dimanche 18 mai 2014

Le poids de la responsabilité.

Tu le sens venir l'article de la reloue moralisatrice?
Oui, c'est lui même.
...
Enfin, pas tant que ça.

(Ah et comme je trouve qu'un bébé humain c'est plus moche que mignon, je ne mettrai que des bébés animaux en gifs. Parce que, oui, c'est "joli" un bébé humain, mais le seul que je trouverai beau c'est le mien. Déjà ma soeur je la trouvais moche, alors les autres hein...)
(Non c'est un peu mignon en fait.)
(Je suppose.)
(Je suppose aussi que le fait que les petits humains naissent "incomplets" au niveau croissance parce que sinon le temps de gestation d'un homme serait celui d'un éléphant et le petit casserait les os du bassin avant de naître rapport à la grosseur démesurée de son encéphale joue de beaucoup sur mon désintérêt des bébés humains très jeunes.)
(Bref, on s'en tamponne.)




Je traîne beaucoup sur internet en ce moment (mwui, comme depuis que j'ai 14 ans, mais shut), et un bon nombre de choses me révoltent en ce moment.

Comme dit précédemment un des textes m'ayant le plus apprit sur la vie est Le Petit Prince.
On y apprends très clairement, et de manière belle et assez triste que nous avons une responsabilité envers ce que nous avons apprivoisé.

Et, je vais mettre les pieds dans le plat tout de suite:
Il n'y a aucune différence entre adopter un animal pour en faire un animal de compagnie ou élever un bébé humain.

Pourquoi?
Au yeux du chaton/chiot/lapereau/blob violet/truc divers que vous mettez dans votre maison, il n'y a pas de différence. Vous devenez son parent.
A partir du moment où vous retirez un mammifère (et même certains oiseaux) ayant une structure sociale de son groupe familial pour l'emmener chez vous, vous devenez son référent absolu. Son parent. Sa famille.

L'oublier est une chose cruelle.

Quand on me traite de tarée parce que je considère qu'on est une famille de 5 à Bones Land: le Roi des Ronces, ma majesté, et la Furry Family (composée de mes trois poilus de chats), je hausse les épaules.
Pour mes chats, la structure sociale dans laquelle ils vivent est une structure familiale, nous sommes leurs référents, et je suis la "mère" de Cendres of Shadows qui est le chef des chats.
Ils m'ont intégrée comme faisait partie de leur famille. A part entière.

Pour eux il n'y a pas de frontière d'espèce.
Je suis un chat qui a des pattes top pratiques pour ouvrir les robinets et les paquets de croquettes, mais je suis un "comme eux".

En ce sens, qui est le plus évolué?
Moi parce que en tant qu'humain je suis sois disant plus intelligente et que je peux plier à ma loi des pauvres petit chats qui font même pas un dixième de mon poids, ou eux, parce qu'ils sont capables de voir au delà des apparences, et intégrer un être différent à leur famille, et l'aimer?



Je vous laisse trouver la réponse vous même.

Mais je refuse d'avoir le genre de cruauté qui me ferait me considérer comme supérieure aux êtres qui vivent avec moi alors qu'eux me traitent en égal et en tant que membre de leur famille.
Je ne pourrais pas dire qui est plus important pour moi, du Roi ou de la Furry family.
Vous choisiriez entre deux membres de votre famille?
Moi pas.

Ils sont plus petits, ils ne savent pas écrire, ni jouer à la Xbox, et ils vivront pas plus de vingt ans.
Mais je suis leur famille.
Ils sont donc la mienne, et leur confiance, et leur amour est une des plus belles choses du monde.

Dans la mesure du possible, on peut choisir sa famille.
Et si sa famille est d'une autre espèce, et bien?
Quand il y a eu un incendie dans ma maison, Cendres mon chat est restée entre mes jambes quand mes vêtements prenaient feu, et elle m'a veillé toutes mes nuits d'insomnie ensuite.
Ma mère n'est même pas venue me voir.

Qu'on ne me dise pas qu'un humain est supérieur à un animal.



Je voudrais vous parler d'éducation. De réciprocité. Et d'amour.
Il s'agit de ma vision des choses.
Je suppose toujours que les gens ont de bonnes raisons d'agir comme ils agissent.
Mais quand le bonheur et la vie d'autres êtres sont en jeux...

Je voudrais commencer en disant que, même si je trouve qu'un bébé humain, c'est pas très joli, j'ai bien l'intention de procréer ma propre grenouille rose et chauve un jour.

Mon premier souvenir est un rêve que je faisais souvent étant enfant.
C'est ma grand mère qui se penchait vers moi pour me dire mon nom.
Ma mère m'a raconté que ça c'est passé le jour de ma naissance, mais je ne pense pas que ça soit un vrai souvenir.

Mon premier vrai souvenir, j'avais deux ans.
C'est ma mère et mon père hurlant l'un sur l'autre, et ma mère m’attrapant violemment par la main pour m'emmener chez ma nounou.
J'ai tout oublié de mon ancienne maison là où il y avait mes parents.
Mais pas ça.
Je me souviendrais toujours des hurlements de mes parents. De ma mère qui pleurait souvent à cause de mon père.

J'ai été élevée en grande partie par les parents de ma mère.
Ma grand mère criait beaucoup beaucoup tout le temps pour rien. C'est dans son caractère.
Mon grand père, jamais.
Je n'ai jamais entendu mon grand père élever vraiment la voix.

Quand mon beau père est arrivé, tout est partie en sucette, et nous avons vécu dans des hurlements constants. De la naissance de ma frangine à mes dix-neuf ans.
Et maintenant encore.
Des hurlements constants.

...
La seule personne de ma famille ayant une quelconque autorité sur moi est mon grand père.
Un peu ma grand mère parce que je la respecte.
Mais si mon grand père me donne un ordre il y a des chances que je m'exécute immédiatement. Parce que j'ai le plus profond des respect pour lui.

(je précise pour les membres de ma famille qui me lisent peut-être, à commencer par mon oncle et mon parrain, que eux aussi je les respecte. Et que je les aime.)



Le résultat de tout ceci:
Je suis terrifiée par les cris, les disputes, j'ai horreur des situations de conflit, et j'essaie de ne laisser aucun soucis traîner entre ma famille et ma famille extended (mes amis frères et soeurs) et moi.
Je suis incapable de violence envers les bêtes, les enfants.

Et surtout, je suis convaincue que il faut quatre choses essentielles pour élever un être:
-De l'amour
-De la douceur
-De la communication
-De la tolérance basée sur du respect mutuel

Et que sont à bannir:
-Toutes formes de violence y comprit les cris et les châtiments corporels
-La tension dans une maison
-De la colère

Je sais.
On va peut-être dire que c'est facile à dire.

Mais j'ai vécu toute mon enfance chez mon grand père.
Et je n'ai jamais désobéi à mon grand père. Tout ce qu'il m'a inculqué, y comprit ne jamais mentir aux gens que j'aimais, respecter les gens plus âgés, prendre le temps d'écouter, avoir envie de découvrir d nouvelles choses... Ce sont des principes qui se sont gravées en moi en écoutant mon grand père.

Et se retrouver à l'âge de la retraite avec une gamine de 2 ans et demi sur les bras les trois quart du temps n'est pas une chose facile.
Et pourtant.
Il l'a fait.

Quand j'étais petite, ma mère n'a jamais crié, non plus. Elle ne m'a jamais puni. Elle n'a jamais fait preuve de méchanceté. J'ai vécu jusqu'à huit ans dans un océan de douceur. Les gens étaient gentils. Et selon mon grand père et mes oncles, j'étais plutôt du genre obéissante comme gosse, et pas bruyante.
Alors, c'est peut-être pas facile, mais c'est possible.



Je peux donner un autre exemple de ça.

Cendres, c'est mon premier bébé.
(J'ai eu un premier chat avant ça, mais mon ex la chassait de la maison. ça me rendait très triste. un jour elle s'est enfuit. j'ai eu un des plus gros chagrins de ma vie. je ne pardonne pas.)
La dame qui l'avait devait partir en vacances, et elle se débarrassait de la portée.

J'ai hérité d'une chatonne malade, bardée de puces et de gale, pas sevrée, pas encore éduquée, et qui avait perdu sa maman.
Je me souviendrais toujours de la scène où la dame a prit bébé Cendres, qui était plus petite qu'une de mes mains, de sa mère pour me la donner, parce qu'elle voulait pas garder les chatons plus longtemps. (et son excuse de vacances tenait pas vraiment la route, je crois en plus.) Et c'était affreux.
Pendant tout le trajet en bus pour la ramener chez moi, le chaton hurlait dans son petit carton et appelait désespérément sa maman.

Je l'ai prit contre moi, et je lui ai parlé, d'une voix très grave, en frottant mon nez contre sa tête dans le même geste qu'ont les mamans chat pour lécher leurs petits.
Elle s'est apaisée.

Depuis, j'ai été sa mère.



Je n'ai jamais eu à être méchante une seule fois avec Cendres.
Si, en fait, une fois, je l'ai sorti d'un mur où elle faisait ses griffes un peu brusquement parce qu'elle avait arraché un bout énorme de tapisserie. Et je m'en veux encore. (Je pourrais jamais être violente envers quoi que ce soit.)

Les maman chats ne sont pas violentes envers leurs petits pour qu'ils ne fassent pas n'importe quoi.
Je n'avais pas à être violente envers mon petit.

Pour la litière, je lui ai mis les pattes dedans et je lui ai montré comment gratter.
Pour sa toilette, je lui ai passé mon nez doucement le long de la fourrure comme le faisait sa maman.
Pour l'habituer à de la nourriture solide, je lui ai laissé manger la mienne, et je lui ai cassé des croquettes chatons en tut petit morceaux en les imbibant de lait. C'était un bébé très faible et j'avais peur qu'elle y passe. elle était couverte de parasite et ses yeux avaient des soucis. Elle a apprit en me regardant. Du coup, maintenant, elle aime les chips. Mais c'est un moindre mal.
Je lui ai soigné ses yeux, ses oreilles, et je l'ai nettoyé presque tout les jours parce qu'elle était pas assez solide pour résister aux traitements anti puces.

Je ne lui ai pas crié une seule fois dessus.
Et c'est le chat le plus obéissant et aimant que je connaisse. Des fois, elle me demande de participer à sa toilette en passant mon nez sur elle comme quand elle était chaton.

Et ses gamins, que j'ai nourrit au biberon parce qu'elle n'avait pas assez de lait, son des têtes de bois, mais, ils comprennent quand je dis non, et ils désobéissent peu. (Juste pour casser les couilles, parce que Thor s'appelle Thor, et que Thor does what he want.)



Quand je travaillais au collège, je n'ai que rarement eu besoin de crier.
Et le fait que je sois tout le temps calme me donnait de l'autorité.
Parce que dans la tourmente, on se tourne vers celui qui reste calme. Tout simplement.

La communication, la douceur, l'amour, la tolérance, sont aussi importante pour un humain qu'un animal.
Tu vas montrer à un enfant comment parler, à un bébé animal comment être délicat avec son environnement. Essentiellement par l'exemple.

Si l'enfant, ou le petit animal, fait quelque chose de mal, au départ, il ne sait pas que ce qu'il fait est mal, ou dangereux. Si la réaction immédiate opposée est la violence, en aucun cas, l'enfant ou le petit animal ne peut comprendre. et va prendre peur. Mais va répéter son action en vous cataloguant juste "d'instable".
Et dans le cas où l'enfant/l'animal a comprit et teste tes limites (dépasse les bornes pour te casser les couilles) être violent est encore plus dangereux.
Imposer des frontières fermes ne se fait pas à coup de baffes dans la gueule.
(et pour l'avoir vécu je sais de quoi je parle.)

La baffe dans la gueule fait perdre tout respect pour celui qui la donne.
"Si lui est capable de me faire mal alors que je ne peux pas me défendre, alors c'est que ce n'est pas quelqu'un de sûr."
Je me souviens de la peur panique dans les yeux de Cendres la seule fois où je l'ai brusquée (et c'était pas brutal, hein). C'était tellement affreux.
J'ai clairement lu "comment est-ce que TOI tu peux me faire du mal? Pourquoi TOI tu me fais du mal? J'avais confiance en toi."
Elle ne m'a pas approché pendant 24 heures.

Instaurer la peur comme moteur au lieu du respect et de la compréhension des frontières crée des individus instables, qui n'ont pas d'autres notions de respect que celle de la violence physique.

Nous sommes responsables de ce que nous avons apprivoisé.
Nous sommes responsable du bonheur, de la santé, de l'équilibre, et du bon développement de ce que nous avons apprivoisé.



Et en aucun cas ce que nous avons apprivoisé ne nous appartient.
Même si ce que tu as apprivoisé sors de ton utérus ou de tes bourses.

Ton bras t'appartient.
Ta voiture t'appartient.

Mais une créature capable de penser par elle même suffisamment pour décider quand chier et quand manger ne t'appartient pas.
Elle est sous ta protection, aussi longtemps qu'elle dépends de toi.
Et elle t'aimera aussi longtemps qu'elle estimera que tu es digne de ton amour.

L'amour de la famille n'est pas dû.
Tu n'es pas obligée d'aimer ton père, ta mère s'ils ne le méritent pas.

J'ai une amie, son père a failli la laisser mourir.
Clairement, je ne crois pas qu'elle soit obligée de l'aimer.

La chair de ta chair n'est pas une extension de toi même.
C'est un autre humain.
Qui pense, qui juge, et qui saura très vite mieux que toi ce qu'il a envie de faire.

Si tu ne l'as pas mit sur des rails assez bons dès le départ pour qu'il se drogue et couche avec des inconnus à 14 ans, c'est ton éducation qui est en cause. User de violence ou déclarer ton gamin cause perdue montre juste que tu es un mauvais parent, et un être humain pitoyable.

"Tu verras quand ton gosse se droguera, ou feras de la merde."

Ouaih.
Je verrais.

Tu sais quoi.
J'ai fais graver "Liberté" dans mon bras. Pour me rappeler ce que j'étais, pour me rappeler vers quoi tendre. Et vers quoi tends l'humain.
Pour me rappeler des principes simples.

Si l'héritier de Bones Land décide de prendre des trucs qui l'éloignent de la réalité, ou décide de faire, d'une manière ou d'une autre du mal à son corps (les piercings et tatouages ne comptent pas) (faut pas déconner pour le piercing dans la langue à 9 ans, mais avoir les oreilles percées quand t'as 15 ans, ça va, merde.) j'espère que j'aurais la présence d'esprit de l'emmener avec moi boire un chocolat, et de lui demander, clairement, en étant prête à toute entendre, si quelque chose le fait souffrir.
Et lui dire que, quoi qu'il fasse, je n'y peux rien, ce sera mon petit, je l'aimerai, quoi qu'il fasse. Alors il peut me faire confiance pour l'aider.

"Et moi je suis fière de toi. Et de tout ce que tu vas faire, même de rien d'extraordinaire."



Pensons tous très fort à ça.

Si nos parents nous avaient dit ça.
Pour combien d'entre nous est-ce que ça aurait changé les choses?

Et si mon enfant me parle, et que je m’aperçoit que je fais les choses mal, même en croyant bien faire. Que je m’aperçoit que mon enfant ne m'aime pas, que je le rends malheureux, de qui ça sera la faute?

On a pas le droit de faire la mal à ce que l'on a apprivoisé.
Même en pensant faire le bien.

J'ai souffert à cause de mes parents.
Même s'ils pensaient faire le bien.
Même s'ils pensaient faire le bien, je n'ai pas encore fini de reconstruire ce qu'ils ont cassé.

Je guérit.
En donnant de l'amour.
A mes petites boules de poil. A mon Roi. A ceux que je considère comme ma famille.
Mais ce sera long.

Je ne veux pas répéter ce schéma.

Je n'entrerais pas dans un processus de violence, d'irrespect, avec quoi que ce soit qui dépends de moi.

Quand mes chats pleurent, qu'ils boudent, il y'a toujours une raison.
(même si cette raison implique "je veux des caresse, ça fait une demi heure au moins que je n'en ai pas eu.")

Quand un bébé hurle à s'en fendre le coeur toutes les nuits ou qu'il a des problèmes. il y a toujours une raison. Ces raisons sont les trois quart du temps liées aux "parents". (ou humains en charge de l'animal qui va mal.) Quand les parents vont mal, les enfants vont mal.
Quand un parent tape son petit, c'est qu'il y a un problème.

Même les plus méchants des animaux mammifères (je compte les chimpanzés et les dauphins dans le tas) ne frappent pas leurs enfants avec la violence de certains humains.
Quelles sorte de sous merdes serions nous pour frapper nos petits?
Quelles sortes de déchets du monde animal serions nous pour exercer une domination physique sur des êtres dépendants de nous?



Encore une fois, on va me dire que c'est beau d'avoir des principes quand on a pas de gosses.

Je répondrais:
Si j'ai un bébé licorne de moi, un crapaud rose et braillant héritier du royaume de Bones Land, c'est sûr que je ferais des erreurs. Le parent parfait n'existe pas.

Mais ce sera mon unique trésor. Le fruit d'années d'attentes. Un nouveau membre de ma famille.
Et on sera tous là, même les chats, tous les uns autour des autres, avec le nouveau crapaud.
Et on l'aimera.
Et on ne lui tapera pas dessus. Et si il pleure la nuit, si il a peur, on sera là.
Comme quand Thor fait ses griffes sur mes papiers d'impôts. On va pas le frapper.

J'ai peut-être des principes à la con.
Mais je ne pense pas que la compréhension, et l'acceptation, et la douceur soient des choses mauvaises.
Je ne pense pas qu'essayer de faire au mieux en essayant de ne pas lever la main sur un être soit une chose mauvaise.

Nous sommes responsable de ce que nous avons apprivoisé.
Et cette responsabilité ne se romps pas comme ça.

Que vous éleviez un hamster ou un petit humain.
Même combat.
L'être sous ta garde te juge.
Et de la manière la plus impitoyable du monde.

Mieux vaut en être conscient.

Et ne pas paniquer je présume.



Je vous aime.







jeudi 15 mai 2014

Pourquoi se mettre à l'écart n'est pas une option.

Yoh.

Donc j'ai passé une semaine à Londres.
Et Londres, c'est bien.
C'est BIEN!

Les britanniques (il y a beaucoup d'ethnies différentes) ont un accent exquis, les gens sont polis, les rues sont très propres, ça ne sent pas le pipi, leur métro sent bon, les commerçant sont acceuillants et la bouffe est bonne. (et ouaih.)
Et surtout. Surtout.
Personne ne te regarde.
Personne ne t'insulte.
personne ne refuse de te parler parce que tu as un look décalé.
Personne ne m'a envoyé me faire foutre parce que j'ai les cheveux rasés et rouges, bleus et violets (oui je suis dans l'expérimentation, tac.)
Les Londoniens s'en foutent.
Les anglais s'en battent les burnes avec des coquillettes.
Et c'était bien.




Amère déception en revenant en France.
J'ai passé ma journée en ville, je me suis prit un nombre certain d'insultes (dont un "t'es moche" de la part d'une personne que je ne connais absolument pas.)
Putain de choc culturel.

Qu'est-ce que c'est que cette éducation qui autorise un parfait étranger à venir vous couiner sous le nez des commentaires sur votre physique.
Moi aussi je te trouve parfaitement pas à mon goût habillée dans la rue avec des sur vêtements et un gros ventre qui montre que tu n'as plus jamais fait de sport depuis ta terminale où tu te faisais régulièrement dispenser en bramant comme un veau que t'avais des règles. Mais je le garde pour moi. Car je suis polie.
(les veau mugissent mais c'était pour l'idée.)
(gnagnagna.)

Bref tout ça pour introduire l'article d'aujourd'hui et dire que je suis réellement choquée de l'attitude de mes concitoyens.

On m'a souvent posé la question:
"Si l'attitude des gens t'es insupportable, pourquoi est-ce que tu ne changes pas?"

J'y ai souvent réfléchit au début.
C'est vrai.
Si je n'étais pas acceptée par la société, si la majorité des gens me rejetaient, n'était-ce pas parce que j'étais trop différente et qu'il fallait que je change.
Malgré cela, je n'y suis jamais arrivée.
J'ai longtemps culpabilisé. Longtemps je n'ai "pas osé".
Mais je n'y arrivais pas. Rentrer dans le moule complètement. Ecouter la même musique que tout le monde. M'habiller selon une mode que je considérai plutôt stupide alors que mes aspirations vestimentaires oscillaient entre le vaguement punk et le très gothique sale.
J'ai rasé mes cheveux.
Je me les suis teint.
Je me suis maquillée comme un panda violé par un pot de peinture noire.
J'ai porté du vernis à paillettes et des chaussures à clou.
Et je me sentais bien.
Et à un moment le déclic s'est fait.



I DON'T CARE!!!
I COULDN'T FUCKING CARE LESS!!

Ces gens, je ne les connais pas.
Ils n'ont aucun impact sur ma vie.
Je ne dépends pas d'eux. De plus, si ils se permettent de me juger c'est que c'est des personnes mauvaises, ou trop hâtives, qui de toute manière ne pourront rien m'apporter.
Pourquoi the fuck je voudrais me rendre malheureuse et ressembler à autre chose que moi même pour des gens méchants à la vision étroite n'ayant aucun impact sur ma vie?

La seule chose qu'ils peuvent me faire c'est exprimer un fort mécontentement.

Seconde révélation:
Moi, j'ai un impact fort sur la vie de ses gens.
Pour qu'ils viennent se déplacer pour m'intimer de rentrer dans le moule alors que, concrètement, je ne fais rien de mal, c'est qu'ils ont peur.
Leur esprit étriqué n'est pas capable d'assez d'ouverture pour admettre qu'on peut vivre heureux en étant différent alors qu'eux même font énormément d'effort pour ressembler à tout le monde.
Je force leur esprit à voir qu'il y a autre chose que leur réalité formaté.
Et ça les mortifie au point qu'ils essaient de me faire rentrer dans le moule.

Conclusion:
Je suis mille fois plus forte, et j'ai mille fois plus d'impact que ces gens là.
Je n'ai rien à taper de leur existence, mais eux se souviendront longtemps de moi comme quelque chose qui les dérange.



Partant de là, voyons quel est le problème.
Je ne suis pas une personne déviante.
J'aime les animaux, les princesse, les licornes, je suis plutôt cultivée, et j'ai un niveau d'étude bac+3.
Je ne me drogue pas, ne boit pas des masses (parce que j'ai besoin d'énormément d'alcool pour être saoule donc ça me renvient cher, mais passons), ne fume même plus et sait monter un meuble ikea sans me planter et me retrouver avec la pièce en trop.
Globalement, au vu de ce curriculum disons que je suis pas vraiment une menace pour la société.

Mais si, en fait.
Pourquoi?
Parce que j'ai les cheveux arc en ciel et que je m'habille en noir avec des clous avec un penchant prononcé pour le mauvais goût à base de squelettes de licornes.

Menace.
Effondrement de la société sur ses bases.
Lapidez moi avec des exemplaires de Cosmo et des CDs de Maitre Gims.

...
Ce que tout ça veut dire c'est que l'allure vaut bien plus (tellement plus) que la valeur d'une personne. Et qu'on peut se permettre de te juger sans te connaitre non pas sur tes actions mais sur ta tronche.
Qu'il faudra en plus changer en fonction du vent de la société.
Tu ne vaut rien mon petit, l'apparence est tout, et tes opinions n'ont aucune importance.

Hurm.



Partant de là, je ne pense vraiment pas être le problème.

C'est la raison pour laquelle je n'ai pas l'intention d'entrer, de quelque manière que ce soit dans ce système.
Il est important pour moi de marquer ma "différence".

Premièrement parce que cette différence est rien de moins que ma personnalité. Et que je n'ai pas l'intention de l'étouffer.
Deuxièmement parce que ça serait stérile.

Rien ne changera jamais si je rentre dans le moule.
Si tout le monde rentre dans le moule la vie sera terne.
Si tout le monde rentrait dans le moule, il n'y aurait pas eu de progrès, d'avancées, et de changement des esprits. On continuerait à s'éclairer à la bougie et à lapider les femmes célibataires.

Il est impensable pour moi d'accepter un système ou l'apparence compte plus que les compétences, et ou l'agressivité prime sur le respect d'autrui.
Il est impensable pour moi d'être dans un monde où des médecins ont refusé de soigner successivement une amie très malade et une moi-même très mal en point parce qu'on était sois disant des droguées.
(mec, si je prenais de la dope, crois moi que j'aurais pas une crinière de poney magique, je dépenserait l'argent de mes cheveux en drogue et je serai vraiment moche, pour le coup.)

Il est impensable d'être dans un monde où des inconnus t'insultent dans la rue.
Prennent le droit de te juger.
Non mais QUI êtes vous pour oser m'insulter?
Soit la personne la plus parfaite du monde (qui dans ce cas ne m'insulterait pas) soit une personne parfaitement étriquée, et qui n'a donc pas à m'insulter rapport à l'usine à balais dans son fondement, voyez vous.



Oui je suis "différente" (olol, rappelez vous que je parle d'une différence vestimentaire et que j'ai pas genre la moitié du visage arrachée par un ours ou une difformité quelconque, si c'est pas malheureux de devoir réclamer le droit à porter des habits, bordel de foutre) mais je n'embête personne.
Je n'atteinte aux droits de personne.
Je ne choque personne. A part peut-être les témoins de Jehova en bas de ma rue, mais, bon, who cares?
(si vous êtes choqués par des cheveux votre vie est nulle.)
(je vous montrerai bien mes poils de chatte pour vous donner une raison de vous offusquer mais j'en ai plus.)
(ça y est, vous avez une raison de pleurnicher.)
(soyez heureux.)

Je pense sincèrement que la valeur d'une personne ne se rapporte pas aux vêtements qu'elle porte.
Sauf si tu fais de ta manière de t'habiller une façon d'être accepté par le plus grand nombre en dépit de tes propres choix et de ta propre personnalité.
En ce sens tu es un mouton.

Et tu te fais du mal.
Tu fais du mal à la société.
Tu fais tourner le monde en rond.

Explore, expérimente, trouve des choses nouvelles plutôt de que de te conformer aux attentes des gens qui ne t'aiment pas.



J'ai une soeur.
Une petite soeur.
Je ne l'aime pas plus qu'elle ne m'aime. Honnêtement. C'est horrible à dire, mais son existence m'indiffère. Quand à elle, elle me déteste. Elle passe son temps à me dire que je suis moche.
Mais je suis quand même triste pour elle.
Depuis qu'elle est petite, son père (qui n'est pas le Père, mon géniteur personnel) lui a inculqué que être différent c'était mal. et elle fait tout pour rentrer dans le moule. Boire, se faire tripoter par des jeunes bien plus vieux qu'elle (mais qui restent des jeunes pour moi) (vieille femme que je suis) (regarde mes cheveux blanc... hurm.), dépenser des centaines d'euros en habits de marque qu'elle ne mettra plus jamais vu qu'elle est en pleine croissance.
Et avoir des amis qui ne sont des "amis" (ahah) que parce que elle est dans une certaine norme sociale. Si elle dépasse, elle sera toute seule.

...
Elle n'a pas de gouts propre, aucun artiste qu'elle aime, aucune musique à laquelle elle s'attache...
Elle n'a aucune passion, aucune activité, pas de film préféré. Pas de livre qui lui tienne à coeur. pâs de héro, pas d'exemple, à part des artistes éphémères qui ne seront pas là dans un mois.

Moi qui ait tenu mon adolescence grâce à Peter Jackson et Brian Molko (merci) je ne comprends même pas.
Combien d'ado n'ont à ce point rien à quoi se rattacher que des modes volatiles?
Des personnalités forgées par les médias de masse. Des gens qui, une fois dans la vie, n'auront aucun guide, et qui seront agressif envers mes amis et moi, parce que, leur norme, leur normalité de pacotille forgée sur le vide des grandes industries et la peur du rejet, on s'en fiche.
Et que pour eux, voir la vacuité de leurs vies, l'inexistence du bien fondé de leurs certitudes, balayées d'un revers de main par notre simple présence sur leur chemin, c'est intolérable.

A côté de ces gens, nous brillons comme des soleils.




Se mettre à l'écart de cette société n'est pas une option.
Je ne prétends pas aimer ma société, ni essayer de la faire progresser.
Mais si je ne fais rien, si je me mens, que je me cache, si je fais semblant d'être autre chose que moi-même, alors je me condamne.
Est-ce que j'en ai envie?
Est-ce que j'ai envie de rester dans l'immobilité crasse que l'on me propose?
Non.

Est-ce que j'ai envie de me soumettre?
De baisser la tête lorsque que l'on m'insulte.

Non.
Je suis La Queen of Bones, du royaume de Bones Land, forgé dans ma tête et devenu réel dans mon univers. Héritière des Vikings, de leurs traditions et de leurs cultes.
Je mène ma vie avec fidélité et honneur.
Et je pisse sur ta norme moisie.




Tu ne m'imposeras rien.
Tu ne m'obligeras à rien.

Je serais encore et toujours moi, et je me montrerai telle que j'ai envie de me montrer. Si ça implique une mini jupe avec un pentacle, des piercing sur la face, trop de maquillage, des tatouages relativement visibles et les cheveux de trois couleurs différentes, soit.
Et si ça ennuie quelqu'un, tant pis.

Trouver un boulot?
Oui, je travaille pour moi pour le moment. Je fais ce que je veux.
Avoir un gosse plus tard?
Que je sache, les cheveux bleus ne sont pas génétiques, je pense qu'il naîtra brun et sans piercings ni tatouages. Si le contraire se produit, je vendrai cher des échantillons de nos ADNs à la science.
(et s'il naît avec une petite salamandre en bas de la colonne je l'abandonne devant une église.)
(faut pas déconner.)
(un gros skull avec marqué "born to kill" ou rien, licorne junior. Un peu de dignité.)

Je peux m'en tirer relativement bien dans la vie même en ayant la tronche que j'ai.
Et ma tronche me sied particulièrement.

Autre chose.
Les gens qui choisissent (par choix délibéré, conscient, et par réel amour pour ce genre de mode) d'être du côté maintream de la force (comme un Poussin de mes amis) ont toute mon affection.
Mais pas exemple, les petites gothiques qui ne sont gothiques que pour plaire à leur chéri qui lui est à fond new rock leather stripes bagdes Marduk headbang pogo hurlement primitif... Et qui écoutent en cachette Miley Cirus:
Stop dessuite, ça vous rendra pas heureuses d'être underground si profondément dedans vous vous ne l'êtes pas.

Prostituer son amour propre pour l'amour des autres ne rends personne heureux.
Au mieux ça rendra triste, au pire, ça vous tuera de chagrin, et l'entre deux n'est pas plus profitable.


En définitive:
Je n'ai pas à changer.
C'est la société qui doit changer.

La société et sa vision réductrice, robotique et uniforme de l'individu.
Chercher la sécurité dans ses semblables, c'est bien.
Nier le droit de ses semblables à l'individualité, c'est pas bien.

Et à toutes les personnes qui étaient (hurm) gothiques en étant plus jeunes et qui se sont "rangées" parce que "gaminboulotmarimaisonschtroumpf" :
Vous n'avez jamais été gothiques.
Vous avez fait chier vos parents pendant plusieurs années par besoin de chercher une "tribu" différente, mais au final vous vous êtes rangés dans une conformisme plus confortable.
Ce qui n'est pas "mauvais".
Vous n'étiez pas fait pour ça. Et vous avez fait votre expérience de la différence.

Tâchez juste de vous en rappeler lorsque vous croiserez des gens comme moi qui sont embarqués dans la différence (olol derechef) pour toute la vie certainement.
Ou lorsque que vos propres enfants voudrons se démarquer.
Restez tolérants avec les autres, et avec les vôtres.
C'est comme ça qu'autre final, peut-être un jour, on arrêtera de se faire insulter dans la rue.




En attendant.
Je vais remettre mon bonnet à oreilles avec des spikes et mes chaussures plateformes à motif de flammes.
Et je vais aller vivre ma vie tranquillement de mon côté.
Parce que c'est comme ça.
Que je le peux.

Et que j'en suis heureuse.