mercredi 31 juillet 2013

Le petit bout de viande qui rêvait d'être un être humain.

Autant prévenir, je suis une connasse de féministe.
Du moins, ce qu'on appelle une "connasse de féministe".

Dans l'esprit de beaucoup de gens "féministe" est forcément péjoratif.
Il s'agit de femmes, presque toutes lesbiennes camionneuses, trop moches pour se faire baiser, qui se laissent pousser les poils et qui revendiquent le droit à être l'égale des hommes tout ça parce qu'elles sont en fureur contre mère nature qui ne leur a pas fait pousser de testicules.
Ou d'hystériques acharnées qui n'attendent que votre sommeil, à vous les hommes, pour vous couper vos bijoux de famille afin de s'en faire des colliers.
Ou encore dernièrement, de filles à moitié à poil sans aucun propos.




Oui, mais non.
Je fais partie de ces femmes qui se revendiquent féministes parce que j'aimerai juste qu'on arrête de résumer mon existence à mon utérus plutôt qu'à la personne qu'il y a autour.
Je suis féministe parce que je suis un être humain.
Je parlais précédemment de mon regret qu'il n'y ait pas de genre indéfini dans la langue française pour pouvoir me l'approprier, et de mon désir que l'on m'appelle Monsieur, pour qu'on oublie de mettre mon vagin en avant avant mes qualités professionnelles.

Je suis une femme (ma foi, le miroir ne me contredit pas, je suis physiquement une femme, je le sais, je vérifie tout les matins), je vis avec un homme, je met des robes, je n'ai pas de poils sous les bras parce que ça pique et que j'aime pas ça, j'aime le vernis à paillettes (on le saura...) et je fais des "trucs de filles".
Comme environs 95% des féministes du monde, en fait.

Ceci étant posé.

Effectivement, j'aimerai que mon existence entière arrête de tourner autour du fait que j'ai un vagin et/ou que je puisse produire des gosses.
Merci.
J'aimerai que mon existence ne soit pas l'existence d'un bout de viande.

Mon problème est:
J'ai été élevée par espèce déesse guerrière (honnêtement, ma mère est un super sayan), dans l'idée qu'un femme est largement l'égale d'un homme, et j'ai embrassé la religion d'un peuple ou la valeur se mesure à la valeur personnelle et à la bravoure des actes.
Et chaque fois que je sors dans la rue, je me vois réduite à un bout de steak.




J'entends d'ici les hommes qui disent que, "alalah, mais franchement, les meufs, faut pas dramatiser, quoi, c'est pas grave, oh, pétez un coup, vous êtes pas si mal loties!"

Ah ouaih?

Situation lambda:
Il fait à peu près 35 000 Degrès celcius (pas kelvin, oh, faut pas pousser, on est pas dans le drama!) (huhu) dehors, et en tant que femme, vous sortez en short. Ou en jupe. Avec un débardeur.
La moyenne de sifflements, et autres "hé, oh, mamoizelle, t'es trop charmante, vazy, t'es BONNE!" que j'entends en descendant la rue passante de ma ville est de sept.
SEPT putains de remarques sur mon physique.

"Non mais vazy, c'est un compliment, t'es conne ou quoi?"




NON.
Une fois pour toutes, non.
Ça ne me fait ni plaisir, ni ne me glorifie d'être jugée, mesurée, regardée, reluquée, dès que je sors de chez moi.
"Bah, t'as qu'à pas t'habiller comme ça!!"

NOUS Y VOILA!!

Traduction:
En tant que femme, je suis uniquement un objet de désir, qui, si il veut avoir la paix, doit se cacher de la vue de ces messieurs. Parce que ces messieurs sont incapables de refouler leurs hormones.

Dieux tout puissants.

Les garçons, ça vous fait pas mal de vous abaisser au rangs d'animaux, et d'avouer que vous êtes incapables de maîtriser vos hormones? Ça vous fait pas chier d'avouer que vous ne pouvez pas contrôler?
Ça ne vous emmerde pas de devoir prouver votre virilité en abaissant les femmes au rangs de seins/sexes sur pattes tout en avouant vous même n'être qu'un paquet d'hormone sans savoir vivre ni cerveau?

Désolée.
Chez moi, la virilité s’acquiert par la noblesse des actes et la noblesse de l'esprit.
Alors le "madmoizelle, t'es BONNE" ne me fait éprouver pour toi que de la pitié. N'arriver à être un homme qu'en mettant tes testicules en avant est un aveu de faiblesse qui ne me fera jamais te regarder que comme un enfant.
(Comme un enfant qui a passé trop d'heures devant les Teletubbies.)


Deal with it.

J'ai parfaitement le droit de choisir comment m'habiller.
Et toi, petit garçon, tu as parfaitement le droit de fermer ta bouche trop grande pour ton âge.

Autre situation:
Variante de la première.
Je rentre chez moi. Il est tard, je sors du boulot, j'en ai plein les pattes, je suis seule dans la rue.
Un homme me suit en voiture, fenêtre baissée, en voulant que je monte.
Il va me suivre sur une centaine de mètres. Jusqu'à ce que je mette un gros coup avec des bottes en métal (New Rock, si tu m'entends, je t'aime d'amour, tu as sauvé ma vie, toi et moi, c'est pour toujours maintenant <3) dans la portière et qu'il se casse en me traitant de tarée.

Alors:
Non, c'est pas un cas isolé, la première fois le mec m'avait suivit TOUTE MA RUE (400 mètres) dans sa bagnole avant d'en sortir pour essayer de me choper.
Et oui: c'est une agression.

Qu'est-ce qui justifie ça?
Ma façon de m'habiller?
Non.
Je fais ce que je veux. Est-ce que je râle contre les mecs qui font dépasser leur caleçon dans la rue? Alors que c'est bien un sous vêtement quand même? Est-ce que je fais traiter de gigolo les garçons qui se baladent torse poil? Est-ce que je vais harceler un mec que je trouve mignon?
Non.
Et pourquoi? Parce que c'est un homme et que je suis une femme faible et que donc, je n'ai pas d'ascendant physique sur lui?
Je fais 1m83, avec les New rock, je tape près du mètre 90, je me suis déjà farci en baston des gens plus gros que moi, et brisé quelques mâchoires.
Non, j'ai pas peur de toi, homme.
Je te respecte tant que tu me respectes.
Tu m'agresses, je me défendrais. Et je te ferais mal.

Ma quoi, je suis une femme, donc tu as le droit de profiter de ton sois-disant ascendant physique sur moi pour me faire peur? Pour m'agresser dans la rue?

NON!!!

Tu dis que j'exagère, que je suis un cas isolé.
Ahahahah! Gros naïf.
Non plus.

Les filles ont peur de rentrer le soir.
Elles ont peur à cause de vous.
Si une fille est parano, c'est parce que sa mère lui a seriné que les hommes peuvent l'agresser, et qu'elle doit faire attention, qu'une de ses copines s'est déjà fait violer, qu'elle même a déjà été suivie.

Et c'est DE TA FAUTE!

Pas de la faute de tout les hommes, mais de la faute des gens comme toi, qui la jugent comme un bout de viande en face d'un prédateur.

Et je le répète, mais, moi, j'ai une culture guerrière. Et plutôt que de me faire embarquer dans une bagnole, rabaisser, insulter, attenter à mon honneur, je préfère frapper. Si je ne peux plus fuir, je frapperai.
Parce que je ne suis pas un bout de viande, mais un être humain.

D'ailleurs, autre situation:
Parlons du viol.

Moins de 10% des femmes victimes de viol portent plainte.
Pourquoi?

Mais parce que c'est de leur faute, ma bonne dame.



Alors, allons-y.

Expliquez moi comment une personne qui s'est faite agresser l'a cherché.
C'est exactement que le même système du:
"Mais attend, il avait un porte monnaie!! Il demandait à être braqué."

NON!!
NON NON NON!!!

Personne ne demande à être violé.
Personne ne demande à ce que quelqu'un le tabasse et le souille avec sa semence dégueulasse.
Personne ne demande à être traumatisé à vie.

Si une fille s'est faite violer, c'est pas sa faute.
C'est la faute des mecs qui l'ont violée, parce qu'ils ne sont que des animaux, des enfants sans discernement, qui ne savent pas réfréner des désirs d'homme.
C'est la faute des flics, qui rendent les victimes responsable, en jugeant leur maquillage, ou leur vêtements.

Homme, si tu as violé une femme, tu n'es pas digne de ton rang d'humain.

(Et c'est aussi valable pour les femmes violeuses. Quand on viole, on est un être faible. Une raclure. Fin de la discussion.)



Et en parlant de ça, tout les gens qui pensant que les victimes de viol étaient consentantes d'une certaine manière: je vous méprise et je maudis vos ancêtres.


BREF.

Parlons d'autre chose.

Vous vous souvenez, au début de l'article, j'ai dit que j'aimais: "faire des trucs de filles"

C'est quoi des trucs de fille?
Regarder des films romantiques en mangeant des glaces en pot, faire la cuisine, me vernir les pieds, regarder mes chaussures?
Et c'est quoi des trucs de garçon?
Mater le foot en buvant de la bière?

...

Non.
Toujours non.

Un exemple: je monte à cheval, je sais tirer à l'arc et avec un fusil, je grime aux arbres, et je sais m'orienter en forêt, faire un feu, tailler des armes rudimentaires...
J'ai une copine professeur de Kendo, une autre dresseuse de chevaux, une autre qui boxe...
De son côté, le Roi a peur des chiens, vendrait son âme pour ne pas monter sur un dada, je connais d'autres garçons qui font mieux la cuisine que moi, d'autres qui sont champion de ménage, et d'autre encore qui aiment la couture.

Les "trucs de fille" et "trucs de garçon", c'est nul.
Nuuuuuuul.

Je veux dire, il y a des garçons qui sont bien plus apte que moi à faire la vaisselle, et des filles qui sont bien plus apte qu'eux au kick boxing.

Et alors?

L'important c'est de faire ce qu'on aime, pas de s'enfermer dans un genre.

(Je dirais pour ma "défense" que mon père est très féru de préhistoire, et qu'il m'a apprit tout ce que je devais savoir sur la survie au temps des cavernes, et la chasse au mammouth. Ce qui, dans la vraie vie, niveau chasse au mammouth, est peu utile... Mais en cas d'apocalypse, attendez voir... )

Alors quand on me dit:

"Non mais t'es une fille, tu vas pas faire ça?"



Avoir un utérus ne me dispense pas d'avoir des activités.

D'ailleurs, la réciproque est vraie.

Les hommes non plus ne sont pas des bouts de viande.
Tout comme je ne suis pas une paire de seins qui parle, les hommes ne sont pas que des testicules aromatisées à la bière.
(Oh la vision de l'horreur...)

Le Roi Mew a pratiqué pendant des années un sport considéré comme majoritairement féminin.
Il a prit très cher.

C'est quoi cette propension à traiter d'homosexuel les garçons qui font des activités de femmes?
Je veux dire, on dit tout le temps que la cuisine "cey 1 truk 2 meuf, lol", mais personne va aller traiter Gordon Ramsay de tafiole.
A l'inverse, le grand séducteur dans How I Met Your Mother est joué par un homosexuel.
...
Je ne vois pas.

C'est quoi cette propension à penser que pour être un homme, il faut pisser debout et poser ses testicules sur la table en toute occasion?
C'est quoi cette insécurité masculine?
Vous avez peur qu'on vous castre si vous n'être pas assez poilus? Sincèrement?




Les hommes qui ont peur pour leur virilité sont ceux qui me font le plus peur...
C'est un peu comme se retrouver, au printemps, entre deux cerfs qui joutent pour la dominance du territoire.
(Souvenez vous de Bambi...)
(Voila.)
(C'était violent, pas vrai?)
(On ne parle pas assez de la violence dans les Disneys... Et oui, Disney, c'est pas Dora, les enfants...)

Les hommes devraient être plus détendus sur leur virilité, et les femmes devraient avoir moins peur.

Au final, on est un peu tous des êtes humains terrifiés.
Et c'est moche.

Je ne suis pas un morceau de viande.
Les femmes ne sont pas des morceaux de viande.
Les hommes ne sont pas des morceaux de viande.
Nous ne sommes pas des animaux.

Et je continuerai à me battre pour ça.
A ne rien céder, jour après jour.




Oh yeah.



samedi 27 juillet 2013

Petit guide de l'estime de soi et du bien être intérieur. (En voici un titre ambitieux...)


En discutait avec My Little Strawberry, tout à l'heure, qui me racontait ses déboires au royaume des Anglois,   je me suis rendue compte de l'importance qu'il pouvait y avoir à trouver du positivisme dans sa vie.

Certes, c'est un discours éculé de self-love, et autres bazars de magasines psychos à deux francs, mais, en jetant un petit regard autour de moi, je me suis rendue compte que, déjà, rétrospectivement, pour faire des progrès par rapport à mon regard envers moi-même, il a fallut beaucoup de travail, et que je m'affranchisse de plein de clichés que même une éducation relativement saine, libre, et non genrée, n'ont pas réussi à éviter.
Mais ensuite, rien autour de nous, que l'on soit une femme où un homme ne nous propose de nous aimer pour ce que nous sommes. Encore moins de nous servir de nos prédispositions pour les améliorer et en faire des outils, mais plutôt de devoir rentrer de force dans un moule.
Etre "plus".
Plus beau, plus mince, plus bronzé, plus conforme...
Et "moins".
Moins grand, moins gras, moins différent, moins remarquable...

En gros.
Jamais on ne nous propose de nous aimer pour ce que nous somme et d'utiliser nos avantages personnels pour avancer.
A la place, on nous propose trois ou quatre modèles auquel s’identifier, et des blâmes publics quand on s'en éloigne...



Bravo.
Négation de l'identité, personnes en crise de doute, dépressions, anorexie, suicide, etc, etc...
Je sais parfaitement de quoi je parle, je connais très bien le harcèlement scolaire (coucou, neuf ans de harcèlement scolaire, coucou!!!) et le problème du "rentre dans le moule, bitch!!"

Je me permet donc de proposer, en parlant de mon très lent parcours vers une acceptation (quasi, je suis pas Buddha non plus) complète de moi-même, et malgré mes moments de doute, un petit guide qui peut être lu aussi bien par les garçons que par les filles.

1 - Comprendre que la différence est positive et un atout dans la vie.
Alors, tout d'abord, on ne peut pas avancer sans ça.
Nous somme TOUS différents les uns des autres.
Physiquement et moralement.
Il y a une raison génétique pour ça. Le but de la vie est d'éparpiller assez d'ADN différent un peu partout pour faire avancer les espèces. La diversité génétique, qui se retrouve aussi au niveau moral.
Il faut de tout pour faire un monde, et c'est une réalité.
Donc nous sommes tous différents, avec des corps différents, des idées et des envies différentes, et c'est ça qui fait la richesse du monde.
C'est une différence qu'il faut cultiver plutôt que stigmatiser.

Ce qui nous ramène aussi à une forme d'humilité plutôt positive:
Tout comme notre voisin, nous sommes un amas de cellules.
Nous ne valons ni mieux, ni moins que lui.

Aux yeux de l'univers, nous avons exactement la même valeur.

"Dans la nature, une petite branche est aussi parfaite, ouvragée, et importante qu'une étoile".


La folie!!!


2 - Nous sommes tous des individus uniques.

Partant de ça, il faut maintenant assumer le fait que nous sommes des individus uniques.
Nous avons tous évolués différemment, nous aimons des choses différentes, et même si nous sommes construits sur une base similaire, nous ne sommes PAS tous pareils.
Il est donc complètement vain de vouloir rentrer dans des modèles préformatés.

Un exemple.
A l'école, nous n'apprenons pas du tout pareil. Nous ne réfléchissons pas pareil. Certains vont mémoriser grâce aux images, d'autres grâce aux sons, d'autres grâce à des réflexions autours de concepts...
Bref, nous ne sommes pas fait pour apprendre pareil.
Pourtant, on nous pousse tous vers le même modèle d'éducation, vers la même manière d'apprendre.
Au lieu de nous pousser à développer chacun une manière d'apprendre qui nous conviendrait et qui nous rendrait la vie plus facile.

Dans la vie d'adulte c'est pareil. Au lieu de diriger chacun vers un domaine de compétences qui lui appartient,  on nous parque relativement dans le même genre d'emploi, où nos facultés ne sont que peu sollicitées.
Pour pouvoir faire quelque chose qu'on aime, il faut, soit se battre, s'endetter auprès d'écoles ultra chère, soit utiliser des voies détournées qui durent des années... Et pour ceux qui n'auront eu ni la chance, ni la curiosité de découvrir une voie qui leur convenait, ils sont condamnés à donner de leur temps et de leur énergie dans des jobs souvent pénibles, qui n'apportent aucune satisfaction.

J'ai lu quelque part que nous sommes tous bon pour quelque chose, mais qu'il est inutile d'essayer d'apprendre à voler à un poisson.

Donc, si vous ne vous sentez pas à votre place, enfermé dans un système qui ne vous met pas en valeur, c'est sans doute que vous êtes un poisson qui s'ignore, parce qu'on ne lui a jamais donné de joli aquarium.
(My gods, que cette métaphore est foireuse... M'enfin, vous me suivez...)

En bref, nous sommes uniques, nous réagissons différemment, et nous ne pouvons pas rentrer dans les moules étroits qu'on nous propose.
Il faut assumer cette différence du corps et de l'esprit, pour pouvoir avancer, et chercher à se correspondre.

Car il est beaucoup plus important de se conformer à ce que l'on est, qu'à des exigences créées par une société qui ne nous connait pas et qui s'en tamponne de notre individu.

Après des années en tant que pondeuse à mis temps,
cette poule a choisit de se consacrer tout entière à sa passion:
le cabaret.

3 - Faire une liste de ses qualités:
Pour apprendre à se connaitre, il est important de faire une liste de ses qualités, et de ses prédispositions.

Si, on en a forcément.
Moi par exemple, je suis bonne en dessin, en verni à ongles, et pour écrire des histoires. Et puis je suis patiente.
Le Roi est excellent conteur, bon sportif, et bon en création de costumes. Et il est toujours positif en ce qui concerne les autres.
Bon.
C'est pas grand chose. Tout en étant beaucoup.
Savoir qu'on a des qualités, et qu'on est bon en quelque chose, ça aide à y voir plus clair.

Ça peut être n'importe quoi.
Le skate, le macramé, bien s'entendre avec les gosses, savoir faire de jolies photos, faire des gâteaux...
On s'en tamponne.
Il ne faut pas minimiser et être pessimiste.
L'idée c'est qu'on a forcément des qualités, et des prédispositions.
Et qu'il faut pouvoir les exploiter pour se sentir bien, et en fair equelque chose de positif dans sa vie.

Quelqu'un qui est doué de ses mains pourra se lancer dans la fabrication de ses propres vêtements, une personne douée en photo pourra faire un book , une personne avec un bon contact avec les animaux pourra sûrement travailler dans un refuge, etc, etc...

Il y a toujours moyen d'exploiter ses dispositions pour en faire quelque chose de positif.
On se sent mieux quand on utilise ses talents.

Loki est bon en magie et en machination.
Il a choisi d'utiliser ses talents pour envahir la terre.
Voila des talents bien employés!!

(NB: si vos dispositions sont le meurtre  et le découpage de corps, je vous conseille néanmoins d'aller consulter...)


4 - Faire une liste de ses réussites.
Il est important aussi de faire une liste des choses importantes qu'on a accomplit.

Ca peut être aussi "simple" que d'avoir eu son bac, ou d'avoir réussi à nager 1km à la piscine sans s'arrêter.
Il faut noter les choses dont on est fier.

Exemple:
Je suis fière d'avoir eu le concours de l'ESMI, d'avoir élevé mes trois chats, d'avoir un appartement, et de parler couramment anglais. Je suis fière aussi d'avoir des amis aussi exceptionnels que les miens.

Encore une fois, ce sont des choses anodines  mais quand j'y pense, je me dis que je peux accomplir des choses par moi même, et que je suis pas bonne à rien. Quand j'y pense, ça me rend contente.

Ma maman, par exemple, elle est fière d'avoir sa maison et de l'avoir décorée par elle-même, et elle est fière de son jardin.

Ca peut aussi être des choses moins importantes. Avoir réussit ma première béchamel me remplit de joie par exemple, parce qu'avant, je les ratais toujours, et c'était dégueulasse.

De plus, faire un petit résumé de ce qu'on a déjà fait permet aussi de savoir où l'on va.
Ce chat a apprit à sauter sur le lit.
Cela l'enjoie.
5 - Avoir toujours un but qui nous rend heureux.


Maintenant qu'on sait ce qu'on a fait, il est donc important de savoir où l'on va.

Pour cela, il faut définir ce qu'on veut, et se fixer toujours de petites choses qui aident à avancer.

Par exemple: j'attends octobre pour aller à Disneyland avec ma soeur.
Ça me rend toute contente quand j'y pense.

Il y a toujours quelque chose qu'on attend avec plaisir. Que ce soit quelque chose auquel on veut participer, comme, voir le prochain film que vous attendez depuis longtemps, (novembre 2013, je t'attend de pied ferme!!), ou quelque chose que vous voulez savoir faire, comme réussir des cupcakes, ou une figure en skate, ou finir un bouquin, que sais-je.
Ou même un but plus gros: passer un examen, déménager, arrêter de fumer que sais-je.

Il faut toujours avoir un but, petit ou grand, qui nous pousse vers l'avant.

Cela permet de définir ses priorités, et de penser à l'avenir en ne le voyant pas toujours tout noir.

Le but du crocodile est de bouffer le capitaine crochet.
Et cette perspective le réjouit d'avance.

6 - Définir un panel de ses goûts et de ses préférences.
Il faut aussi savoir s'entourer de choses qu'on aime, et définir ses goûts propres.
Pour avancer, il faut aussi penser au présent.
Et afin de se construire en tant qu'individu, il faut aussi connaître ses propres goûts.

Quels sont les choses qu'on aime et qui nous rende heureux? Qu'est-ce qui peut nous pousser à avoir des pensées positives et à s'aimer sois-même à travers les choses qu'on aime?

Quand on est attaché à quelque chose, cela dénote notre individualité, et donc, nous aide à nous construire.
On peut s'accepter au travers des choix qu'on fait.

Qu'ils soient musicaux, alimentaires, vestimentaires, etc...
L'important, c'est de savoir POURQUOI on aime quelque chose, et de ne jamais oublier que "parce que tout le monde aime" n'est PAS une bonne raison.
Je ne dis pas que suivre la mode n'est pas une bonne raison, si vous aimez la mode cela dénote au contraire de votre individualité, mais il est toujours bon de savoir POURQUOI on aime quelque chose.
Suivre aveuglément les tendances au mépris de ses choix personnels n'est pas une bonne chose.

Par exemple. (Oui, je me donne en exemple, parce que je suis la personne que je connais le mieux.)
J'aime la musique industrielle parce que j'aime son côté violent et mélodique, j'aime les fringues noires parce que je trouve ça très classe et modulable à l'infini, j'aime Ridley Scott parce qu'il m'étonne à chaque film, etc, etc...
En sachant ce qu'on aime, on se construit une personnalité.

Ces choix ne doivent pas être cohérents, par exemple, on peut aimer le vernis à paillettes, la pèche à la mouche, et les légos. Ce qui est important c'est de savoir ce qu'on aime.

Et d'en être fier.
Quand on sait pourquoi on aime quelque chose, on peut le cultiver et le défendre aux yeux des autres critiques éventuels. Il ne faut jamais avoir honte de ce qu'on aime si on aime une chose pour des raisons qui nous sont propres.

(NB: ceci est aussi valable si vous aimez le bondage, le sexe à plusieurs, les vibromasseurs géants, etc... Dans le domaine des choix, la sexualité est celui où il ne faut vraiment pas avoir honte d'être soi-même.)
7 - Se choisir des modèles.
Le plus efficace, pour s'accepter soi-même, c'est d'avoir des modèles que l'on admire et qui nous tirent vers le haut.
Et des modèles qui n'appartiennent qu'à nous.
Enfin, votre modèle, ça peut être Will Smith, pour sa carrière d'acteur, (je ne juge pas), qui est un modèle quand même bien répandu, mais il faut que ce soit un choix conscient. Il est bon d'avoir de l'émulation pour de bonnes raisons.

Un modèle aide à se construire et à se remettre en question.
On peut en changer, en avoir plusieurs, mais ce sont toujours des gens qui doivent vous inspirer et vous tirer vers le haut.

Des artistes, des photographes, des peintres, des personnalités diverses...

Moi mes modèles ce sont Emilie Autumn, parce que c'est une femme très forte, qui a une jolie carrière qui assume ses choix, et qui a développé sa propre beauté. Je la trouve magnifique.
Et Danny Boyle. Parce que c'est un réalisateur très prolixe qui a su développer des tas d'univers, et qui a même été chargé de la dernière cérémonie d'ouverture des J.O.

Ces personnes me tirent vers le haut et me font du bien. J'aime penser que ce sont des personnes accomplies, qui se sont dépassés pour en arriver là où elles sont, et que si elles ont pu le faire, je peux, de mon côté, et avec mes propres moyens, devenir moi aussi une personne accomplie.

Il est important d'avoir de l'émulation.
Même de gens proches de vous.
Un père, un oncle, votre mère, un parent, un ami...

Le but n'est pas de se diminuer par rapport à ces gens, mais de voir qu'il est possible d'atteindre des objectifs.



8 - Intégrer le fait que les critiques ne changent rien et ne peuvent rien.
Quand on démontre un peu d'individualité, il y a toujours des critiques, toujours.
Il y aura toujours des gens pour essayer de vous faire rentrer dans le rang, parfois même de façon violente. par des insultes, des brimades, et j'en passe.

Mais il faut penser à plusieurs choses face à ces comportements:

-La peur génère l'agressivité, et la peur vient de l'inconnu.
Une personne qui n'a pas apprit à voir les choses différemment, et à avoir de l'ouverture d'espirt aura peur de vous, car vous la choquez, vous ne cadrez pas avec son quotidien.
Donc elle va vous attaquer.
Une personne qui vous attaque pour vos choix de vie est une personne qui a peur de vous.

-Les critiques et les brimades viennent aussi souvent de la jalousie. C'est bête à dire, mais c'est vrai. Quand on sent le poids de la société sur ses épaules, et qu'à côté de vous passe une personne qui s'est ostensiblement affranchit de ses carcans et qui en est heureux, vous allez l'attaquer. Le faire rentrer dans le rang de force. Parce qu'on a pas le droit d'être différent et d'en être heureux. Pas avec tout les efforts que vous faites, vous, pour rentrer dans le rang.
Ça vaut pour les gens qui sont méchant envers les gros, les vieux qui veulent que les jeunes suivent leurs traces coûte que coûte, les gens qui crachent sur les gothiques, etc, etc...
Si on développe son bien être, on devient un ennemi de la société.

Il y a une stigmatisation systématique des gens qui affichent leurs choix de vie.
Dans Dobor, par exemple, il y a une petite dame, d'un certain âge, punk depuis des années, des cheveux violets coiffés en brosse, pantalon tartans, et doc Martens.
Je vous dit pas ce qu'elle prend...
Mais elle, elle s'en fout.

Parce que, la dernière chose à intégrer vis à vis de ces méchancetés:
Cela de change RIEN à ce que vous êtes ou à ce que vous aimez.

Vous ne connaissez pas ces gens, les trois quart du temps. Et si vous les connaissez, le seul fait qu'ils veulent brimer vos droits individuels fait que vous ne leur devez rien.
Rien de ce qui peut être dit ne chance ce que vous êtes, ni le travail lent que vous avez du accomplir pour devenir une personne, un individu, fier de sa vie et de ses choix.

Vous êtes beaux.
Dans votre individualité choisie, dans votre accomplissement de vous même.
Rien ne pourra changer ça.
Regardez ce que vous aimez, ce que vous êtes heureux de faire, ce que vous avez envie de faire, et finalement, ce que l'on peut vous dire sous le coup de la jalouse et de la méchanceté n'est rien par rapport à ça.

Rien du tout.



(Envoyez ces gens se faire foutre avec le sourire. En général, dire qu'on s'aime avec un grand sourire, ça calme bien des gens.)


9 - Se faire plaisir au moins une fois par jour.

Il est bon de s'offrir un petit plaisir au moins une fois par jour.
Une séance de ciné, une tasse de thé devant sa série préférée, une pâtisserie... Etc...

Il faut se faire plaisir à soi-même et se montrer qu'on s'aime.

Pour ça, j'ai établi un principe de réciprocité.
Chaque jour, je fais un truc chiant, ou pas forcément facile, comme trier les papiers, avancer dans mon bouquin, le ménage, etc...
Ça me permet de me féliciter d'avancer et de me féliciter d'avoir fait quelque chose de constructif, même une petite chose. Et en échange, je me fais plaisir.
Au début, je tenais un peu les comptes, maintenant c'est un habitude que j'ai prise quotidiennement.

Le but, c'est de ne pas se coucher sans avoir fait au moins quelque chose de bien de sa journée, et quelque chose qui me permettra de la regarder comme une journée somme toutes agréable.

Quand je bossais au Domac, par exemple, et que j'avais pas de vie, (oui, parce que maintenant, avec mon dos toupourri, je peux plus y aller), j'étais contente d'avoir fait des sous pour mes jours de congé, et comme petit plaisir, je testais chaque jour un nouveau burger, et en rentrant, je me faisais une tisane en regardant un film.

C'est nul.
Mais ça m'aidais à positiver, et finalement, c'était plutôt sympa.

Il faut apprendre à être fier de soi et à s'aimer au quotidien. A comprendre qu'on peut avancer, et qu'on vaut quelque chose.


Jack est fier de toi mon petit.
Bravo.

10 - Se sentir beau.
Facile à dire, je sais.
Il y a des tas de gens pas beaux.
Mais ces gens sont pas beaux, parce que eux ne se sentent pas beau.

Quand on se sent beau, on prends soin de soi, on s’apprête, on se chouchoute, on met des jolies fringues, on fait attention à soi.
Quand on se sent pas beau, on se sent pas beau, et on ne fera rien pour arranger ça.

Quel que soit votre gabarit, votre tour de taille, vos boutons, vos dents de travers, vos yeux qui partent un peu de travers, vous êtes beaux.

On a tous de la beauté en nous.
Et quand on se sent beau, on s'aime. Et quand on s'aime, on devient beau.

C'est facile de dire ça, mais ça a marché avec le Roi Mew.
Il se trouvait moche. On lui avait seriné qu'il était moche. Moi je lui ai dit qu'il était beau. Je lui ai montré tout ce qui était beau chez lui. Et à force de lui répéter, il s'est mis à s'aimer lui-même, et maintenant, il est encore plus beau qu'avant.
Et je suis fière de lui.

Il faut se regarder sans agressivité. Arrêter d'être méchant envers soi-même. Et c'est très difficile. Il y a deux mois, j'ai refais un crise à cause de mes fesses. Et c'est nul. Qui a décrété que mes fesses étaient laides?
Personne.
Moi, parce que j'étais parano à cause de canons de beauté qui ne me correspondent pas.

Nous sommes ce que nous sommes. Nous sommes des esprits habitant des corps précieux. Ces corps sont les nôtres. Il n'y a pas moyen d'en changer. On peut se teindre les cheveux, se maquiller, se tatouer faire de la chirurgie, si on en ressent le besoin, c'est normal d'avoir envie de correspondre à ses propres critères de beauté, mais il ne sert à rien de se faire mal pour être acceptée de manière hypocrite par une société qui, je le répète, ne nous connais ni ne nous aime.

Il faut aimer nos corps, parce que nos corps sont une fenêtre vers le plaisir que nous procure le monde.

Et il faut se sentir beau pour le devenir.

Trouver en nous même notre propre esthétisme. Des codes vestimentaires qui nous parlent, que l'on aime, créés grâce à nos choix, nos goûts, nos modèles, nos expériences.
Nous sommes des êtres complets méritants d'être célébrés.

Arrêtez de faire mal à vos corps pour être une chose que personne ne vous demande.
Soyez vous.
Et aimez vous pour ce que vous êtes.





11 - Ne pas juger.
Et pour finir, ne pas faire aux autres ce que vous n'aimez pas qu'on vous fasse.
Ne jugez pas quelqu'un sur son apparence, apprenez d'abord à connaitre la personne dont vous parlez.
N'accablez pas de honte quelqu'un parce qu'il est différent.
Il est ce qu'il aime.

Respect.

Parce que vous valez mieux que ça. Parce que nous n'allons pas nous laisser manger par la peur de l'individualité dont peut faire preuve notre prochain.
Au contraire, c'est une chose qu'il faut célébrer avec autant de force que notre propre individualité.

Et si une personne se cherche, plutôt que vous moquer, guidez là. Elle n'a peut-être pas encore l'expérience  ni la maturité dont vous faites preuves.
Soyez indulgents, on en est tous passé par là.

Et si quelqu'un vient vous voir avec des personnes agressives, défendez vous si c'est nécessaire, mais ne refusez pas le dialogue s'il est possible. C'est les petites gouttes d'eau qui font des océans.

Soyez gentils.
Pas bonnes poires, mais gentils.
Sinon, tout les efforts que vous aurez fait pour vous aimer ne vaudront rien s'il abritent une telle violence. Cela vous desservira plutôt que vous protéger.



Voila.
Ce petit guide a été écrit selon mes propres expériences, et avec le maximum de tolérance possible.
Il n'est pas une vérité universelle, mais il pourra peut-être aider des gens à avancer.

N'oubliez pas.
Vous êtes de fantastiques individus, et personne ne peut rien faire contre ça.
Développez vous, cherchez à devenir encore plus vous même, sans vous fermer aux autres.

Et bonne chance.






vendredi 26 juillet 2013

L'aube de ma vie

Je sais.
Deux articles en une nuit, ça fait beaucoup.

Mais.
Il est de ces périodes charnières, de ces instants où l'on sait que la route change, ne sera plus jamais la même.
On sait que l'on a mit le pied sur LE chemin.

J'ai peur.
Je suis perdue.
Je suis heureuse.

Il y a un peu plus d'une semaine, je suis allée voir le site de l'Ecole de la Cité, l'école de Luc Besson.
J'ai rêvé de cette école toute l'année, sans vraiment pouvoir préparer mon dossier, parce que cette année a un peu été inondée de merde.
Et sur le site, en fait, il y avait juste un formulaire à remplir, un formulaire avec nom, prénom adresse, pour participer au concours.
Sur une pulsion, claquée par la morphine, enfoncée dans mon canapé, j'ai envoyé le formulaire.

Deux ou trois jours après, j'ai reçu la première épreuve.
A faire en 48 heures.
Une épreuve en trois étapes, avec vidéo interdite, pour prouver sa créativité.
-Résumer le mot "émotion" sur support libre.
-Raconter sa vie sur format A2, une seule feuille de papier.
-En 100 lignes sur papier A4 grands carreaux, donner envie au lecteur de regarder The Artist.

Glups.

J'ai pris le Roi en photo, j'ai prit mes poscas, j'ai découpé du papier, j'ai dépensé 150 euros en matos, et j'ai fait mes trucs.
J'ai tout envoyé à l'Ecole de la Cité.



Je viens de recevoir un mail.

Résultat épreuve 1

Chère candidate, Cher candidat,

Après étude de votre dossier, nous avons le plaisir de vous informer que votre candidature a été retenue pour la deuxième étape de sélection à l’entrée de l’Ecole de la Cité.

Vous êtes convoqué(e) le Vendredi 02 aout 2013 à 13h30 précises à la Cité du cinéma, située 20 rue Ampère, 93200 Saint-Denis.

Je suis partie dans ce concours sans avoir réellement l'intention d'être prise, sans savoir ce que je faisais.
Je me suis inscrite quasiment malgré moi, parce que, au fond de mon ventre, une chose me hurlait de ne pas laisser passer ça, que je n'en avais pas le droit.

Je n'avais pas envie que ça devienne concret, pas envie de pleurer encore, à cause d'un échec, pas envie de me remettre en question, pas envie de voir mes espoir brûlés, encore.

Je n'y ai pas pensé.

Pourtant, j'ai mis toutes mes tripes dans mes créations.
J'ai mis tout ce que je savais faire. J'ai travaillé dur.

Parce que une partie de moi, ce monstre énorme, caché dans mon ventre, qui me bouffe la vie, qui me bouffe le coeur, ce monstre, sait ce que je veux. Il est nourrit de mon envie la plus profonde. Il est nourrit de mes rêves. Ce monstre me maintient en envie.

Et là, maintenant, j'ai reçu ce mail.
Je vais partir à Paris.
Sans aucune idée de ce qui m'attend là bas. Avec juste une liste de fournitures, du scotch, de la colle, des feuilles grand carreaux...

J'ai peur.
Mais je n'ai jamais eu autant la sensation d'être sur le bon chemin.
En envoyant ce dossier, que je gagne ou que je perde, que je passe la seconde épreuve, puis l'oral, je sais que j'ai fait le plus dur. L'épreuve des 48heures.

Quelqu'un, quelque part, dans cette école, des professeurs, des pros, des gens du cinéma, ont regardé mes élucubrations, mes délires, ont sondé mes capacités et mon âme couchée sur le papier, et ont décidé que je pouvais continuer.

Je me sens forte.
Je me sens à l'aube de ma vie.

Je suis morte de trouille, crevée d'angoisse, mais je n'ai plus aucun doute sur ce qu'est ma place dans le monde.
Je sais pourquoi je suis là. Chaque fibre de mon corps répond au hurlement démentiel du monstre dans mon ventre, si fort que ça me fait mal.
Je suis là, née au monde, pour faire du cinéma.

Ce que j'ai à prouver, c'est ce que je suis. Je dois me montrer à ces gens, huiler la mécanique apprise par coeur à l'école, faire ressortir la passion qui m'anime quand je vois des films
Je veux aller jusqu'à l'oral. Je veux voir Besson. Lui parler. Je veux qu'il me poser des questions. Qu'il me demande comment, pourquoi je suis là.
Je veux pouvoir lui dire ça.

Que ce que j'aime plus que tout, c'est le cinéma.
Que je suis faite pour ça.
Que c'est ma vie.

Je suis en face du chemin.
J'ai posé mon pied, comme une aveugle, devant l'aube de ma vie.

J'y crois.
Oh, dieux.
J'y crois.



It's raining men. (sprotch.)

On a TOUTES (et tous) eu des crushes impossibles à atteindre.
Genre, des acteurs/chanteurs/beaux gosses divers qu'on voulait se marier avec. Ou simplement joyeusement copuler. Ou se tenir la main en regardant le soleil couchant. Voire même jouer à Mario Kart. Chacun voit midi à sa porte.
Et c'est très bien.
Ça permet de définir ses critères, et de se faire une idée plutôt saine de quels sont nos ambitions amoureuses...
(et de savoir où l'on se place sur l'échelle du fangirlisme. Perso, j'en suis au stade 2, je ne dépasse jamais le stade "fais des recherches sur internet".)
Personnellement,  depuis mes 4 ans, mes critères sont plutôt: "un gros charisme et/ou une grosse intelligence".

J'ai commencé mes crushes "virtuels" toute petite, donc, vers 4 ans, devant une compétition de patinage lambda, en tombant devant:

Oui, c'est cela même.
Voila, mon premier amour d'enfant est frais comme un glaçon, c'est Philippe Candeloro.
Que dirais-je.
On ne choisit pas.
J'ai obligé ma mère à regarder les compéttions de patinage pendant des années.
Pourquoi lui?
... Le gros charisme. assurément.
(j'imagine. J'en sais rien. j'avais quatre ans.)

Bon, à peu près à la même époque, j'ai découverts l'EMOI DE MA VIE.
(attention les yeux.)
Je pense que ce fantasme là a définitivement marqué de sa patte gracile (hurm) ma psyché amoureuse.
Ce fut foutu.

Regard de braise.
Voila voila.
Le grand amour de ma vie depuis plus de quinze ans est un adolescent timide, maigre, balafré, et romantique.
Bonjour le départ.
Pourquoi lui?
Parce que Edward est timide, donc, romantique, c'est un monstre de foire, mais il est beau, et il est unique.
Tout un programme.
Mais toute jeune je pleurais comme une madeleine devant lui, et même si je savais bien que je c'était foutu à vie pour Mario Kart, j'avais bon espoir de pouvoir lui tenir la... l'épaule en regardant un coucher de soleil.
(Edward. Je t'aime. )

Ce qui a introduit aussi deux choses. Ma passion pour Tim Burton, et ma passion pour Johnny Depp, dont je ne pourrais jamais dire de mal, parce que non seulement Johnny EST Edward, mais il est aussi ça:

Ajouter une légende
Et si vous n'avez pas vu Dead Man, regardez le.
Et faites-vous tout les Jim Jarmush par la même occas'.
Du lourd, ma bonne dame.

...
Sensiblement à la même époque, aussi, mais un peu plus tard, je devais avoir six ans, j'ai découvert que j'avais quand même vaguement des tendances gérontophiles pour peu que l'objet de mes pensées cumule gros charisme/ grosse intelligence.
A six ans, j'étais amoureuse de lui:

Très gros charisme. 
Un cowboy sans nom qui sentait la sueur, joué par un acteur (passablement) génial.
Et qui avait à peu près 40 ans quand j'en avais six.
Aucun problème, Clint, j'aurais su t'attendre.

Résumons.
Avant mes huit ans, je vouais un culte à Edward aux Mains d'Argent, un patineur génial (sisi), et un cowboy d'un âge bien mûr.
La grande classe.
Mon emploi du temps était très chargé.
(et on peut remarquer qu'aucun de ces personnages n'avait de propension à être une grosse tanche.)
(cela se vérifiera, je n'ai eu aucune passion pour des "choses" du genre "Justiiiiiiiiin Beurk.")
(Dieux merci.)

Burton, Vincent Price, Johnny Depp.
Souague.

Après, ma vie a basculé, parce que ma grand mère a eu la bonne idée de m'emmener, peu après mes huit ans, au cinéma, pour voir Titanic.

L'objet du délit.
...
Je plains ma mère.
J'avais atteint l'état de fangirl pas possible.
... Seigneur ayez pitié.
C'est la seul fois dans ma vie où j'ai eu de l'attachement pour quelqu'un d'aussi ostensiblement blond.
J'ai aussi été très vite fixée sur l'état de ma sexualité, parce que, bon, faut avouer que ça faisait un peu des guilis quand on parlait de Jack Dawson.
Mais bon, c'est heureusement aussi vite passé que c'était venu, et je dois admettre que je ne m'étais pas plantée parce que si Sieur Di Caprio possède une jolie figure, il est aussi bon acteur.
Et CE SERAIT QUAND MÊME PAS MAL QU'ON LUI ACCORDE UN FUCKIN' OSCAR.

Parce que bon...
Résumons. (dans le désordre)
-Gilbert Grapes (coucou Johnny)
-Titanic (pas le rôle de sa vie, certes)
-Shutter Island
-Django Unchained
-Inception
-Departed (Les Infiltrés. Mais ce film sonne bizarrement comme un futur nanar avec The Rock dans le rôle titre)
-Gangs Of New York
-Gladiator
-Les Noces Rebelles
-Gatsby

Et pas un seul Oscar?
Franchement... Hollywood... Are you Serious?
Merci, je n'aurais pas dit mieux.
Ensuite, j'ai eu ma petite période "Ethnique", où je tombais amoureuse que d'indiens et d'homme de la jungle.
Respectivement:
"L'indien dans "La forêt D'Emerause"


Et Wes Studi, dans tout les films où il a joué.



Et je dois dire que j'entretient avec ce personnage une relation plutôt conflictuelle, parce qu'il me fout la trouille en même temps que je le trouve sublime.
...
Je pense qu'on peut voir ça comme un signe précurseur de mon amour des "monstres" en tout genre.
(Tim, mais que m'as tu fait?)

Après, j'ai commencé l'adolescence, je me suis mise à faire des trucs cools, des trucs de jeune comme... Euh, écouter la radio (oui, je ne possédais pas trop le souague, étant jeune), et donc, l'année de mes traize ans, je suis tombée en face du combo gagnant, le combo qui a A TOUT JAMAIS achevé le travail de Burton en ce qui concernait une sexualité dite "normale" (mot à manier avec tellement de pincettes...)
J'ai nommé le trio de l'enfer:

INDOCHINE - DAVID BOWIE -PLACEBO


 Alors, autant, physiquement, la seule chose qui me faisait rigoler chez Nicola Sirkis, c'était sa mèche, et bien que je n'en ai jamais eu rien à faire de son faciès, ou de ses déhanchés (danse du synthétiseur power)...


Bonjour.
Tu es très joli.
Tu sens très bon.
Mais je m'en fous.

Autant ses chansons, de mes treize à mes seize ans, ça m'a réveillé la libido, je te raconte pas.
(Si, du coup, je raconte un peu en fait... )
Faire du sexe sur Indochine, quand on est ado, c'est peut-être la meilleure expérience du monde.

Ensuite, s'engouffrant dans mon penchant coupable "jeune anorexique à cernes" révélés depuis Edward, il y a eu lui:


Brian Molko.
Ouvertement Bisexuel, travesti, drogué, blablablah.
Le côté obscur du Rock n'roll à la portée de mes mirettes adolescentes.
Curieusement, autant j'étais parfaitement visuellement accro à Brian Molko, autant, j'ai jamais eu de désir pour sa (petite) (pardon) personne.
C'est avec lui que j'ai découvert le côté: "je bave, mais ça me fait tellement d'émulation visuelle que je vais plus avoir envie d'être lui que de faire des trucs avec lui."
Voila, dans la vie, je voulais être Brian Molko, me balader torse poil sur scène, les seins à l'air, et qu'on m'appelle "Monsieur."
...
Bon, j'en rêve encore, je l'avoue.
Cet homme a été pour moi un modèle, et Placebo, ma branche de sécurité dans des temps pas glorieux de ma vie. Je me suis ouverte à pas mal de chose, j'ai écouté beaucoup de musique, lu beaucoup de livres, et comprit beaucoup de concepts de vie grâce à Brian Molko, et je le respect énormément pour ça.

J'ai aussi gagné un amour immodéré pour les androgynes/travestis/asexués/transsexuels du monde entier.

Et donc, il y avait aussi, lui:



Lui.



Lui!



LUI!





David Bowie.
Appelé aussi: "le seul homme de la planète en face duquel je me sentirais mal, pour cause de trop d'admiration et de respect confondu."

Il sait TOUT faire.
Il joue de différents instruments, donc du violoncelle, du piano, et de la guitare, il compose, et chante, c'est le "papa" de la musique de Placebo, c'est lui qui les a plus ou moins lancés.
C'est aussi un comédien, mime, et acteur de cinéma.
Il a été le précurseur d'une demi douzaine de genres et sous-genres musicaux, et a été la dernière "idole" rock n'roll du monde.
Son coup de génie a été de "tuer" son personnage de Ziggy Stardust au sommet de sa gloire, en faisant une icône immortelle.

Bref.
David Bowie EST.



Je suis amoureuse de Bowie, passionnée par Bowie, raide dingue d’admiration devant Bowie.

... Je vous dis pas le bazar que ça a foutu dans ma vie de n'aime QUE les anorexiques charismatiques.
Non parce que niveau virutel, ça va, les mecs sont cools. Mais leurs équivalent dans la vrie vie d'une lycéenne, c'est à peu de chose près des boulets égocentriques auto destructeurs et malsains.
...
J'ai préféré souvent baver devant Bowie et Molko en écoutant les élucubrations lesbianno-tentatrices de Sirkis que de m'intéresser à ma vraie vie.
(Cette phrase résume mon adolescence)
(Le moment où j'ai perdu tout intérêt pour la vie réelle.)

Un peu avant ça, néanmoins, j'étais tombée amoureuse du Seigneur des Anneaux, et par la même occas', de Legolas.


Do you fell my HUGE majesty?
Ouaih.
Comme beaucoup de gogoles de mon âge.
Mais j'aurais des choses à dire sur ce crush.
Tandis que ma mère bavait devant Aragorn (et avec le recul, comme je la comprends), et que les mâles bavaient toute dents dehors devant Liv Tyler (comme je les comprends derechef), moi je rêvais d'aller chevaucher des Méharas avec Legolas.
Je sais que les gothiques de mon âge diront:
"Nan mais attends, t'es conne, moi je voulais me taper Lurtz, le chef des Uruk-haïs, il est sexy et il a du charisme, et c'est une brute, pas comme cette tapette mainstream de Legolas".

LA BEAUTE
Ce à quoi je répondrais:


Je veux dire, moi aussi j'aime bien rêver de faire des trucs avec des personnages crados, des freaks, des gans dangereux, etc...
Mais bon.

Reprenons les challengers.
Legolas.
Prince Elfe de son état, archer sylvain, plusieurs milliers d'anneées à son actif, tueur implacable, parle plusieurs langues, gracieux en toutes circonstances, arrive à passer au delà de la connerie crépusculaire de sa race vu qu'il fait copain avec son nain, sent bon de la bouche, dégomme des créatures de quinze tonnes tout seul... Héros plutôt intelligent, habile, sent la violette...
Dans le genre du trip gothique violent, avec problématique d'immortalité, romantisme, et raffinement, l'elfe, c'est ce qui se fait le plus proche du vampire.

En face on a Lurtz.
Chef des Uruks de Saroumane qui se fait dégommer la face par Aragorn après avoir crevé sans aucune moralité Boromir (Sean Bean, Rip again and again), et donc les seules lignes de dialogue se résument à:
"Grrr" "Saroumane" et Grunt".
Membre d'une race hyper violente créée dans la boue (sexy) par un magicien fou, il tient du gobelin (un petit moche pustuleux) et de l'orc (une créature autrefois elfe, mais qui maintenant pue de la gueule), et donc, tout ce qu'il trouve de vivant, il le tue, puis il le mange. Ou il le mange avant de le tuer.
...
Voila.
Une créature à la peau noire, qui pue, et un héros qui a un mot dans tout le film.
Je veux bien me la jouer mainstream, mais je comprendrais plus qu'on fantasme sur Gimli que sur cette créature sans aucun autre intérêt que de faire chier Aragorn.

"Non mais il est trop daaaaaark, et trop vio..."



Non.
On a les fantasmes qu'on veut, j'aime le danger, mais une créature qui pourrait me bouffer avec ses dents dégueulasses avant/pendant/après (rayez les mentions inutiles) qu'il me besogne avec sa stouquette dégueulasse qui sent la charogne: NON.
Beurk.
(oui, cassez le mythe, Tolkien l'a dit lui même dans le Silmarillion, les Orcs ne se lavent pas.)

Bref.
Vous voulez du fantasme chelou?



Voila.
Ça n'a strictement aucun sens, mais d'un point de vue parfaitement platonique est esthétique, je veux me retrouver en face d'un Xénomorph et passer la main sur sa peau luisante de fluide.
Pourquoi, j'en sais rien.
J'ai découvert la saga Alien avec le 4, je suis tombée raide dingue de l'animal.
Cette bête à UN TRES GROS CHARISME.



Elle est dangereuse, mortelle, parfaitement adaptée à tout les milieux, indomptable et très intelligente...
Mon petit coeur palpite.
Xénomorph, je t'aime d'amour.

Petit bonus.
En vrai, avant, il devait ressembler à ça:




Je suis ravie qu'ils aient enlevé la tête de mort, ça aurait été too much.

J'aime les monstres.
La beauté des monstres me fascine.
Que ce soit la créature de Frankenstein, la Momie; Elephant Man... Je suis fascinée par ces êtres humains pas humains mais souffrant comme des humains.
Bref.
Les monstres me font des trucs dans le slip.

Bon exemple de monstre humain dont je suis éperdument amoureuse:



La première fois que j'ai regardé Le Silence des Agneaux, j'ai été complètement fascinée par le personnage.
C'est stupide.
C'est un fou dangereux cannibale.
Mais c'est un personnage qui a le double combo avec bonus:
Très gros charisme + Très grosse intelligence
Donc, cqfd.

(Et on retrouve un peu mon côté gérontophile dans mon amour immodéré d'Anthony Hopkins. Je suis tarée.)
(Franchement, je comprends même pas qu'on s'intéresse à des Jake Sully quelconque au cinéma, et que des filles mouillent leurs culottes devant des acteurs peroxydés, coiffés en brosse, mâchoire carrée, jeu inexistant, alors qu'il existe sur terre des gens comme Clint Eastwood, Anthony Hopkins, Gary Oldman, ou Christopher Walken...)
(Incompréhensible.)


D'ailleurs, revenons un peu sur Gary Oldman, et retrouvons la chronologie de l'histoire de mes crushes.
J'en étais au lycée.
(J'attire votre attention sur mon étonnante capacité à faire des transitions qui se tiennent.)
(C'est une chose qui se fait souvent à ce moment, montrer qu'on fait des transitions de oufs.)
(Oui, vu que plus personne ne sait écrire, si quelqu'un réussit une bonne transition par hasard, il le fait savoir.)
(Bitching gratuit. Je suis une pute.)

Bref.
Au lycée, donc, en plein dans mon amour pour le rock n'roll sale à base de Brian Molko en culotte pour dame dans des magazines, (je ne montrerai pas cette photo, cherchez vous même), j'ai regardé Sid Et Nancy.



Gary Oldman, Gary Oldman, Gary Oldman, Gary Oldman, Gary Oldman, Gary Oldman!!!!
GARY OLDMAN.

Olalalah...
Autant je trouve que Sid Vicious est un profond looser drogué avec des problèmes mentaux, une copine héroïnée, et une fin à la fois romantique, stupide et tragique...
Autant Gary Oldman c'est un GENIE.
Comédien, acteur caméléo, scénariste, auteur, réalisateur...
Bwaaaah.

Gary Oldman c'est le Dracula le plus spectaculaire depuis Christopher Lee:


La preuve en images.

Mais c'est aussi Norman Stansfield dans Leon, Jean-Baptiste Emmanuel Zorg dans le cinquième Elément, Sirius Black, Beethoven, Verger dans Hannibal...
Bwaaaaaah.
Gary Oldman...

Enfin...
Sur ces entrefaites, je suis passée en terminale, puis, à la fac, et dans le même temps, du côté obscur de la force.
J'avais un copain charismatique et anorexique, mais chiant comme la pluie et qui écoutait uniquement du métal.
Et comme le métal, moi, j'adore, mais bon, au bout d'un moment, au réveil, j'aime aussi écouter autre chose, j'écoutais du Him.


Comment te dire que mon côté amatrice de squelettiques tatoués autodestructeurs fumant comme des pompiers a été comblé?
Mais bon. C'est pas tout.
Je sais que beaucoup se sont foutu de ma gueule, mais Him, c'est un groupe qui part de pas très haut (petit groupe Finlandais de Helsinki) pour en arriver à des tournées mondiale, c'est joli.
C'est aussi des paroles d'amour, certes, mais qui arrivent à exprimer des concepts jugés parfois culculs avec du recul, du sens, et une naïveté qui fait du bien.
Et puis, c'est aussi autre chose. Him, c'est Ville Valo.
Et Ville Valo c'est Poe, c'est Tapio Rautavaara, c'est la culture finlandaise, c'est Baudelaire, c'est de la peinture, des références...
Éventuellement aussi, une personne avec une voix de plus de sept octaves et une formation "piano guitare batterie" au conservatoire. (Je sais que c'est pas la formation qui fait le musicien. Mais quand même.)
Bref.
Gros charisme, grosse intelligence, grosse personnalité.

Je garde énormément d'affection pour Him, et pour Ville Valo.
D'autant plus que, à partir du lycée, j'ai commencé à écrire comme une tarée, et les personnages qui m'intéressaient avaient plus tendance à m'inspirer des persos d'histoire qu'à vouloir furieusement jeter ma culotte.
En fait, je pense que si je rencontrais tout ces gens, (Bowie y compris, si je passe le choc de la première minute) (si je le passe vivante) j'aurais surtout envie de leur poser plein de question sur leur parcours artistique que de coller ma langue dans leur bouche.

Ce qui n'est pas très poli, comme ça, à froid.

C'est comme le concept de l'autographe.
Non mais non.
Tu me filerais un papier avec marqué "Love, Bowie", je saurais vraiment pas quoi en faire...
C'est pas comme le dessin d'un auteur de BD, ou deux mots d'un écrivain... C'est nul.

Enfin.
Avec mes années ECV, j'ai rencontré le choc esthétique de mes dernières années, autant musicalement, et la quintessence de ce que je trouve "beau" chez une personne.

Attention les yeux:



Nero Bellum.
Amour esthétique immédiat, absolu, et définitif pour tout ce qu'il peut faire.

Nero Bellum est Psyclon Nine.
Psyclon Nine est le groupe préféré de ma vie.
(trois ans bientôt que j'attend le nouvel album.)

Psyclon, c'est beau, c'est violent, c'est des couches de compréhensions différentes dans la musique comme dans les textes, c'est un esprit que je comprends parfaitement.
S'il ne devait rester qu'une musique dans le monde, je voudrais que ça soit du Psyclon.

Quand à monsieur Bellum...
Bah, un jour, j'ai vu des vidéos du groupe sur scène, et j'ai pleuré parce que c'était parfait.
C'est aussi une personne qui a du mérite, qui fait tenir son groupe comme il peut, qui a échappé à la mort, et qui mérite bien plus de reconnaissance que ce qu'il en a actuellement.
C'est aussi une personne très très gentille, très respectueuse envers ses "fans".

Et puis, c'est con, hein, mais je le trouve beau.
Il est tatoué de partout, plus percé qu'une passoire, il a pas de sourcil, il est pas gros, mais je le trouve beau.
Il y a quelque chose en lui que je trouve achevé.
...

D'ailleurs, si on peut parler de mes amours esthétiques, il y a des personnes que je trouve belles.
Par exemple, mes préférés que j'aime regarder de longues heures:

Andrej Pejic et Rick Genest.


Le photoshoot de la joie

Le premier, Andrej Pejic:

Est un mannequin homme qui s'habille en femme, qui a défilé en mariée pour Jean-Paul Gautier.

Le second, Rick Genest:



Est un performer qui a maintenant la quasi intégralité du corps recouvert de tatouages qui font de lui un zombie vivant.
Il possède aussi sa propre troupe de spectacle et a commencé sa carrière au cinéma.

Je parlais de mon amour pour les monstres et les Freaks...
J'aime ce qui est différent.
Ce qui va au delà des conventions sociales.
Et les gens comme eux m'ont aidé à trouver de la beauté en moi-même.
Pour faire ce qu'ils font, il faut du courage. L'amour que je leur porte vient du fait que leur comportement peut nous pousser à nous accepter. Que ce soit non voulu (l'apparence d'Andrej qui a toujours été féminine) ou choisit (comme les tatouages de Genest).
Assumer ce qu'on est.

Après on arrive à ma dernière découverte en matière de Waow:
(qui est en fait un double crush.)


Bonjour.
Je suis majestueux.
Et méchant.
Loki, d'abord.
Comme toutes les pisseuses du net qui passent leur vie sur tumblr.
(Je plaide éminemment coupable)

Je refais le topo à celles du fond qui dorment. (Les garçons n'en ayant bien entendu rien à carrer en grosse majorité.)
Loki, dieu Nordique, petit frère de Thor (bon, fuck la mythologie sur ce coup là), élevé par Odin, sois disant pour être potentiellement roi d'Asgard (la demeure des dieux Ases) en même temps que son frère, juste avant qu'il ne se rende compte que son popa va donner le trône à son frère qui est un incompétent violent, surfait et imbu de sa personne, et qu'il ne découvre que son père l'a adopté, qu'il est en réalité un géant (un petit spécimen...) du froid, un Johtun, que son père lui a apprit à haïr, et qu'il ne servait à Odin qu'à garantir la paix à travers lui avec les Johtun. Une sorte d'otage, donc.
Entre temps, il se sera fait exploité par les dieux d'Asgard qui se seront servit de lui pour distraire un cheval mythique en l'obligeant à se changer en jument, et donc, à se faire violer par le cheval (grande classe) et à mettre au monde un premier enfant, Sleipnir, cheval légendaire à huit pattes, qu'Odin s'octroie comme monture. (Notons qu'il s'agit donc de son petit fils...)
Après ça, il sera marié de force à une géante (la diplomatie, tout ça), qui lui donnera trois enfants, Fenrir le loup, Hel, une fille donc la moitié du corp est morte, et Jormungandr, un serpent géant.
Les Ases, terrifié par ses enfants parce qu'une vieille folle a prédit qu'ils seront responsable de l'apocalypse, ils décident d'enchainer Fenrir le loup pour l'éternité, de tuer Hel, et d'envoyer Jormungandr dans les bas fonds des neufs mondes, au delà de l'enfer.
Pour sauver sa fille tuée par les dieux, Loki va aller conquérir en trois jours le monde des morts, et l'installer sur le trône des "enfers".
Ensuite, il tombera amoureux de Sigyn, avec qui il aura deux enfants, dont un sera tué, et sa femme va s'en aller pour toujours avec l'autre gosse sous le bras.
...
Grosse ambiance, donc.

Je possède le souague mythologique.
Bitch.

Dans la mythologie classique, il est le frère d'Odin au lieu du frère de Thor, mais son histoire est la même, et à la fin, même s'il aide les dieux jusqu'au bout, allant jusqu'à aller chercher le marteau de Thor, qu'il s'est fait voler comme un gland, chez les nains, les dieux décident qu'il est le mal, et pur le punir (trololol), l’enchaînent à un rocher, attaché par les boyaux d'un de ses enfants, avec le venin d'un serpent qui lui coule dans les yeux jusqu'à la fin des temps.
... Ouaih.

Dans la mythologie marvel, quand son crétin de frére Thor se fait couronner à sa place, il pète un cable et se débrouille pour qu'il soit envoyé sur terre afin de prendre le trône lui, Loki, et de régler un peu tout ce merdier, surtout qu'Odin a des grosses tendances narcoleptiques, et qu'il tombe dans des TRES longs sommeils, et que à ce moment, c'est bien le bouzin.



Bah, du coup, il est accusée de lâcheté, de meurtre fratricide, et on l'envoie dans le néant des univers par dessus le pont des Dieux, alors qu'il demande à son père de lui dire qu'il vaut quelque chose.

LA TEUF!

Dans les Avengers, après un an d'errance dans les limbes, il se faire capturer par des tarés spatiaux, les chitauris, et doit monnayer sa "liberté" en échange de l'invasion de la Terre. Alors qu'en face de lui, il y a son frère, dieu du tonnerre, guerrier tout puissant.
Donc, soit il meurt par les chitauris, soit il tue son frère, soit son frère le bute.

TRES GROSSE AMBIANCE.



Voila.

Jamais.
De ma vie.
Je n'ai autant.
Été émue.
Par un personnage.

(à part Edward, mais bon, ça reste dans la thématique du tragique.)

Déjà, je suis asatru, je pratique la religion viking, et ce dieu m'interpelle énormément. Dieu du feu, des enfants, de l'intelligence, de la farce, et du mal.
La rune qui le représente est celle de "la lumière dans les ténèbres".
La classe.



Côté Marvel, c'est un dieu tragique, qui s'en prend tellement plein la gueule... Mais c'est un méchant qui n'est pas un méchant gratuit. Il a un sacré background, il a été trahi, floué, par ceux qu'il aimait, et il en souffre.

Niveau personnages parfait, grosse inspiration pour mes scénarios, c'est l'ultime sur un plateau d'argent.

Ensuite, il ne serait pas si parfait si l’acteur qui le jouait n'avait pas lui même fouillé énormément le personnage.
Second effet kiss cool:



Bouya.
Tom Hiddleston.
Acteur Shakespearien, ayant joué dans Cymbeline, Othello, dans l'adaptation de Henry IV et Henry V avec Jeremy Irons à la BBC. A été aussi acteur vocal, notamment à la BBC, pour des pièces comme Cyrano ou Dracula...
Débute à la télévision dans des petit rôles, notamment dans des films historiques, ou son accent shakespearien le fait remarquer, puis il tourne dans des productions indépendantes comme Archiplago, avant de se faire connaitre dans Thor. Puis il enchaîne avec des réalisateur comme Spielberg, ou Woody Allen, ou plus récemment Jim Jarmush...
Dans son CV, on peut voir qu'il a joué plusieurs pièces en grec ancien lors de ses années d'étude, qu'il est aussi un expert en danse de salon, danse médiévale, et il monte à cheval en cavalier émérite. Il parle aussi relativement bien français, et espagnol.

BOUYAH!



...
Je...
Mon rêve de réalisateur est de monter un Hamlet contemporain à la Gondry/Burton, et de lui faire jouer le rôle titre.
Très sérieusement.
Avec Anthony Hopkins dans le rôle du père, Gary Oldman dans le rôle de Claudius, et Emilie Autumn dans le rôle d'Ophélie.

Quand je parlais de crushes qui puaient l'admiration, oui. On est en plein dedans.
Mais pour le coup, c'est une admiration hyper professionnelle.

Enfin...
Voila, on a fait le tour des crushes qui m'avaient permis de construire ma vie.
Et de passer de l'attraction fangirlique d'une petite fille à l'intérêt humain pour des personnages fascinants.
Ces gens sont des gens beaux, qui ont fait quelque chose, et qui m'ont aidée à grandir, et à définir mes choix.

Sans compter que l'homme que j'aime et respecte le plus partage ma vie et mes chats avec moi et est le roi de mon royaume étrange.
Et ça, c'est la plus belle chance que j'aime.
Mais d'une certaine façon, je le dois à tout mes fantasmes.