mardi 29 janvier 2013

Lettre ouverte à mon ancien colocataire.

Je n'ai plus eu le temps d'écrire pour le blog cette semaine, à cause d'un déménagement imprévu.
Ce déménagement a été causé par mon ex colocataire.
Cet homme a accepté qu'on fasse une colocation tout les deux dans la maison de 80m2 qu'il habitait. Il disait que c'était trop grand pour lui seul. Et qu'il avait besoin de l'aide de quelqu'un pour payer le loyer. Et comme j'habitais dans un 18m2 avec Cendres of Shadows, on a déménagé toutes les deux. 
Il se trouve qu'au lieu de prévenir la propriétaire, ce monsieur a décidé de me mentir, en disant qu'elle était au courant de ma présence.
Je me suis retrouvée alors à payer 300 euros par mois, loyer et charges, plus certaines factures, et les courses, parce que monsieur n'avait pas d'argent.
Jusqu'à ce que sa soeur m'annonce qu'il n'avait pas payé le loyer de septembre et octobre, alors que je lui avais donné ma part de loyer. Il en ensuite donné le préavis, et je me suis retrouvée à savoir que j'allais être expulsée comme une malpropre alors que je venais de démissionner d'un travail qui me rendait plus que dépressive.
Et me voici à devoir déménager en catastrophe, vu que je viens juste de trouver un travail, et que je peux payer mon nouveau loyer.
Cet homme est revenu chez sa mère, depuis quelques temps, me laissant une maison en ruine, dont le sol suinte.
J'ai donc décidé de lui laisser une diatribe punaisée au mur, qu'il ne lira peut-être pas, mais que je tiens à balancer néanmoins, parce que ça me fera du bien.

Cher toi.
Tout d'abord, je ne te remercie pas.
Non. Je ne te remercie pas.
Je dis ça parce que j'ai l'impression que tu penses que je devrais le faire.
Pourquoi devrais-je te remercier? Pour m'avoir menti en me disant que la propriétaire était d'accord que je viennes m'installer dans la maison alors qu'en fait, ça t'arrangeais bien d'avoir 300 euros de plus par mois?
Pour m'avoir laissé faire le ménage les six mois où j'ai habité ici? Pour m'avoir fait des réflexions sur ma cuisine, sur ma manière de faire la vaisselle, alors que t'étais pas fichu de te lever du canapé pour passer un coup de javel sur les toilettes?
Pour  avoir cassé mes affaires? Pour avoir détruit ma vie?
Pour t'être fait passer pour un ami?

Oui, tu m'a emmené à l’hôpital quand je me suis ouvert la jambe, oui tu m'as laissé internet. Pour me faire taire. Pour que je ne te traite pas de salaud.
Mais qu'est-ce que tu as fait d'autre?
Tu m'as menti. De long en large. Tu m'as menti sur le fait que la propriétaire était au courant de me présence, tu m'as laissé déménager de mon appartement alors que je n'en avais pas le droit. Tu as ensuite essayé de me jeter dehors de la maison où on vivant, disant que je n'avais aucun droit sur cet endroit, alors que tu m'avais auparavant dit que si. Que c'était notre maison.
Tu m'as menti, tu t'es servi de moi, et quand tu n'as plus réussi à joindre les deux bouts, tu as sauvé ta peau en me laissant dans la merde.
Parce que tu n'en avais RIEN à foutre.

Tu es parti chez ta mère.
A 32 ans, tu es parti chez ta mère.
En deux jours, tu étais parti, me laissant seule, avec une maison dégueulasse sur les bras. Quand j'ai changé de chambre, quittant mon cagibi de 8m2 pour la chambre de 15m2 que tu occupais, je me suis retrouvée dans une pièce dégueulasse, avec des tâches de bières incrustées dans le sol, des poils collés dedans.
Que j'ai dû nettoyer à ta place.
Tu ne t'étonneras donc pas que je laisse le sol de la maison sale au possible.
Parce que j'en ai ras le bol de nettoyer une maison répugnante, et que j'ai envie de te montrer ce que ça fait, de se retrouver en face de la vraie saleté.
Et encore, je suis gentille, il n'y a que de la poussière que je te laisse. De la poussière, collée par l'eau qui suinte du sol.
Cette maison est pourrie. Pourrie jusqu'à la couenne. Et j'ai honte de ce que vous en avez fait.
Toi, et ta mère, ta chère mère chez qui tu es revenu.
A 32 ans.

Qu'est-ce que tu as fait pour moi aussi?
Ça fait un mois que toi et ta chère mère m'obligez à vivre dans une maison sans plaques de cuisson, et sans frigo.
Je devrais te facturer les 2 kgs de viande que j'ai jeté par ta faute. Et les 100 euros de course que j'ai du mettre à la poubelle quand tu as vidé mes affaires du frigo pour les mettre en tas dans un carton, à pourrir.
Je devrais te facturer les affaires que tu m'as explosé, les bibelots que je gardais et que tu as mis en tas dans des cartons, mon arbre de Noël démonté, toutes ces choses dont tu n'as rien à foutre.
Je devrais t'étrangler avec la literie que je ne retrouve plus. T'assommer avec les livres déchirés. Te fracasser les CDs brisés sur la tête.
Mais je ne le ferais pas, parce que je vaut mieux que toi. Parce que j'ai un honneur. Parce que je ne viens pas pleurer dans la jupes de ma mère dès qu'il y a un problème. Parce qu'à 23 ans, je ne dis plus "môman", mais "ma mère", et que moi, j'ai réglé mon Oedipe.

Parce que je n'ai pas ton passé, que je n'ai pas honte de ce que j'ai fait dans ma jeunesse. Parce que j'ai encore toutes mes dents, qu'elles ne sont pas tombée à cause de la drogue. Parce que je me suis endettée pour mes études, mais pas parce que j'ai fait confiance à la mauvaise personne.
Parce que je ne suis pas seule. Parce que mes amis ne sont pas partis les uns après les autres. Que les gens que je connais sont des personnes exceptionnelles.
Parce que je n'ai pas de problèmes avec les hommes comme tu as des problèmes avec les femmes.
Je n'ai pas à culpabiliser d'avoir offert à une personne que je voulais tirer un cadeau que je devais offrir à ma soeur.
Je ne sais pas si tu retrouveras quelqu'un. Tu préfères rester sur ta console à t'engraisser plutôt que sortir voir des gens. Mais tu voudrais que la femme parfaite apparaisse comme par magie au milieu de ton salon. Pour avoir la femme parfaite, il faut que tu sois l'homme parfait.
Et tu ne l'es pas.

Tu ne fais pas le ménage, tu laisse les autres se démerder à ta place, tu ne sais pas gérer ton argent, tu as perdu tout tes muscles, tu ne sors pas, tu restes sur ton canapé. Et tu as laissé une personne qui te faisais confiance être seule et dans la merde la plus totale.
Je ne ferais qu'une chose. Qu'une seule.
Tout Dobor sera au courant. Toute la ville saura comment tu m'as laissé dans la panade. Parce que je veux pas que tu embobines d'autres pigeons trop confiants comme je l'ai été. Je ne veux plus que tu fasses du mal à qui que ce soit.
Je me souviens de la fois où j'étais malade à ne plus pouvoir m'en lever de mon lit mais où tu me laissais me lever pour faire ta vaisselle...

C'est comme ton chien.
Ton chien, ce vieil animal aveugle et sourd que tu chassais de dessous la table à coup de pied ou de canne.
Ton chien, couvert de puces, ce chien que ta mère t'avais abandonné après lui avoir pourrit les yeux en le nourrissant de morceaux de sucres. Ce chien qui venait dormir dans ma chambre parce qu'il ne trouvait aucune sécurité auprès de toi, et que tu m'as accusé d'avoir tué.
Tout ça parce que j'ai dit qu'il fallait l'emmener chez le vétérinaire. Alors que c'était ton animal. Dont tu ne t'occupais plus. Et que tu laissais mourir. Dont je nettoyais la merde, la pisse et le vomi alors que tu étais là.
Ta mère et toi, vous m'avez accusé d'avoir tué cet animal.
Alors que tu frappais un vieux chien sourd et aveugle.

Les gens qui sont mauvais avec les animaux sont pires avec les gens.
Et tu es une personne mauvaise.
Tu as réussi à te fâcher avec ton meilleur ami à cause d'une fille avec qui tu voulais coucher. En sachant que tu aurais sans hésiter couché avec la copine de ce meilleur ami.
Tu n'as pas d'honneur.
A cause de toi, je me suis fâché avec ce mec, que j'aimais beaucoup.

La meilleure chose qui pourrait t'arriver ce serait de finir seul.
Que tu ne puisses faire de mal à personne.
Seul avec ta mère.
Ta mère qui doit clamer sur tous les toits que je suis une salope. Ta mère qui doit me haïr alors qu'elle a essayé de m'envoyer vivre dehors avec mes chats.
Je vous laisse entre vous, et je te laisse une maison répugnante à nettoyer. Sans aucune scrupules.
Réfléchis à ce que tu as fait.
Réfléchis à ce que tu es.
Et deviens une meilleure personne, si tu le peux.
Sinon, reste persuadé que tu es le meilleur mec du monde.
Alors qu'il n'y a personne dans ton lit.

mercredi 23 janvier 2013

And I scream.


Je n’ai pas envie de dormir.
Je n’ai pas envie de lire.
C’est en ces heures que j’aime par défaut que je ne peux laisser mon cerveau m’assaillir.
Je ne peux le laisser créer des images qui vont entrer dans mes yeux pour me dévorer lentement.
J’ai peur de mon propre esprit.
Parce que je suis enceinte d’un monde hurlant, qui s’accouche par mes doigts et ma voix au grès de mes histoires, je ne peux demeurer trop longtemps en sommeil. Sinon, il prend le dessus, et il me hante en des monstres déformés.
Ce qui était un paradis d’os peuplé de coquelicots devient machines hurlantes, monstres, et flots de sang noir qui coulent par ma bouche.
Je suis hantée par les fantômes tordus de mon désespoir.
La matière de mes fantasmes couchés sur papier est faite des fœtus de mes peurs et de mes frustrations. Quand je les laisse courir libre, ils redeviennent mensonges, ils perdent leur beauté pour se faire monstres sous la lune fermée de mes paupières.
J’ai peur de mes désirs.
J’ai peur de mes angoisses.
J’ai peur de ce cerveau si brillant qui j’ai affuté pendant tant d’années, à la lumière de récits, pendant des heures de recherches et de curiosité. Je sais qu’il pourra ramasser toute la matière de mes songes pour me la jeter au visage.
Je connais le monstre noir, la bête de désirs infâme et de haine hurlante qui se débat et vit au sein de mon ventre. Là où l’utérus des plus sombres cauchemars abrite l’horreur dans les plis de sa demeure de sang.
Il est là, le monstre.
Je vois son visage, et je le connais, je le sens bouger.
Je sens ses griffes se resserrer autours des attaches de mon cœur.
Il a déjà tenté de me tuer. Une fois, il a tenté de toute arracher.
Ce monstre fou, recrachant du pus de bave sanglante par ses gencives pourries, il est venu disséquer mon cœur mal attaché, et a violemment tiré dessus.
Mais j’ai été sauvée par l’enfant univers que je porte, il m’a tiré vers la vie.
Parfois je souhaite être tombée entre les doigts secs de racines rances du monstre qui se tapis derrière mon estomac.
Mais c’est toujours lui qui vient me consoler une fois que j’ai succombé à ses assauts réguliers jusqu’à en avaler mes larmes et ma morve, les yeux rougis, la voix cassée d’avoir hurlé, les mains fracassées d’avoir tapé si fort sur les murs. C’est toujours lui qui me prend dans ses bras osseux et parcheminés, c’est lui qui me susurre des mots affreux pour me rassurer. C’est lui qui plante des os dans le jardin des coquelicots, rétablissant l’équilibre.
Je n’ai personne d’autre contre qui me blottir.
Je n’ai personne d’autre en face de qui je pourrais hurler ce trop plein de terreur qui comprime mon abdomen et tire furieusement les tendons de la chair de mon cœur. Personne d’autre pour me regarder pleurer que ce monstre au visage d’épouvantail, aux yeux aveugles.
Lui, il sait. Le monstre sait.
Il se tait quand je hurle.
J’ai peur de mon cœur.
J’ai peur de sa faiblesse.
J’ai peur d’aimer aussi, parce que Cœur est mort vivant, et que le monstre griffe sur lui ses ongles sales si souvent.
Quand je découds les pans de ma cage thoraciques et que j’entrebâille les côtes pour laisser passer les battements de Cœur malade, ça ne l’expose pas qu’à la personne à qui il est montré.
Ça l’expose au monde.
Quand les côtes sont grandes ouvertes, écartées des deux côtés, me transformant en épave de navire à la coque de peau, alors le monstre regarde. Et l’univers bouge. Et je risque la mort.
Parce que je suis un coquelicot dans un champ d’os.
C’est si facile dans ces conditions, de frapper un grand coup dans la poitrine ouverte.
Et c’est si beau de regarder les boyaux voler, les os se fracasser en gerbes de sang.
Comme tout ceux de mon espèce qui avons jadis, quand le monde n’était pas monde, volé avec les oiseaux, nous nous cachons pour souffrir. Nous ne crierons devant personne. Nous ne soufflerons pas, ni ne bougerons quand l’enfant Univers se fera échapper par les coups de pieds au Cœur.
Nous irons trouver le monstre pour hurler.
Le monstre qui pleure de ses grands yeux vides.
Nous pleurerons avec lui, nous cachant des coquelicots.
Aux heures où la nuit se fait manteau.
Ces heures que j’aime car elles sont le berceau des ombres qui me cachent.
Ces heures où j’ai si peur de dormir…

dimanche 20 janvier 2013

Hippie Kay Yay, Mother fucker.

Aujourd'hui, nous allons parler d'amour.
De paix.
De joie et de fleurs.
D'harmonie avec la nature.

Aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet qui me tient à coeur:

Les Hippies.

Document d'archive:
Une bande de joyeux hippies sautant à travers champ.
Mettons les choses au clair:
Je tolère les goths, les métalleux, les travestis, les punks, les keupons, les percés, tatoués, les secrétaires, les banquiers, les étudiants en art-p, les fashionistas, les teufeurs, les hipsters, les étudiants en philo, les conseils de ma grand mère, les "gangstas" de Dobor, les dandys, les scientologues, les représentants en aspirateur, les  dentistes, les roumains qui viennent de racketter aux arrêts de tram...

Mais je peux pas piffer les trois quart des mecs qui se prétendent hippie dans ma ville.
Ils sont interdit d'accès à B-Land.
Dans toute ma royale grâce, j'ai envie de leur éclater la tête contre les rails du tramway.
Et pourtant.
De la tolérance.
J'en ai.

Et puis, sans déconner, je passe mon temps dans un milieu super élitiste et schizophrène à la fois, où les goths sont persuadés d'être une sorte d'élite de l'underground tout en sachant qu'ils sont un peu les moutons noirs (à chaîne et vinyle, faut pas déconner)  de la société.
Mais là...
En la personne des hippies, on a trouvé nos maîtres les mecs.

(Petit apparté: même si les hippies des 70's sont souvent morts de leurs idéaux, ou rangés, ou, pour quelques uns, toujours sur les routes... il n'y a plus que très peu de descendants dignes de leur héritage de paix, et d'amour, tout ça, à poil à Woodstock. Je parle dans cet article de ceux qui se prétendent hippie, et assimilé. Roots et Rastas de tout poils, confondus. Pas des vraies, des mecs qui vivent selon leurs idéaux, les mec qui passent la leur temps à te culpabiliser et pour qui tolérance veut toujours dire quelque chose.)

Le hippie, il est toujours PLUS.

Le mec qui se présente hippie, il est toujours PLUS que toi.
PLUS écolo.
PLUS au courant de la politique.
PLUS citoyen.
PLUS esthète musical.
PLUS bio.
PLUS tolérant.
PLUS ouvert.
PLUS underground.
PLUS rebelle contre babylone.
PLUS mieux.



Le mec qui se prétends hippie peut passer quatre heures, sans se lasser à t'expliquer que lui, il fait les choses tellement mieux que toi, tu vois, man.

Parce qu'il est écolo et que sa seule ambition se résume à aller vivre en harmonie avec la nature, il vaut mieux que toi, qui a envie de faire des études, et qui bosse pour te payer à manger.
Si en plus, tu as l'impudence de travailler au DoMac parce que tu fais des études poussées et que tu peux pas faire autre chose pour payer ton 20m carré, le hippie va te rire à la gueule, te traiter d'esclave de babylone, et t'interdire de parler d'environnement jusqu'à la fin de ta vie, parce que tu participes au SYSTEME.
(Selon le hippie, ce fameux "système" mal défini est la cause de tous les problèmes du monde. Voila.)
(Le systeme c'est donc un ensemble global dans lequel se range le monde entier des politiques (ces salauds capitalistes) à ta boulangère (vendue à babylone) en passant par lui.)
(Ben oui, le hippie, des fois, il va acheter du pain, aussi.)
(Sale vendu à Babylone.)
(Pourriture communiste.)

Anecdote croustillante:
En discutant   en me faisant juger par un hippie il y a peu, je me suis quand même entendue dire que, voila, de toute façon, si je me retrouve à bosser en restauration rapide pendant la prépa de mon concours cinéma, c'est parce que je n'ai pas assez sorti mes doigts de mon cul, et que c'est de ma faute si je n'ai pas trouvé de boulot qui me corresponde, parce que, bon, dans toute une ville, ne pas trouver un boulot qui te corresponde, c'est que t'as encore des doigts qui sont pas sortis.

...




J'ai jamais été aussi durement jugée que par un hippie.
Même la pire des pétasses goths, la pire des poufiasses fashion, le pire des connards gangsta, il va pas te cracher à la face à ce point là.
"Tu es une incapable, toi et les tiens pouvez crevez, roulez vous dans la fange, bande de vendus, vous méritez ce qui vous arrive."

Oh, oui.
J'ai tellement kiffé mes trois mois de chômage, j'ai tellement adoré n'avoir que des boites et à peine de quoi acheter des croquettes pour la Furry Family. J'ai certainement fait exprès de ne pas être embauchée dans les bar qui me plaisaient, ou dans les boutiques de fringues, ou dans les magasins de bouquin alors que j'y ai déposé des CVs. J'avais tellement envie de retourner derrière la caisse d'un DoMac, y'a rien de mieux comme contexte pour préparer sereinement tes études.

Mais je suis une connasse de vendue qui ne connait rien à la vie, qui ne se donne pas les moyens de s'en sortir. Mon avis ne compte pas.

D'ailleurs, mes potes aussi sont des connards.
Les filles que je connais qui ont un gosse, ceux qui ont été virés de chez leurs parents, mes amis qui font des études loin de chez eux, ceux qui ont terminé leurs études, qui détiennent parfois des masters, mais dont personne ne veut...
Ce sont tous des connards s'ils en arrivent à bosser en restau rapide, ou dans des super marchés, ou quoi que ce soit des fasse d'eux des esclaves de Babylone.
Ils n'avaient qu'à pas avoir des rêves, ces idiots. Il valait mieux qu'ils quittent le système et aillent vivre dans des yourtes.
Si ils se retrouvent dans la merde, c'est rien que de leur faute.
Sales vendus.
Ils se sont pas assez sortis les doigts pour trouver un taff qui leur plait.
Après tout, y'a pas de crise du travail, et pas de chômeurs. C'est connu.

"-T'as essayé d'aller voir chez un maraîcher si tu pouvais l'aider? Ou chez un petit producteur? Et aller bosser dans les vignes à la campagne?"



J'habite.
En.
Ville.

Dans quel monde vivent ces gens?

Et puis t'as pas le droit de dire que tu te rebelles. T'es pas un hippie. Tu portes pas des vêtements équitables, tu ne manges pas bio, tu n'es pas un hippie. Le hippie est meilleur que toi à ce jeu là. tant que t'es pas comme lui, il sera forcément au dessus de toi dans la rébellion, se prenant un peu pour le Gandi du pauvre, et il va t'apprendre la vie, pauvre ère, esclave du vilain système.

Y'a pas plus intolérant qu'un mec dont le crédo est l'ouverture d'esprit et la tolérance.

Vous avez déjà essayé d'aller dans une soirée de hippie?
Ah, ils sont très ouverts. Très tolérants. Très gentils. Très pleins d'amour.
Entre eux.

Que ce soit ma majesté ou mes amis, je ne compte plus les exemples de gens qui se sont fait exclure de soirées hippies parce que ces derniers n'arrivaient pas à appréhender le "concept" de la personne en face d'eux.

Le hippie va t'exclure si tu ne lui ressemble pas.
Parce qu'il n'a pas de temps à perdre avec toi, esclave de Babylone/du Système/de ta mère (rayez les mentions inutiles), et que tu ne vaut pas la peine qu'il perde du temps avec toi.
N'oublie pas: tu fais parfois des concessions sur ce que tu manges parce que tu n'as pas le choix que d'acheter de la viande douteuse, mais moins chère, tu vas au cinéma, tu fumes des clopes bon marché, tu as des fringues pas trop coûteuses de chez H&M ou New Look, ou ce que tu veux... En plus, toi, tu croies foncièrement avoir un avenir, et pouvoir faire un métier qui te plait, ou juste faire un métier pas top, mais qui te rapporte assez pour avoir la petite maison dont tu as envie, et éventuellement élever une famille.
Tu es donc un connard qui n'ouvre pas les yeux sur le mal que tu fais au monde, un sale égoiste qui participe à un systme corrompu, tout ça pour satisfaire ses petites ambitions.
Si en plus, tu as le malheur d'écouter de la musique vaguement rock (voire franchement stridente, il en faut), et de t'habiller plus du côté Iggy Pop que Bob Marley...
Tu deviens une bête de foire.

Je me suis retrouvé une fois à répondre à un questionnaire de plusieurs heures sur "ce qu'était mon concept".
"Je n'arrive pas à t'appréhender, tu es différente, ça me fait peur."
(De la part d'une communauté qui considère comme la pointe de la mode d'avoir les cheveux douteux et des pantalons "que t'as fait diarrhée dedans pendant une semaine", je me demande où est la limite de ce fuck?)

Non mais sérieux?
Je fais peur parce que je suis goth et que j'ai les cheveux rouges?
Vous déconnez, là?

La tolérance, l'amour universel, le progrès de l'espèce humain, tout ça...
Et t'as peur de moi parce que j'ai les cheveux rouges?
Parce que j'en ai rien à poutrer de la façon dont on me regarde dans la rue?
T'es sérieux?
Elle est OU ta tolérance, là?

Sale hypocrite.
(Et je maintiens qu'en ce sens, à par les true flower power, (dont mon amie Petit Lutin des Bois), les gothiques/metalleux/tatoués percés qui puent du poil sont quand même vachement plus tolérant que les hippies. Faut le faire. Epic Monster Fail les mecs.)

Un hippie en pleine démonstration d'affection.
(images d'archives.)


Ah, oui.
Un petit sujet sensible.

Quel que soit son espèce (plutôt rasta, plutôt roots, plutôt old school), le hippie aime la musique.
SA musique.

Ca va du sacro saint Bob (ne pas toucher à Bob or you'll have a bad time. Je rêve de déchirer tout les posters de Bob Marley du monde encore plus que les posters de Manson.) (Non, mais j'aime bien Manson en vrai.), au groupes de ragga divers, à la dubs-tep, un peu de trans...

Mais fais écouter du métal à un hippie.
Tu verras une réaction similaire à celle du chaton que l'on plonge dans un bain chaud.
Cet andouille va hurler à la mort sans essayer de comprendre que ça peut être bien.
(Sauf Banshee et Thor. Mes chats ont la classe.)
(Han-han.)

Le Metal est l"exemple type de la tolérance du hippie.
En soirée, le mec va imposer SA musique plutôt que la tienne, parce que la sienne, c'est pas du bruit. Et qu'il ne comprends pas comment on peut écouter ça.

...
Ben jpeux pas écouter ça, connard, et toi non plus, t'as coupé le son! Pourriture.

Plutôt que chercher à comprendre et à découvrir, le hippie va décider que c'est pas peace et que ça lui plait pas, et que donc, tu es un barbare, et que c'est SA musique qui est mieux.

Vous savez quoi?
On va prendre un exemple à la con.
On relate beaucoup plus de morts et d'incidents divers dans les festoches de hippies qu'au Hellfest.
C'est facile de toute façon.
Y'a pas de morts et pas de bagarres au Hellfest.
(Donne l'occasion à des dizaines de milliers de poilus de boire de l'alcool et de se déchirer dans des pogos, et non, yaura pas de bagarres.)

Je sais.
C'est l'exemple facile.
Mais je trouve ça assez représentatif du "petit con qui pourrit un mouvement cool à la base et en fait n'importe quoi en pointant des doigts les autres pour leur violence."

Mais le hippie, c'est SA musique.
Sa musique qu'est la mieux, et la plus révolutionnaire.
Alors qu'en tout état de cause, si on prend les bases de la musique hippie, c'est des fondateurs de rock, quand même.
Patti Smith, The Doors, The Who, Jimi Hendrix, Led Zeppelin...
(Et je ne parle même pas des bases qu'ont posées Bowie et consort, ça serait comme tirer sur une ambulance.)




Après, sinon, on peut parler d'un sujet rigolo, chez les hippies.
Genre, leur rapport à la bouffe...

Ah mais non!!
Mais j'ai pas le droit d'en parler, je bosse au DoMac.

...
Non j'déconne, j'vais pas m'gêner.

Le hippie mange sain. Le hippie mange bio.
(Sauf ceux qui vont me prendre des nuggets au DoMac, mais ceux là, c'est des planqués. Chuis sûre qu'ils se trouvent des excuses en plus les mecs. Hypocrisie over 9000)

Et j'aimerai bien savoir comment fait le hippie exclu de la société pour manger sain et bio alors qu'il refuse de travailler pour Babylone/le Systeme/ta soeur.
Parce que moi, avec ma paie d'avant, mon chômage dont je vais pas me relever tout de suite, et même après avoir tassé le tout avec ma future paie, je sais que je vais pas avoir les moyens de fournir nos Altesses en barbaque label rouge. Et en soja bio.

Quand tu manges avec un hippie, il va toujours essayer de te faire culpabiliser.
Nutella?
Huile de palme, man.
Steack?
Conditions d'abattage de la viande, mec.
Haricots en boite?
Surproduction, gros.

Tu es un coupable, un fautif, vomit ces aliments du démon et repends toi!!
(après on ira manger des pousses de soja bio main dans la main.)





Dans ce cas, si le hippie peut manger aussi bien, et se fournir à la biocoop tout les jours, est-ce que le hippie est pas un mec qui:
1-bosse. (et donc, rentre un peu dans Babylone/le Système/ta mère, quand même, parce que bosser = payer des impôts, et en plus pour te payer tes trucs bio et tes fringues équitables, tu dois pas avoir un boulot de merde, petit bâtard...)
2-a des parents qui ont de la thune et est éventuellement un sale étudiant entretenu.

Dans les 2 cas:
L
O
L


A moins de bosser au black... (ce dont le hippie doit être très fier, c'est bien l'illégalité, il peut emmerder Babylone/le Sytème/ton chien)
Sauf que bon. C'est un peu cracher à la face de ceux qui essaie de s'en sortir légalement.

Le problème c'est qu'en faisait ça, on en arrive au dernier problème du hippie:
A.k.a:
"Je veux changer le monde mais pour ça je vais lui tourner le dos et aller vivre seul dans une yourte."

Parce que c'est vrai.
Le hippie est un révolutionnaire.
Le hippie veut changer les choses.
Mais le hippie n'y arrive pas.

Alors plutôt que de faire des trucs intelligents, comme, je sais pas, utiliser le système politique, par exemple, non, le hippie, il va aller dans des communautés en autarcie, histoire de surtout pas affronter le problème.
Parce que le hippie, il se bat pas pour vous, il s'en fout de vous, il veut pas changer les choses pour vous.
S'il essaie de vous convertir c'est parce que vous le gênez, pas parce que c'est mieux pour vous.

Alors il préférera vous laisser crever plutôt que de se battre pour apporter son message de tolérance et de paix, et partir baisser les bras avec que des gens comme lui qui sont persuadés d'avoir raison, et qui pourront bien fort s'auto congratuler d'avoir bien changé les choses, là bas, dans les bois, dans leur yourte, dans leur communauté...
C'est bien de vivre en communauté, je respecte, mais faut pas être hypocrite, faut pas dire qu'on y va parce qu'on veut changer le monde, mais qu'on y va parce qu'on supporte pas ses voisins.
Je comprends qu'on déteste la vie capitaliste, et Babylone/etc, mais faut arrêter de se mentir.

Et vous savez ce que je regrette le plus?
C'est que ces débiles, qui vous font culpabiliser d'exister chaque fois qu'ils ouvrent la bouche, qui savent, EUX, ben ces mecs là, ils discréditent complètement les vrais hippies, comme ma chère Petit Lutin des Bois.

Ils discréditent les gens qui sont vraiment pour l'amour et le partage, qui veulent vraiment changer les choses à leur échelle, et qui ne jugent pas.
Ils rendent les discours francs complètement caduques par leur intolérance.

Et je peux plus les piffer. 








samedi 19 janvier 2013

Catholiques, mes frères! \o/


Aujourd'hui, on va causer religion.
Attention.
Sortez les crucifix.

Je suis retombée tout à l'heure avec copain Viking sur ce bijou de l'internet:
(je vous laisse profiter si vous ne l'avez pas déjà vu, après on en parle.)
Attention, cette vidéo peut choquer, on apprend que pokemon c'est le Diable et que Mew est l'incarnation de la bête 666. Krr krr. Moi qui pratique le Mew au quotidien, je confirme. Satan!! Satan!!


C'est marrant, hein?
Qu'est-ce qu'on rigole.

Bon, alors, une petite précision:
J'ai été baptisée, tout ça, mais je ne suis pas catholique, j'appartient à une religion Païenne.
(Non, pas la Wicca, non. Ça va pas?)
Malgré tout, j'ai fait mon catéchisme, et été élevée dans une école catholique.
Je pense que toutes les religions sont à respecter, tant qu'elles viennent pas donner de leçons aux autres sur "c'est moi qui ait le meilleur dieu et le plus gros zizi, et c'est moi que j'ai raison, je vais te convertir à coup de mandale dans la face, hérétique, et te faire culpabiliser, espèce de sous crotte, parce que tu ne penses pas comme moi."
Tant qu'on me pète pas les noisettes, je ne vient pas briser celles du voisin.
Et les hosties seront bien gardées.

Ici, à Bones-Land, nous sommes tolérant envers les croyances des autres.
D'ailleurs, Cendres of Shadow est Bouddhiste, et ça ne pose de problèmes à personne.
(Oui, un chat Bouddhiste qui lit du Kant, ça fait beaucoup, mais...)

Mais.
J'ai. Du. Mal. Avec. Les. Catholiques. Intégristes.
(voila, c'est dit. ouf. je me sens mieux.)
(Comme quoi, aller à confesse, c'est surfait.)

On en parle pas assez des catholiques intégristes, tiens.
Mais eux, ils sont marrants.
Et chiants.
Genre, potentiel de chiantitude, over 9000.

Combiner la débilité au manque de culture et à l'obscurantisme... C'est fort.



Prenons par exemple la vidéo de la fofolle qui décrète que les pokemon sont envoyé sur terre par Satan pour détruire nos chères têtes blondes.

Elle nous fait à elle toute seule un jolie amalgame de tout ce qui déconne chez ces gens là.
-Citation de l'Apocalypse.
-Aucune connaissance de son sujet (Satan et Lucifer, c'est pas pareil, par exemple.)
-Multiples allusions au Diable, tout ça.
-Tu seras sauvé, mon enfant, Djezus, il peut te sauver. Mais t'es baptisé. Sinon, va te faire baptiser. Ou tant pis pour toi. mais j'irais au Paradis, et pas toi, tralala.
-Etre complètement hors la loi (le Prosélytisme est interdit.)
-Il n'y a QUE Dieu. MON Dieu. Le MIEN. Tout les autres on tort. Viens trouver la paix dans cet ambiance saine.

Et encore, sur sa chaîne youtube, on voit des vidéos (en vrac),  contre le mariage gay, démentant les histoires de pédophilie des prêtres,  disant que Djezus est le sauveur de l'humanité, contre l'utilisation du préservatif, etc, etc...
Je me demande si elle croit elle aussi que Dieu a créé la Terre il y a six milles ans et des bananes...

Et puis, sérieusement:
QUEL EST LE FUCK DE CES GENS ?

Je me souviens un jour qu'un mec de la Tour de Garde (les fous locaux à Dobor, on en a plein.) m'a proposé un exorcisme pour sortir Satan et le Mal de moi...



Je ne supporte pas qu'une religion se prétende toute puissante.
Surtout une religion "d'amour et de paix".
Bref rappel historique: Il est de notoriété publique que, Staline était un meurtrier de masse, responsable pendant son régime d'environs 43 millions de morts (joli score), et on stigmatise encore les communistes pour ça.
Mais dans ce cas, on peut jeter des cailloux au catholiques.
-Multiples guerres de religion en orient, des centaines d'années de massacre pour la conquête et la garde de Jérusalem. Millions de morts, femmes en enfants confondus.
-Saint Barthélemy.
-Chasse aux sorcières en occident, Torquemada et tutti quanti, des dizaines de millions de femmes (il y avait des hommes aussi, mais leur pourcentage était moindre) torturées, incarcérées, garrottées  mises au bûcher des enfants brûlés vifs, j'en passe et des meilleures.
-Les divers génocides des peuples d'Amérique du sud, d'abord, et des Amérindiens ensuite. Extinction de plusieurs peuples, anéantissement total de cultures entières.
-Grande campagne de conversion dans toute l'Europe depuis l'avènement de la Rome Catholique. Ce qui a donné lieu à la destruction quasi-totale de peuples et de religions. Parce qu'il fallait bien les convertir, tous ces barbares!

Tout ça au nom de DIEU!!!



Et ce ne sont là que quelques dates marquantes.
Des centaines de millions de mort à travers les âges au nom d'un dieu d'Amour et de Paix.
Mais quand tu es un Païen, le dieu de l'Amour et de la Paix, il te fiste et tu meurs. Faut pas déconner. L'Amour, c'est que pour les Catholiques.
Mais seulement en missionnaire.
Le premier samedi du mois.
Dans le noir.

D'ailleurs, parlons-en.

LA RELIGION DE LA CULPABILITE!!!
(ta ta taaaaaaaan!!!)

"Manger est un pêché, tu dois te nourrir mais ne pas te nourrir trop. Posséder est un pêché. Tu ne dois pas vouloir plus que ce que tu peux avoir, l'Envie est aussi un pêché. Et Partage avec les autres. Tu ne dois pas te reposer trop. Ne pas être oisif. La paresse est un pêché. Tu ne dois pas trop te considérer, pêché d'orgueil, et tu ne dois pas non plus te mettre en rage, la colère est un pêché! Quand au pêché de chair, malheureux! Tu ne dois pas y penser, tu ne dois copuler que dans le but de procréer..."




Ces pêchés ont été créés par l'Eglise bien après la mort de Djezus.
Quand j'entends la liste de ces "pêchés", j'entends:

"Pauvre fou, ne vas pas croire que ta vie peut être belle, tout le plaisir que tu prends doit te rendre coupable.
Ne mange pas trop, tu pourrais oublier que tu n'auras pas assez à manger demain (oui, à la base, les peuples catholiques étaient quand même très pauvres, et ce pêché en particulier est un beau fist aux pauvres populations travaillant pour leurs seigneurs).
Ne garde pas tes possessions pour toi, n'engrange pas de richesses, c'est dangereux pour le bien de l'Eglise, les riches. Partage plutôt avec ton voisin pauvre. Voila. Ca te donnera l'impression de faire un truc bien.
N'envie pas les autres, les riches, les puissants. Ca pourrait te donner de l'ambition.
Ne te repose pas, malheureux. Tu dois travailler pour faire avancer la société, et bosser pour le compte de l'Eglise, ahahah! Vu que nous, l'Eglise, on a phagocyté l'Etat. (Oui, je rappelle que ces "lois" sont vieilles.)
Et arrêtes de te prendre pour un mec bien, surtout, ou de te croire supérieur. Il n'y a que Dieu qui est tout puissant, et il n'y a que l'Eglise qui possède le savoir.
Et maîtrise toi, surtout, peut-être que ta situation te révolte, mais on n'en a rien à faire.
Quand à faire du sexe, olah, surtout pas. Surtout si tu es une femme. Un être qui prends du plaisir a tendance à devenir accro à son plaisir et ça l’amène à se questionner sur les règles qui l'empêchent de le prendre."

J'y vais fort?
Il ya des pêchés qui sont interdits pour le bien de l'humanité? Les sept Pêchés capitaux sont ceux sont découlent tout les autres?

Bien sûr.
On va interdire à l'homme de se faire plaisir, d'être heureux, et on va le faire culpabiliser pour chaque goutte de plaisir, histoire de bien le remplir de frustration. Ca m'a l'air d'être une bonne idée.
On va lui interdire de prendre son pied, lui dire que bouffer, c'est mal, et comme ça, il rampera au pied de la Croix pour se faire pardonner.

Rappelons que ces règles ont été édictées il y a des centaines d'années, que la société y était différente, qu'il n'y avait pas de séparation entre Eglise et Etat, et qu'à la base, ces règles étaient aussi là pour maintenir la tout puissance Catholique.

Et c'est ÇA que je reproche aux intégristes.

Pourquoi est-ce que des lois édictées à la fin de la période romaine seraient encore applicable à la société moderne?
Pourquoi est-ce que les règles de vies d'une peuplade du désert il y a deux putains de milliers d'années, pourraient me toucher?
Comment est-ce que les règles d'un peuple qui pensait que la Terre était le centre de l'Univers peuvent s'appliquer maintenant?

Un intégriste devant de la technologie.


Déjà, moi, je trouve qu'une religion que vénère l'image d'un homme en train de souffrir, c'est pas sain.

Mais quand en plus, cette religion est anti-progressiste...
Ca me saoule.
Avoir refusé pendant des centaines d'années d'écouter la science parce que c'était pêcher d'Orgueil face au pouvoir de Dieu tout puissant que de vouloir comprendre comment marche le monde, c'est quand même admirable.

"LALALALA, JE N'ENTEND RIEN!"
(Un intégriste face aux progrès de la science.)

Voir Satan partout, croire qu'on vit dans un monde vieux de six milles ans, et se croire les meilleurs des plus forts parce que nous, on SAIT...
C'est pas un pêché d'orgueil?

D'ailleurs, que penser d'une religion qui a affirmé dur comme fer pendant plus d'un millénaire que la Terre était au centre de l'univers, et qui a bien du baisser casaque quand un jour, un mec a marché sur la lune?
Et puis, les mecs sont quand même forts.
On leur montre des squelettes de dino, ils réussissent à dire que c'est un joke de Dieu pour éprouver les VRAIS croyants.
(Bravo, vous êtes trop true les gars, vous mériteriez un Darwin award de la connerie, si vous ne considériez pas Darwin comme un hérétique...)
(Donne un Darwin award à un catho intégriste... Ca ne manquerai pas d'humour.)

Et puis, que dire quand on demande "est-ce que vous trouvez que vous ressemblez à un singe? Vous descendez du singe? Mais enfin, n'est-ce pas une insulte à l'oeuvre de Dieu que de penser ainsi? L'Homme est la plus parfaite de ses créations!"



Ensuite, si ces gens se contentaient de rester débiles dans leur coins, ça irait.
Mais comme je le disais précédemment, le prosélytisme est interdit. Et il n'en ont rien à foutre.
Non seulement ils descende dans les rues pour tenter de nous évangéliser (merci mais non merci), mais en plus, ils se permettent d'ouvrir grand leur gueule dans un pays laïc.

Dernièrement, il a eu pas mal de réactions de catholiques intégristes par rapport au mariage gay, et au droit à l'adoption qui en découle.

Alors, certes, ça les défrise que des garçons se tripotent le slip (moi je trouve ça sexy, voila!) et que des filles  se tripotent les boobs entre elles (ça aussi je trouve ça sexy) (et une fille c'est propre et ça sent bon. alors qu'un garçon ça sent mauvais sous les bras.)(na.), mais on s'en fiche de leur opinion, en vrai.
Si il peut y avoir une égalité pour tous, c'est très bien, et c'est complètement raccord avec l'idée d'un état laïc.
Mais non.
Les mecs ils peuvent aller défiler avec des banderoles "un papa une maman" et personne leur dit rien.

J'ai une question.
L'homophobie est interdit par la loi, au même titre que le racisme.
Donc, est-ce q'une manifestation contre le droit des homosexuels c'est pas interdit par la loi, malgré le droit à la manifestation?
Et ça choque personne, en plus?

Moi je trouverai ça bien que les homos puissent adopter.
Tout le monde doit pouvoir avoir son gosse. Surtout que pour adopter, c'est un tel parcours du combattant qu'il faut être motivé. Genre, très.
Et ça éviterai que les gosses de parents homos qui ont adopté en grugeant se retrouvent confiés à la DDASS si leur parent adoptant meurt et que l'autre se retrouve sans droits sur l'enfant qu'il-elle a élevé.

Et puis, c'est quoi ces gens qui supportent pas ce que les autres font dans leur slip?
Sans rire?

Prendre son pied c'est interdit.
Procréer ce n'est que pour faire des enfants.
La sodomie c'est Satan. (Satan mon slip, les mecs. \o/)
La levrette, ça t'abaisse au rang de l'animal.
Les rapports homosexuels t'envoient en Enfer! (Et donc on peut penser qu'en Enfer les gens sont vachement plus décoincés du slip qu'au Paradis. Je vote pour l'Enfer.)

Mais sinon, "amour et tolérance", les crédos de Djezus, ça leur dit quelque chose?
J'ai jamais vu des gens aussi peu en phase avec les idéaux qu'ils défendent.




Ces mecs ont perdu le pouvoir sur l'état, une partie du pouvoir sur le peuple, et ça leur reste en travers.
La science leur a prouvé mille fois qu'ils avaient tort, mais il continuent à parler de créationnisme.

Ils m'énervent profondément.
Leur envie de me convertir m'énerve.
Leur manque d'ouverture d’esprit  me donne envie de leur fracasser la tête sur des parpaings.
Tu peux pas discuter avec un intégriste.
Surtout un catholique intégriste.
Il a été habitué à avoir raison depuis plus de deux milles ans, le mec...
Il lâchera pas le morceau comme ça.

Si vous croisez un fou de dieu, et que vous voulez vous en débarrasser, au pire...
Jetez lui une carte Pokémon à la tête, et courrez!























vendredi 18 janvier 2013

Et l'Oeil était dans la tombe... TROP DE STRESS!!

(De retour après une absence de vacances à Thorn-Land, au pays de son altesse le Roi.)
(Ouaih, j'ai trop d'chance, moi.)
(Toujours en vacances ces étudiants. Bande de feignants.)
(Ah-ha.)

Ce soir, on va se fendre la gueule à coup de hache.

Franche hilarité spontanée.

On va parler d'humour.
D'auto dérision.
Toutes ces choses.

Il y a quelques temps, j'accompagnais un pote qui voulait absolument qu'on fasse une descente dans Dobor alors qu'il portait son costume de chat et qu'il était maquillé en vieille prostitué pas fraîche.
Et ensuite, il est allé choisir les gens les plus choqués de le voir batifoler dans la rue en hurlant (il est grand et volumineux, mon pote), et leur a demandé si il faisait une bonne pute.

On applaudit des deux mains.

Alors certes, cette situation est un peu extrême, mais qui a tort, de l'homme qui batifole tel un gyrophare fou au milieu de la foule, ou de l'homme qui ne peut soutenir ce spectacle, trop gêné?
Quel est ce phénomène qui nous pousse à avoir envie de se fondre dans la masse et d'y enfoncer les autres avec nous parce que ça nous gène de les voir se ridiculiser?

Je me souviens d'un de mes exs, Soleil le hippie, qui m'avait dit une fois:
"J'ai honte de sortir avec toi dans la rue, t'as l'air d'une clocharde."
Outre le fait que c'est pas gentil, que peut-on penser de l'homme qui a honte de trimbaler sa nana parce qu'elle est différente?

Où est passé votre auto dérision?


Genre, là, si t'as pas d'humour, t'as mal, et en plus...
T'as mal.

Il faut RIRE.
Il faut savoir rire de soi.
Il faut savoir rire de sa sa gueule.
Ne pas rester sérieux-costume cravate tout le temps.
Il y a des heures pour être sérieux.
Il y a des heures pour rire.

Le rire est un mécanisme de défense. L'humour est un mécanisme de défense.
Quand on a de l'humour par rapport à son image, on est armé face au monde.

Je parlais des gothiques l'autre jour.
A part les hippies, y'a peu de gens aussi dénués d'humour en ce qui concerne sa face.
Le Gothique a un culte de son image, puisque son image le pose en tant que marginal face au monde.
Énormément de goths sont très peu jouasse quand on se moque de leur style et moquent en retour celui des autre.
Alors que, l'un dans l'autre, il faut bien avouer qu'oser sortir avec un corset ou des new rocks demande autant de courage qu'oser sortir avec un baggy "qu'on voit le calebute" ou des nike jaunes fluo.
(J'en ai vu.)
(Au pieds de VRAIS gens.)
(Le monde changé pour moi, ce jour là.)

Alors je ne dis pas qu'un gothique n'a pas d'humour.
Mais un gothique est l'archétype du mec qui fait tellement attention à son style que ça devient une compétition entre "celui des gothiques qu'à le plus le style, wesh".
Et qui a des grosses difficultés à comprendre que OUI de toute façon, il est ridicule.

TOUT LE MONDE EST RIDICULE.

Bon.
Surtout lui.

Le Gothique est ridicule avec son noir à lèvres.
La fashionista est ridicule avec son son sac Gucci.
Le skatter est ridicule avec ses jeans à ras de la salle de jeu. (ouaih, j'ai la classe quand je cause, moi.)
L'homme d'affaire est ridicule avec son costume trois-pièces. (QUI a inventé ce truc? Qu'il se dénonce!)
Ma grand mère est ridicule avec tout ses bijoux.
Le hippie est ridicule avec ses sarouels.
JE suis ridicule avec mon vernis à paillette et le manteau d'aviateur du Roi qui lui mêm est ridicule avec on manteau à poils.

On est TOUS ridicules.
Il faut voir midi à sa porte.
C'est pas parce que un tel ou une telle dit que cette fringue est top classe et celle là top moche que ça devient loi et que, pouf, les canons esthétiques de l'humanité entière s'accordent pour dire que, ça, c'est TROP BEAU!

Ce ne sont que des vêtements.

Alors ouaih, le costume de chat, c'est un peu extrême.
Mais pas tant que ça, en fait.
Pourquoi ça serait plus extrême de porter un costume de chat plutôt qu'un jean.
Après tout. C'est un vêtement.
 Ca empêche qu'on voit ta stouquette, et ça tient chaud.
Et un vêtement, ça sert à ça, avant de marquer ton appartenance sociale.

D'ailleurs:
Est-ce que tu changes de personnalité quand tu changes de fringues?
C'est bien la preuve qu'il faut relativiser.



Voila.
Moi.
Avec la ptite choré.


On en a rien à fiche.
Comme dit plus haut, ce ne sont que des vêtements.

Quand l'humanité prendra conscience du potentiel de ridicule qu'elle développe chaque fois qu'un être humain enfile des vêtements, on aura fait un pas dans l'évolution.
Et un pas dans l'acceptation sociale, aussi.
Il y a des gens bizarres, oui.
Mais toi, regarde toi, et dit moi que te vêtements sont cohérents, simples, fonctionnels, uniquement faits pour te protéger du froid, sans ornements inutiles, sans coquetterie, et reviens me voir.
Et dis moi en face que ton esthétique est parfaitement fondée.

Je ne suis pas mieux que mon voisin. pas moins ridicule.
La seule chose que j'ai en plus, c'est l'auto-dérision.

Je n'en ai rien à carrer de me promener habillée comme un clown, ou comme la sur-goth pupute que je suis.
Et ça me fait bien rire quand on me regarde avec effarement.
J'ai juste un peu d'humour.
J'aimerai pouvoir le partager.

Et je finirai sur une citation de Tank Girl:
(Finir sur une citation, ça a la classe; Sur une citation de Tank Girl, c'est over-classe.)

Un truc qui m’a toujours dérangée, c’est que les gens ont deux catégories de vêtements. Un tas de nippes râpées pour zoner, et un tas de vêtements cleans pour sortir. Franchement…. Est-ce qu’on devient quelqu’un d’autre quand on va dans des endroits « spéciaux » ? Non. On est toujours le même trouduc du matin. Quand on bricolait dans son garage. Alors pourquoi se saper différemment ? On n’est plus au Moyen Âge ! Ou vous avez tous gobé les conseils de mode à la con de la télé ? Ou vous léchez les bottes de tous ces branleurs pleins aux as ? S’il y a bien un truc que je supporte pas, c’est la vanité, surtout chez les mecs… j’adore mes fringues. 

Allez, avouons que c'est de circonstance.










samedi 12 janvier 2013

Anorexie, boulimie, thérapie. Vous êtes toutes jolies.


(Warning un:Dans le cadre d'une démarche de positivisme et de thérapie, cet article ne sera illustré qu'avec des photos de ma face.)
 (Warning deux: A la base je devais faire un sujet sur pourquoi les jeunes blancs qui se prétendent rastas, c'est nuls, mais finalement, c'est grave intolérant, et ça me correspond pas. On trouve bien sa spiritualité où on veut, il est temps de s'ouvrir l'esprit, nous sommes adultes. C'est pas parce que j'ai eu une mauvaise expérience que je dois me venger sur tout les dreadeux de la terre). 



Hier, ma copine Mitaine (oui, ce sera ton nom) m'a envoyé un message comme quoi c'était le drame et qu'elle avait prit du cul, et qu'elle rentrait plus dans ses jeans, qu'elle en était obnubilée.
Et elle me demandais si y avait pas moyen d'en faire un article.
"Un article sur les meufs obsédées par la taille de leur cul", m'a t-elle précisée.




Il se trouve qu'en ce moment, je fais une grosse fixette sur mon corps.
J'ai perdu beaucoup de poids ces dernières semaines, mes pantalons ne me serrent plus, je rentre presque dans du 38. Et j'ai peur de regagner ce poids.
Je me regarde dans la glace, et je m'aime mieux, mais en même temps, je m'aime moins, parce que je suis plus exigeante.

Et quand Mitaine m'a demandé si je pouvais faire un article, ça a fait tilt dans ma tête.
Oui, ça peut être rigolo, un article sur les obsessions du corps.
Mais est-ce que j'ai vraiment envie de passer au vitriol des petites minettes qui, comme moi, souffrent de leur rapport avec leur corps, au point de se dire que c'est la catastrophe quand elles prennent du ventre? Qui envisagent de suite l'impact social que peut avoir cette prise de bidou?
Est-ce que j'ai vraiment envie de faire un article sur des filles obsédées par la taille de leur culs alors que nos corps sont enfermés par une norme sociale qui nous oblige à nous faire mal pour être "beaux"?

Même moi, avec mon tatouage "liberté", je ne déroge pas à la règle.
Je me trouve trop grosse. Bien trop grosse.
Et c'est complètement con, parce que je sais que je suis sexy dans le genre "fille aux cheveux rouge avec des formes".
Mitaine aussi, elle est sexy. Tellement sexy qu'elle est modèle pour des photographes.




Alors c'est quoi notre putain de problème?
Ce problème qui fait que, au delà de devoir renouveler notre garde robe quand on prend de la fesse et de la cuissaille, c'est le regard du miroir qui nous culpabilise.

Quand j'étais jeune, au lycée, j'ai arrêter de bouffer. Je suis descendue sous la barre des 68 kilos. Ce qui est, pour mon mètre quatre-vingt-trois, la limite de la maigreur.J'aimais mon corps à ce moment là; je me sentais légère. Et je faisais du sport. J'étais bien.
Après, je suis tombée malade, j'ai du arrêter le sport, j'ai grossi. Et finalement, je me suis mise à ne plus me reconnaître dans le miroir.
(C'est con, hein. Huhuhu. Au moins, c'est rafraîchissant, le matin, une face étrangère qui vous dévisage.)
Surtout que, quelques temps plus tard, un mec m'a sorti qu'il ne me trouvait plus désirable depuis que j'avais prit du poids.
J'ai encore arrêter de manger.
En fait, je ne sais pas me nourrir correctement.

Je vois des filles qui sont si mince qu'elles en sont maigres, et je les trouve belles.
Et pourtant, objectivement, elles n'ont rien de désirable.
On m'a juste seriné que c'était beau. 



Est-ce que je trouve, objectivement, que c'est beau?
Non.
J'aime les  corps, tous les corps.
J'ai fait du dessin de nu dans mon Ecole d'art. On avait des modèles jeunes, vieux, rondes, maigres... Et ils étaient tous beaux.
Notamment une, qui m'a marqué. Une femme sublime, percée au visage, et très ronde à l'époque.
Je n'ai jamais autant aimé dessiner quelqu'un. Qu'est-ce qu'elle était belle. Charismatique. Majestueuse.
J'avais envie d'être comme elle.
Et pourtant, je ne me supportais vraiment pas à l'époque, alors que passais mon auguste fessier dans un 42.

Bien sûr c'est rigolo.
Quand Mitaine me dit qu'elle tristoie parce qu'elle passe plus dans ses jeans, alors qu'objectivement, elle est sublime, ça a un rien de ridicule.

Mais je regarde les filles toutes maigres qui refusent de se nourrir parce qu'elles se trouvent moches.
Et je regarde les femmes rondes qui se laissent aller parce qu'elles se disent que personne ne voudra d'eux, alors qu'elles sont si belles...




On nous oblige à vouloir se conformer à un type de morphologie alors que nos corps sont tous différents.
On nous demande de se briser pour rentrer dans un carcan alors que ce serait plus efficace de nous demander de nous aimer telles qu'on est.

On trouve la vraie beauté quand on cultive les dons que l'on possède. C'est pareil pour le corps. On devrait l'aimer tel qu'il est.

Objectivement, je ne ressemblerait jamais à cette fille que je jalouse. Plus mince, plus fine, plus musclée.
Par contre, celle là, la magnifique dame avec une taille et des fesses, oui, ça, je peux être aussi bien gaulée qu'elle, si je fais attention à la manière dont je me regarde.
Si je fais attention à mon corps parce que je l'aime.

Nos corps sont devenus des objets.Des outils.
Des présentoirs.
Nos corps ne nous appartiennent plus, et nous ne sommes que des purs esprits, décorporés, habitués à souffrir dans des enveloppes "empruntées" et maltraitées.

C'est comme ça qu'on voit des filles s'arrêter de manger. Parce qu'elles se haïssent. Qu'elles n'ont plus de lien avec leur corps.
Ou qu'on en voit d'autre manger trop. Et se faire vomir.
C'est comme ça qu'on ne sait plus se nourrir, qu'on culpabilise, qu'on cesse de se faire du bien, et que nos corps deviennent des poubelles.


Comment est-ce qu'on peut avoir envie de faire du bien, de donner du bien, quand on se met deux doigts au fond de la bouche pour se punir d'avoir trop mangé?
Comment est-ce qu'on peut avoir envie de se faire toucher quand on lutte contre sa propre faim ou sa propre vision de soi même?
Comment est-ce qu'on peut avoir envie d'être vu, de plaire, quand on se trouve répugnant en se regardant dans un miroir?
Comment est-il possible d'avoir une sexualité saine et décomplexée quand on passe son temps à espérer que l'autre n'a pas vu votre graisse, ou votre cellulite? Parce que, sans rire, à poil dans un lit, il-elle l'a vu, votre cellulite. Et pourtant, il a quand même envie de faire des choses qu'on ne raconte pas aux enfants.
Et vous, vous avez vu ses cheveux gras, ses boutons, ses vergetures, ses poils en trop, etc, etc... Et vous avez encore envie de vous le-la faire, là, tout de suite, sur le canapé du salon (ou la moquette de la salle de bain, vous êtes libres de forniquer où bon vous semble, braves gens), et dans toutes les positions, encore.

Et si jamais vous n'avez personne qui veut vous faire des truxs sous la couette, parce que vous n'osez pas, que vous vous trouvez trop gros-gras-maigre-grand-acneique (barrez les mentions inutiles), etc, etc... Sortez de chez vous, allez dans un bar, en boite, n'importe où, et vous verrez que, quel que soit la taille de votre bourrelet, il y aura des gens pour avoir envie de vous.


C'est avec votre corps que vous aimez et exprimez. C'est avec votre corps que vous ressentez.
Avec ce corps détesté, ce corps qui n'est pas assez beau.

C'est ce corps qui vous permet de ressentir les caresses, la chaleur, les bisous.
C'est avec lui que vous aimez, que vous donnez, que vous grimpez aux rideaux. Avec lui que vous donnez du plaisir, que vous en ressentez.
Remerciez le pour ça.
Aimez le, chérissez le.
Considérez le comme une extension de vous même et non plus comme un outil, un objet de décoration.
Le bonheur de l'âme dépends aussi du plaisir du corps. Quand le corps est satisfait, l'âme ne doit pas se sentir coupable.
Je suis sûre que c'est à cause de ça, les problèmes d'impuissance et de frigidité.
(Comment ça je vais trop loin? Comment tu veux prendre ton pied si tu passes ton temps à te sentir observé quand tu sesque? OUI, on t'observe, c'est le but du jeu. Dans le noir et chaque premier samedi du mois, c'est fini, tout ça.)

A côté de ça, on s'en balance de vos trois kilos de trop.
Le corps n'est pas une machine de guerre.
Si vous n'entrez pas dans votre jean, mangez des pommes pendant une semaine pour ne pas avoir à racheter un autre jean, pas parce que votre reflet vous donne envie de vomir.
Il faut prendre le problème dans le bon sens.

"Un article sur les meufs obsédées par la taille de leur cul", m'a t-elle dit.
Je crois que je suis allée plus loin que le sujet de base.
Mais c'est pas plus mal.




Oui, je sais, je suis partie en disant que je ne me supportais pas.
Mais je crois que je m'aime bien maintenant.
Ca ne veut pas dire que je trouve que mon corps n'est pas perfectible et que je n'ai pas envie d'éliminer ma cellulite (parce que là, ça esthétique que dalle, la cellulite), mais ça veut dire que je peux m'aimer dans la glace et me trouver sexy sans entrer dans une schizophrénie du genre "je suis bonne mais je me trouve à gerber".
(Surtout qu'à côté de Mew son Altesse qui a un corps de sportif, bon, moi, hurm hurm, je devrais faire travailler les fessiers. Ne serait-ce que parce que ça ferait du bien à mes jambes.)

J'aime bien mon corps.
Je m'aime bien.

J'ai faim.

(Hey, ma petite Mitaine, c'est ptètre pas l'article que t'attendais, mais j'ai fait au mieux.)

jeudi 10 janvier 2013

B-O of the B-Land : Love Songs.

Jeudi, c'est Brocoli.

Et donc, deuxième edition de la B-O of the B-Land.
Joie.

J'ai cherché par mal de temps à quoi dédier cette deuxième édition. J'avais envie de passer de la musique de Pirate, du Pagan, plein de trucs... Mais finalement, non.
Je voulais changer un peu, et mettre un peu de... euh... "love love love" dans ce macabre royaume.
(Oui, la femme de ménage n'est pas passée, on se prends les pieds dans des cages thoraciques, un vrai bronx.)

Bref.
Aujourd'hui, Love Songs.
Histoire de vous réchauffer les coeurs et les culottes en ce long hiver.

Je n'ai pas la prétention de lister les plus belles chansons d'amour, mais seulement celles qui m'ont touchée moi, depuis le moment où j'ai commencé à écouter de la musique jusqu'à aujourd'hui.
C'est un peu se dénuder devant vous, en fait.
A poil!

Angus and Julia Stone - For You:

Avec Lazzi, une éminente collègue et très bonne amie, on a découvert ce duo alors qu'elle était encore chez les Bretons, et moi à Dobor.
On avait toutes les deux des chagrins d'amour.
Et ça nous a remué jusque dans nos petit coeurs tristes.

D'un autre côté, qui n'a jamais rêvé de dire à son amant-e:
"Si tu m'aime, je ferais de toi une étoile dans mon univers. Tu n'auras plus jamais à aller travailler. Tu passeras tout ton temps à éclairer mon chemin."



Jacques Brel - Ne me quitte pas:

La Queen Mother écoutait beaucoup de Brel quand j'étais petite.
Et il avait le même nom que le Père, cet homme à la voix triste et tremblante.
Résultat: je connais tout Brel, et quand je l'ai redécouvert, il y a peu, ça a fait le combo "Madeleine de Proust"/"C'est beau, je pleure."



Placebo - Without you I'm nothing (feat.bowie)

Placebo et Bowie.
Mes deux icônes adolescentes.
Je suis incapable de décrire à quel point cette chanson me fend le coeur en deux à coup de hachoir sale.



Beck - Everybody's gotta learn sometimes

Un jour, la Poupette m'a montré "Eternal Sunshine".
J'ai fondu comme un glaçon au sahara.
Et la B.O m'a un petit peu marqué à vif.
Regardez ce film. C'est une histoire d'amour, oui, mais pas vraiment gnagnan.



Rammstein - Ohne Dich:

C'est pas le groupe connu pour être le plus fin possible (qui a déjà vu Buck Dick en live et sa semence au pastis?). Mais cette chanson envoie du pâté.
Comme d'habitude, Rammstein, c'est un peu d'amour, mais pas forcément de la manière la plus saine possible. Avec tout un tas de métaphores derrière.
Et la voix top virile de Till qui se casse.



Saez -Lula

Saez est aussi appellé ici: "Damien, l'archange de la dépression."
Pourquoi avoir choisi cette chanson parmis toutes les autres chansons à piano-guitare qui donnent envie de se pendre avec le câble du PC?
Parce que l'histoire d'un type amoureux d'une fille qui le prends pour un con, et qui va jouer à la fille de joie pendant qu'il dort, c'est triste. Et c'est violent. Et donc, j'apprécie.



Cesaria Evora -Sodade:

Le Père écoutait cette chanson quand j'étais très jeune.
Pour moi, c'est de l'amour. De l'Amour avec un grand A, et un grand feu.



Jean Ferrat - Que serais-je sans toi:

Toujours une des chansons du Père.
J'ai travaillé à une exposition en la mémoire de Jean Ferrat. J'aime sa voix. J'aime la manière dont il chante. Dont il exprime simplement les choses.

Que serais-je sans toi est un cri du coeur tranquille.
Une ode à l'amour fou, mais l'amour fou qui a trouvé un nid.



Nightmare Before Christmass - Sally's song:

Coucou, chuis une Gôtik, tavu.

Oui, bon, au delà de ça, Sally, c'est un personnage qui a beaucoup marqué Burton. Un personnage profondément beau et altruiste.
C'est l'archétype de l'amoureuse silencieuse.



Of Monsters and Men - Little talks:

Jeune groupe prometteur découvert grâce à une lecture assidue des sites de filles.
Cette chanson, sous ses dehors mal fois festifs, raconte l'histoire d'une dépendance amoureuse qui tourne mal. D'une fille malade rongée par les angoisses, et d'un homme qui l'aime mais ne peut la soigner.
Et au final "Il ne reste plus qu'un fantôme de toi."
Trololo, donc.



Jamait - Dimanche (caresse-moi)

C'est la garantie sexy de la sélection.
La voix de l'homme et ces paroles déchirantes, la peur de la solitude, les dimanches trop seuls; etc...
Ca donne envie à la fois de faire sauvagement l'amour, là, dessuite, sur le tapis.
Ou d'aller errer dans les rues où il pleut, même en plein mois de juillet.



Patti Smith - Frederick:

Patti Smith, elle me fait chaud dans le coeur.
J'ai l'impression de repartir à une époque inconnue, ou tout était plus simple, plus feutré, ou l'amour et le sexe étaient moins pervertis par les angoisses, les maladies, et toutes ces choses sympathiques.
Frederick, name of care.




Eeeeeet voila, c'est fini pour aujourd'hui.
C'était un petit peu plus long que la dernière fois, mais y'a de la qualité.
Et de la déprime.
Beaucoup.
Et de l'amour.
L'amour, dans les chansons, c'est triste.


Nous terminons avec une autre chanson de mon "fav band of the death":
Chanson du dernier album en date, ou l'on entend la voix "mélodique" du chanteur.
Une rareté.
(C'est pas violent, c'est bon, vous pouvez écouter.)