidien, ces petites piques me semblent des montagnes.
Mais pour moi, ils sont contraire à toute forme basique de tolérance.

Et puis, peut-être aussi que mon amie ne l'a pas mal prit.
Qu'au fond, elle s'en fiche.
Et puis, elle peut se défendre toute seule.

Je crois qu'en fait, j'avais besoin de la défendre pour me défendre. Pour affirmer ce droit à la différence que je demande pour tous. Et qui m'est si cher.

Hum...
Le problème, c'est que peu de gens écoutent.
Ceux qui n'ont pas subit ce genre très pervers de ségrégations ne peuvent pas vraiment appréhender la portée de leurs actes. Pour eux, ces remarques sont démesurées.
Mais pour nous, chaque atteinte à notre liberté, aussi minime soit-elle, est une couche de plus sur notre ras-le-bol.
Et au final, ça nous révolte.

Alors, peut-être que ça fait de nous des paranos.
Sans doute un peu.
Mais j'ai aussi tendance à penser que ça nous rends aussi plus conscients.
Et peut-être un peu moins cruels.
Un peu plus humains.
Un peu plus tolérants.

Je n'en veux pas à l'auteur de ce commentaire très obtus, je pense juste que ne pas vouloir voir plus loin que le bout de son nez...
"C'est dommage."

mercredi 26 décembre 2012

B.O of the B.Land

Yoh.
Donc, mercredi, c'est salsifis.
Du coup, j'en profite pour vous faire passer la partie 1 des influences musicales de Bones-Land.
Bones-Land, patrie de la musique.
Et des miettes de Thon sur le clavier.
*regarde Thor*

Alors.
On va démarrer cette première partie "B.O of the B-Land par des fortes influences steampunk.
J'aime bien, en ce moment.
Ca a du être un déclic déclenché par mon premier pantalon d'arlequin.
Enfin, je précise qu'il a fallu que je m'arrête à un moment, parce sinon, la liste de morceaux allait être longue comme un de mes bras.
(J'ai de très grands bras.)
(Et mon altesse est donc souvent exploitée pour aller chercher la boite de ravioli en haut de l'étagère quand il n'y a pas de tabouret.)
(Du coup, mon altesse vit seule avec ses chats, parce que, eux, ils s'en foutent des raviolis.)
Bref.
Il a fallu que je m'arrête, parce que j'avais plein de choses à vous faire écouter, mais on a le temps.
Ce blog est tout neuf.

Steam Powered giraffe:
Donc, ces mecs sont des robots créés pour faire la guerre, reconvertis en robots musiciens.
Normal, je veux dire.
Leur musique est vachement super.
Et leur maquillage me fait très envie.
(ah, ben non, j'oubliais, ce sont des robots, ils sont pas maquillés, suis-je bête.)


Asaf Avidan:
Rien à voir avec la thématique (c'est bien parti, on s'écarte du sujet à la deuxième vidéo, bien ouèj'...), mais j'ai découvert ce mec il y a quelques jours, et...
Sa voix, quoi.
Sa VOIX.


Subway to Sally:
Un groupe qui a commencé en tant que groupe de folk goth tendance indus.
(Un monstre, donc. Il VIT. IL VIIIIIIT!!!)
Et qui, finalement, donne ça.
C'est assez catchy, je trouve.
(Par contre, quand on écoute leur premier album, et qu'on écoute celui de 5 ou 6 ans plus tard, sans transition, on a l'impression d'une bonne grosse schizophrénie musicale.)


Emilie Autumn:
Oui, donc, on la présente plus.
Cette vidéo est super connue.
Mais. Hein.
Je la met dans le steampunk. Si je veux.
D'un autre côté, ère victorienne, tout ça...
Et puis bon, va lui trouver un classement musical à cette nana.
(je l'aime.)


The Clockwork Quartet:
Alors, je viens de découvrir, je ne peux donc pas en dire grand chose, à part que, VRAIMENT, ça déboite.
Genre, vraiment vraiment.
Ca défonce.


A steampunk Opera:
Au moins, le titre met dans l'ambiance.
Ca a commencé avec un mec qui a composé ça.
Tout seul.
Il s'ennuyait dans sa chambre.
Et ça a donné le chef-d'ouvre ci-dessous.
Narmol.

Abney Park:
Très difficile de parler steampunk sans parler d'eux.
Ils font parti des premiers à avoir exploré la thématique, et ils commencent à avoir pas mal d'albums derrière eux.
Et c'est un peu des fous, les mecs, ils ont des bouquins sur leur groupe, des jeux de rôles, etc, etc...
"Salut. On a créé un monde. Bisous."
Ah, et leur musique est over-classe, en plus.



The Clockwork dolls:
(Clockwork est un mot qui a l'air de cartonner à fond chez les steampunks.)
Bref.
Je sais peu de choses sur eux aussi, ils en sont à deux albums, et un EP, je crois, mais, vraiment, tout ce que j'ai écouté est très bien, très construit, très beau à écouter.
C'est de la bonne musique.
Mangez-en.


Et donc, ceci n'a rien à voir.
C'est juste que c'est mon groupe préféré.
Que je les aime.
Et qu'ils seront donc le point finals de ces sessions B.O.

On démarre avec le titre phare du premier album, released en 2003.
(Par contre, c'est plutôt branché "aggro-indus", donc, c'est légèrement plus bruyant.)




Voilà.
Sur ce, je vais essayer d'enfiler ce Put*** de Corset de Me***.
(Putain. Merde.)

Enjoy.

My mum, the Queen Mother.

Ma mère est plus cool que la votre.




Genre, définitivement, je veux dire.

Je m'explique.
Avec ma mère, quand j'étais p'tiote, et encore relativement saine d'esprit, j'avais genre, pas vraiment de papa, tu vois.
Et avec la Queen Mother, on était trop proches, et c'était relativement cool.

Puis, après, ya Démon qui est entré dans la maison en la personne de mon beau père. Et en plus, elle a trouvé le moyen de l'épouser. Elle a pas froid aux yeux, ma mère.
Bref, ils ont pondu ma soeur, la pin-up des bac à sables, et là c'était fini. Ya le Démon qui a pourrit la maison, et avec ma mère, yavait comme un silence radio.
Ca a duré des années, hein. On s'insultait, on se tapait dessus, on hurlait dans la maison.
Ambiance, ambiance.

Mais la Queen Mother est quand même un putain de guerrier viking, elle a chassé le Démon ( tonnerre d’applaudissements), et moi, de toute façon, yavait le Père qui avait fait un come back impromptu dans ma vie, et avait décidé de fêter ça en me payant un appart (genre, tranquille, quoi.), donc, de toute façon, je partais du postula que, la Queen Mother, c'était plus mes oignons.

Ouaih, sauf que voila.
Ma mère, c'est ma mère. Je l'aime, si tu veux.
J'ai pas trop pu rester loin d'elle longtemps.
Et du coup, avec les années, elle s'est détendue. Elle est redevenue la Queen Mother dans toute sa splendeur. ( et crois moi, ma mère, elle est belle, elle sait faire pousser des fleurs, monter des meubles ikea sans la notice, poncer des murs, poser du parquet, et elle va dans les forêts chasser le renne à main nues.)
(La viande de renne, c'est excellent.)
(Rudolph is a steack.)

On a recommencé à parler, à regarder des films, à faire des trucs.
Et ma mère, elle qui aimait pas ma gueule, et mes piercings, ben, finalement, elle est allée chez mes copains perceurs m'acheter des bijoux. Premier gros progrès.
Et puis, quand je me suis fait le premier tatouage (un riquiqui), elle a râlé. Genre. Bien. Avec de la rouspéture de compétition.
Puis, un an plus tard, elle se faisait tatouer une grosse pièce qui lui prend toute la hanche, exécutée par un des meilleurs tatoueurs de Dobor.
Partant de là...


Mais le mieux, c'était avant hier.
Repas de Noel, la petite famille réunie autour de la table basse, plein de trucs à manger (ai-je mentionné que ma mère, elle ouvre un restau, elle fait fortune? Viens manger chez la Queen Mom, tu la supplies de t'adopter.), et moi qui ai une vague angoisse suite à la bombe que je vais balancer.

Retranscription:
-Queen Mom? (en vrai, je l'appelle maman, mais ça a moins de cachet.)
-Oui?
-Hurm. Alors voila. Il y a de fortes possibilités que, et bien, dans peu de temps, je sois très tatouée sur la jambe droite. Genre. Un gros truc. Voila.
-Ah, oui. C'est bien. Qui te le fait?
*premier moment de stupeur pour moi. Réaction trop calme. Je suis encore formatée ado sur certains points.*
-C'est le père d'un copain. Un très bon tatoueur. Il me le dessine, là.
-Okay. Ben écoute, j'espère que ça sera pas trop cher, sinon, tu pourras pas te le payer.
-... O_O
*second moment de stupeur*
-D'ailleurs, ma fille, je retourne voir mon tatoueur bientôt, je trouve que le mien est pas fini, il est tout petit (je rappelle que c'est une pièce qui lui prend toute la hanche, mais bref.), et je voulais rajouter des éléments floraux.
- ^_____^
*puis je me rappelle que la Queen Mother est beaucoup plus tatouée que moi, et que donc, mes conneries, désormais, elle les valide sans sourciller.*

Ouaip.
Ma mère déchire.
Genre, là, c'est ma tête quand je parle de ma mère. Trop fière, trop blasée, trop la classe.
D'ailleurs, ma mère elle déchire tellement que Pour Noel, elle m'a quand même offert une carte de la Terre du Milieu illustrée par John Howe (aka: je suis un dieu du crayon), un parfum qui sent trop bon, un Tisheurt ouvert derrière, et elle m'a ramené un putain de coffret sur Leonard de Vinci qu'elle est allé me chercher à Paris.

Ma mère est plus cool que la votre.

(PS: c'est juste une phrase de péteuse. Je suis sûre que votre maman est quelqu'un de très bien.)
(Mais la mienne est quand même mieux.)
(Ha!)

(PPS: vu comme ça, on pourrait croire que la famille royale est riche, mais non. Genre, vraiment pas.
Ici, à Bones-Land, notre nourriture est surtout spirituelle.)
(Tout ça.)