mardi 29 juillet 2014

Chroniques de l'anormalité.

Depuis longtemps je pars du postulat que se considérer sain d'esprit dans un monde malade c'est être fou sois même.

Je ne me considère pas comme une personne saine d'esprit.
Que ce soit face à la moyenne de ce que je vois de la population.
Ou face au fonctionnement internes des gens que je côtoie.

J'avais besoin de lister quelque part les différentes raisons de cette mise à l'écart forcée.
Donc.
Mon blog.

Parce que je n'ai jamais autant l'impression de m'adresser à mon miroir que lorsque j'écris sur internet.
Une manière peut-être de me soigner de ma haine des gens.

I- Je n'ai qu'un pied dans le Réel. (qui ne me touche absolument pas.)

Moi face à la réalité.
Vu d'artiste.

C'est un fait.
Depuis  mon enfance, j'ai déconnecté.

Pour moi, le cheminement de mon âme se fait en parallèle du cheminement de mon corps, et des fois, les deux se retrouvent dans le réel.

Mais certains évènements "imaginaires" sont tout aussi importants que des évènements "réels".
(et je ne capte pas bien le sens de "réel", puisque au final, tout ce qui ne touche, moi et à une influence sur moi, est réel. ou est-ce qu'il faut que ça soit approuvé par d'autres que moi pour que ce soit réel? Ca me semble non seulement très bizarre mais aussi très dangereux. Si les autres ne sont pas réels ou si leur réalité n'est pas la bonne? Mieux vaut me fier à moi-même.)

La réalité ne prends corps que quand c'est une réalité qui colle à mon imaginaire.
Quand j'irais en Finlande ce sera bien au delà du réel puisque je serai dans mon imaginaire. A Londres c'était mieux que tout puisque ce lieux existe dedans moi.
C'est assez compliqué à expliquer.

Ca me permet de relativiser énormément.
Si quelqu'un ne me touche pas directement (ou que je refuse qu'il me touche) physiquement, je peux nier son existence. Et de minimiser l'incidence directe de ceux qui voudraient me faire du mal.
(et les dieux savent qu'il y en a. )
C'est tout aussi facile que de dire que les personnages des films ne sont pas réels.

Mais au contraire, c'est parfois difficile pour moi de lire (ou de m'immerger dans un film). Parce que ça devient réel. Et que quand je sais que parfois le protagoniste va avoir des difficultés, c'est dur pour moi de le suivre, parce que ça devient réel.
J'ai une capacité d'immersion vraiment très très grande et c'est délicat à gérer quand on ne distingue pas bien la frontière de qu'est-ce qui est dans quel monde.

Mes rêves sont souvent très "réel".
Et je suis souvent enfermée dans mes rêves, au point de me réveiller plusieurs fois.

Mais jusque là, je le gère.
Ca demande du contrôle mais je le gère.

Et en même temps ça me rends absolument inoffensive.
Je ne ferai strictement de mal à aucun être jusqu'à ce que on m'attaque très fort. Parce que les choses ne m’atteignent pas "réellement" tant qu'il ne s'agit pas de gens ou de choses que j'aime, puisque je suis comme "décollée" du monde.
Par contre... Si on m'attaque au point que je ne puisse nier l'existence de ce qui m'attaque... Je réagis très très mal.

II - Je n'identifie que très mal les gens du "réel".

A moins que je ne vive depuis quelques temps aux côtés de vous, je ne me souviendrais pas vraiment de votre visage.
(et je ne parle pas de votre nom, pour être polie.)

Je mémorise très bien les visages et les personnes que je ne vois pas "réellement", c'est à dire sur un écran ou en photo.

Ou alors il faut que je visage me marque.

Résultat:
il vaut mieux avoir une "gueule" pour me marquer qu'être beau.
Un de mes meilleurs amis, qui est un très beau garçon, les trois premières fois que je l'ai vu, je n'ai absolument pas imprimé son visage. C'était un angle mort mental absolu pour moi.
Il était trop lisse et je n'avais rien à quoi me raccrocher.
Du coup je l'avais résumé à "yeux bleus."
Voila.
C'était fort vague.

Maintenant je l'ai prit en photo et ça va mieux.

Pour me souvenir des gens que je rencontre je les synthétise.
Le Roi au début c'était "cheveux/jambes/sourire".
(oui il est pas moche donc j'avais pas trop grand chose à quoi me raccrocher. Une grande balafre m'aurait été. Je n'ai pas beaucoup de notion de beauté traditionnelle. Tant que le ratio yeux-bouche-nez-oreilles est repecté, ça me va. Du coup, pour moi Ron Perlman est un canon absolu. Dans la vraie vie, je n'aurais aucun mal à me souvenir de son visage.)

Du coup je suis pas si matérialiste que ça.
La "beauté" telle que je l'entends est important, mais si je n'arrive pas à accrocher une personne à ma réalité, bah, aucun intérêt.

Par contre, comme j'ai un problème de visualisation dans l'espace réel (j'ai un peu de mal à situer mon corps) mais que je cartonne en visualisation dans un espace imaginaire (ah j'étais plutôt pas dégueue pendant les testes de visualisation psy) (oui j'en ai fait) (et pendant les cours de perspective aucun problème) et ben du coup je suis capable de reconnaître du premier coup d'eoil et même très très maquillé n'importe quel acteur que j'aurais déjà vu dans un autre film, même 15 secondes.

(bon encore une fois j'ai plus de mal avec les Jake Sully génériques mais je progresse. par exemple saviez vous que l'acteur Principal de Pacific Rim n'est pas le même Jake Sully que celui d'Avatar. étonnant. Et pourtant vrai.)

III - Echolalies et autres joyeusetés.


Dinglehopper.
DingleHOPPER!
Dingle...Hopper?
Dinglehopper, dinglehopper, dinglehopper!!!!
DINGLEHOPPER!
(ma vie. résumé.)


Alors j'ai apprit à me maîtriser quand je suis en société (c'est à dire pas dans ma famille ni avec le Roi qui est habitué et s'en bat la nouille avec une sucrette) même si c'est pas facile (et que donc aller en société me fait admirablement chier parce que je suis obligée de pas mal me surveiller) mais je fais naturellement des écholalies.
Genre relativement beaucoup et beaucoup plus depuis que je suis toute seule.
(par toute seule je veux dire: que je vis dans un milieu où personne ne me surveille.)

C'est pas des écholalies "de réponse", je ne réponds pas à mon interlocuteur en répétant sa phrase.
Mais ça m'arrive de répéter une phrase à l'infinie, ou un mot, dès que j'ouvre les vannes.
Mais depuis que me sens en confiance dans le milieu ou je vis, je laisse mon cerveau un peu libre du carcan que je m'étais imposée pour paraître "normale" et je ne me surveille plus h24.

Et du coup, mon cerveau fait strictement n'importe quoi.
Et je me retrouve souvent à répéter les mots à l'envie.
Ou à sortir des mots au hasard, juste pour leur donner corps.

Ou tout simplement à parler toute seule.
Même quand je suis avec le Roi.
(qui peut aussi parler 3h d'affilée tout seul devant son jeu vidéo. C'est excessivement distrayant et je n'échangerait ce spectacle que contre un bon Peter Jackson.)

J'invente des histoires pour absolument tout, et je les raconte au vide.
Il faut que tout ait un contexte, que tout soit ancré dans le temps et décliné autant que faire se peut.
...
C'est aussi pour ça que j'aime écrire sur internet.
J'ai l'impression de parler dans le vide et j'adore construire des choses dans le vide.
Ca me donne un peu l'impression de parler au mur, mais là le mur répond parfois.
C'est formidable.
(Et en même temps si le mur est agressif en mode "gros connard", ça me fait une belle jambe. C'est un mur.)
(Des fois le mur deviens réel, c'est rigolo aussi.)

J'avoue que j'ai un peu flippé quand j'ai apprit que les écholalies sont symptomatiques de nombreuses maladies dont l'autisme.
Mais en même temps, je vis bien avec moi même et plus je lâche la bride sur mon cerveau mieux je me sens, donc si je dégénère au point qu'on me pose un diagnostic de maladie mentale, la belle jambe. Je serais toujours moi avec ou sans étiquette, ça n'altérera pas ma perception de moi même.

(Et puis encore faudrait-il que j'approche à plus de 500 mètres d'un docteur de la tête. Je les aime pas. Et les asiles qu'on fait passer pour des hôpitaux pour "gens fragiles et malades mentaux" non plus. C'est des trucs qui te détruisent. Je suis chamane, je ne vois pas les choses comme ça. )

III- bis : D'ailleurs, oui je suis chamane.

Hum.
C'est la vie.

On va dire:
"han mais c'est parce qu'elle est folle elle ne distingue pas le réel, elle voit des choses qui n'existent pas."

Hum.
Pour mes ancêtres; il y avait une sorte de créatures qu'on appelait les Thurses.
Ou Jotnar, Jotunn, géants du froid. Ils étaient associés à la troisième rune du premier Oett de l'Elder Futhark, "l'alphabet" divinatoire des anciens, qui signe le lien énergétique entre les mondes.
La rune Thurisas, était aussi associés au marteau de Thor, d'une certaine manière. Parce que tout est lié, et rien n'est ni blanc ni noir, mais tout est énergie et transformation.

Bref.

Les Thurses étaient les géants du froid.
Des créatures  naturelles, des élémentaires puissants.
Comme toutes les forces naturelles, les Thurses étaient respectés.
Et la question de leur existence n'était pas posée.

Car pour mes ancêtres, ce qui n'était pas sur notre plan existait même si les yeux ne pouvait le voir.
En tant que représentation vivantes d'énergies naturelles et puissantes dont ils avaient chaque jour le témoignage, les Thurses existaient aux yeux de mes ancêtres.

Et c'est en ce sens que je pratique le chamanisme.
Je prends conscience de la réalité des énergies qui circulent dans le monde. Des liens qui existent.
Les choses qui vivent dégagent une énergie, l'énergie qu'elles brûlent pour vivre. La Terre elle même dégage de l'énergie. C'est pas du mysticisme. L'écorce de notre Terre bouge tandis que son coeur brûle.

Et je n'essaie de convertir personne, ni de convaincre personne.
Je m'en fous, en fait, de vos opinions.
C'est un truc très personnel.
Si vous êtes d'accord avec moi, c'est cool, on peut éventuellement en parler si j'ai le temps, sinon, bah, ça m'fait une bien belle jambe en mousse tiens.
Je n'ai qu'un pied dans cette réalité, parce que ce monde ne me convient profondément pas. J'essaie de faire avec mais le respect que je ressens pour ce qui vit, ce qui pousse et ce qui existe mais qu'on ne voit pas me pousse franchement à en avoir rien à foutre souvent de la haine froide de mes semblables.

Quand aux choses qu'on ne voit pas.
Aux Thurses, aux Alfs... Ils sont la désignation de forces de la natures.
Je crois que tout possède une âme.
Nous aussi.
Une âme qui n'est pas un esprit de logique mais une âme d'émotions et d'animalité.
Et qu'en parlant à cet âme avec son langage on obtient de bien meilleurs résultats qu'en tapant sur l'esprit.

Mais ça ne regarde que moi et mon rapport au réel.
Et je ne suis en aucun cas un gourou ou un guide spirituel.
Ca ne m'intéresse pas.
J'ai des livres à finir avant de m'intéresser au chemin des autres.

Ah.
Et la partie de moi qui vit dans l'imaginaire est peut-être facilement émotive.
Mais la partie chamane ne prends même pas la peine de réagir à la haine.
La haine est considérée comme une réaction sous-évoluée, et je n'ai clairement pas de temps à accorder à des gens avec autant de poids sur le dos à se fader.

Le fait que je sois chamane est juste là pour souligner encore mon décalage avec la "normalité".

IV - J'ai 8 ans.


Mais je ne suce plus mon pouce.


J'ai exactement huit ans dans ma tête.

Une partie de moi n'a absolument pas grandit depuis mes huit ans.

J'ai mis énormément de temps à me reconnecter à mon enfance mais j'ai perdu pied à mes 8 ans, quand ça allait pas bien, qu'il y avait mon beau père et il y a plein de choses dont je ne me souviens pas trop trop bien de mon enfance.
Je pense que je les ai camouflées pour ne pas être triste parce qu'à un moment j'en avais trop gros sur la patate.
Jusqu'à l'année de mes dix-sept ans qui a été un enfer où je voulais mourir tout les jours.
C'était le réel.
Dramatiquement réel tout le temps.

Il n'y avait plus assez de livres ni de films pour me faire sortir de là.

Quand c'est allé mieux depuis le Roi.
Je retrouve le lien avec mon enfance.
Avec ma maman.

Et je me permet d'avoir de nouveau des objets qui me rassurent.

Mon beau père a perdu toutes nos affaires.
"Perdu". Hurm.
Bref, je n'ai plus rien de mon enfance. Rien qui m'y rattache vraiment.

Alors je rachète tout.
J'ai des peluches.
Un doudou.
Des figurines de dinosaures.

Et tout ce que j'aime a un nom.
Je donne des noms aux choses depuis que je suis toute petite.

Toutes mes peluches ont un nom. Tout mes jouets ont un nom. Et une vie de famille.
J'ai même un couple de tyrannosaures divorcés.
(Il s'appelle Eugène et à la garde de sa fille Ernestine. Elle s'appelle Juliette. Et ils se sont séparés à cause de son éloignement géographique.)
(ouaih, elle rentrait pas dans l'étagère, quoi.)

Et je ne "joue" pas avec mes peluches et mes jouets.
Mais je raconte des histoires, et parfois, souvent, ils sont le déclencheur de nouvelles idées.
J'aime beaucoup mes jouets.
Et j'aime d'amour mes guitares aussi.

C'est bassement matérialiste, mais j'aime tous ces objets comme s'ils étaient précieux et qu'ils avaient une âme.
Et je ne les échangerai ni les donnerai jamais.
Pour rien au monde.

(et je pense que si je perdais mon doudou je serai dans un état absolument lamentable. heureusement que j'ai huit ans seulement d'un côté de ma tête et que l'autre côté est occupé à vérifier que je ne perd rien tandis que  "huit ans" cours derrière les papillons" sinon on serait dans la merde.)

V - Dans la catégorie "Je n'ai aucune..." :
(je les ai regroupées parce que sinon c'est la galère.)

a- Je n'ai aucune concentration:
Mon cerveau.
Allégorie.
Sérieusement.
A moins de tomber dans un état de transe maniaque je n'ai aucune concentration et je dois "tricher" en pariant sur la motivation du résultat pour travailler.
C'est très chiant.

Du coup, je ne fais que des activités qui, en apparence demandent énormément de concentration mais en fait ne me demandent strictement aucun "effort" de concentration parce que sinon je décroche.
(ou alors, comme lors d'un examen, il me fait un bon boost d'adrénaline, mais on ne passe pas son bac tous les jours, donc voila.)

Le dessin.
Je ne suis pas DU TOUT concentrée quand je dessine.
une partie de mon cerveau est en mode automatique sur la technique et l'autre bat allègrement la campagne.
Donc je dessine absolument sans effort.
Si ça me demande un effort de concentration, je fais clairement du caca et j'abandonne parce que mes traits deviennent grossiers.

L'écriture.
On entre dans le cas de la transe maniaque.
Qui ne me demande aucun effort.
Je peux rester dans cet état presque 48h d'affilée avec une pause pour dormir. Le plus long que j'ais fait, c'était une semaine. C'était bien. J'ai bien bossé.
J'apprécie quand mon cerveau travaille comme ça.

La photo.
Hahaha.
Pour la prendre, je suis technique.
Pour la retoucher, je me fais teeeeeellement chier... (c'est véridique j'adore faire la photo parce que j'adore regarder mon produit fini et la satisfaction de la belle image (rapport à mon manque d'attache avec le "vrai") mais retoucher mon travail est une des choses qui me pète le plus les rotules au monde) Je me fais tellement chier que je considère mon travail de retouche comme le plus technique et valorisant mais le plus CHIANT du monde.
(c'est pour ça que même si je SAIS techniquement faire de la retouche très poussée, j'en fais jamais. Parce que non. En plus j'aime photographier du vrai.)

Coudre.
J'ai horreur de coudre.
J'ai horreur de me concentrer pour coudre mes fringues ou mes peluches.
Du coup je regarde des films.

C'est la SEULE activité (avec la lecture) où je peux avoir de mon propre chef une concentration totale.
(ça et le montage de films qui est un truc bien plus relou que la retouche photo mais le cinéma c'est de la magie alors chut.)

Sinon, pour tout le reste, oubliez moi.

genre, le sport, les échecs, les jeux de société....
Et toute activité impliquant des gens en général.
Il est hors de question que je fasse le moindre effort de concentration pour ça.
J'ai 300 histoires en train de se créer en permanence dans ma tête, des idées de photo à traiter, des designs de personnages, et je peux clairement pas tout faire.

J'en ai pas envie.
Et je fais ce que je veux.
(résultat, au Domac, j'étais catastrophique.)
(j'oubliais toutes mes commandes parce que c'était pas important.)
(en même temps c'était pas vraiment important. qu'il embauchent des robots, au lieu de prendre les humains pour des machines.)
(bruf.)

b - Je n'ai aucune notion du temps.


Je peux être assez pointue dans un temps restreint, sur une période de 48h et j'ai une mémoire effrayante des détails sur lesquels me reposer.

Néanmoins.

Les trois quart du temps dans la conversation au lieux de dire "l'année dernière" je dis "hier" ou au lieu de dire "demain" je dis "tout à l'heure".
tout le temps.

Et pour moi ça veut juste dire que c'est "plus tard" ou "y'a longtemps".
En vrai je situe mal.

Avec le Roi Mew c'est plus facile.
Il me demande rarement de préciser, et il me reprends pas donc je stresse pas quand je parle. du coup je peux dire n'importe quoi il arrivera à saisir l'idée générale.
(et comme je suis précise quand je parle parce que je suis maniaque des faits et de leur ancrage dans une temporalité, essayer d'exprimer ça en ayant des problèmes avec les notions de temps c'est comme danser le tango avec un tuyau d’arrosage. Pour mes bouquins j'ai des timelines de TOUT, datées au millimètre sinon je fais des crises de nerfs tellement j'y arrive pas.)

Du coup je triche à mort et je m'appuie sur des dates.
Parce que si on me demande quand j'ai passé mon bac, je dirais au pif "y'a vingt ans" et c'est idiot.
J'ai 24 ans.

En vrai c'était en 2007.
(du coup pour situer les évènements je les situe post bac-près bac. C'est très pratique.)

Bon, ça j'avoue que c'est le seul truc donc je suis pas fière.
Mais ma Queen Mom confond sa droite et sa gauche alors que moi, je gère.
On peut pas tout avoir dans la vie, je suppose.
*filozofy, I has it*

c - Je n'ai aucune notion de contrainte ni d'autorité.



Absolument pas.

Mais genre: néant.

Je comprends "pourquoi" je dois obéir à des gens.
Mais je ne comprends pas pourquoi je dois me soumettre à des gens pour qui je n'ai aucun respect et qui n'ont rien à m'apprendre.
(à l'inverse, j'étais super super au pit avec mes profs de dessin parce que non seulement ceux que j'aimait dessinaient comme des dieux mais avaient aussi beaucoup de sagesse et un max de coolitude. )

Du coup je suis excessivement respectueuse de la hiérarchie.
Mais parce qu'elle ne me touche pas et que je n'y pige rien.
(et que je veux pas perdre les sousous du miamiam des chats.)

Quand j'arrive dans un boulot, je demande qui est le chef.
Et après je fais ce que me dit le chef.

Mais par contre faut compter sur moi pour rien.
Parce que le chef, les trois quart du temps, je l'emmerde, mais en plus je sais même pas comment il s'appelle.
Et je m'en fous.

Si je vouvoie les gens ce n'est pas par respect, c'est pour mettre une barrière entre eux et moi. parce que je n'aime pas les gens. Et encore moins les gens que je rencontre sur mon lieu de travail.
(hypothétique, vu que je travaille pour moi, et je la personne qui se rapproche le plus de ce qui pourrait être un boss, de loin, je vais aller lui peinturlurer la face en septembre pour des photos, donc ça va, je suis plutôt pas sous pression en ce moment. )
(à part cette que je me met, et que me mettent les films de Jackson.)
(et c'est biiiiien suffisant, croyez moi.)

Et user d'autorité sur moi à moins que je ne sois liée par des notions de respect ou d'argent c'est peine perdue.
Mais vraiment vraiment.

d- Je n'ai aucune notion de pudeur physique.


Non je ne pense pas qu'il faudrait qu'on sorte tous à poil dans la rue.

-Parce que la rue c'est sale.
-Que c'est désagréable quand on a pas de poche et que le sac contre la peau nue ça gratte.
-Et que les gens sont des porcs.

Mais vous voir à poil m’indiffère.
Franchement.

Et que vous me voyez à poil me laisse teeeeeellement de marbre.

Je comprends les complexes à cause de la société de l'image, les médias, tout ça.
Mais se camoufler sous des couches de tissus?
Sérieux?

Je comprends déjà pas pourquoi je peux pas me mettre torse poil quand il fait 40 à l'ombre alors que les garçons le font...
Je comprends vraiment vraiment vraiment pas que des gens s'emballent dans des tenues intégrales pour pas "tenter" d'autres gens.

Au bout d'un moment le corps est beau mais le corps n'est pas QUE sexe ni sexualisation.
On cache tout par peur de se faire voir et de donner envie aux autres.
Le corps est muscle, le corps est manger, le corps est danse, le corps est outil de marche...
On cache par peur du corps.

Moi j'ai pas peur de mon corps ni de celui des autres.

Je suis allée en camping naturiste.

J'ai vu des gens nus, jeunes, vieux, hommes femmes, amputés, brisés, liftés, siliconnés, blessés, bossus, fermes, énormes, squelettiques, percés, rachitiques, tatoués, difformes, transgenre...

et vous savez quoi?
On est  tous pareil.

Chaque corps est différent. certes. Chaque corps a sa particularité.
Mais ce sont des particularités qu'on devrait montrer et pas cacher.
Pas exhiber.
Juste montrer.

Et oui, on est tous pareil.
On a globalement une tête et des membres couverts de chair.
Le reste est infini détails et infinie beauté.

On s'attache trop au corps pour mieux le désincarner.
On s'attache au plastique en oubliant la chair.

J'aime la chair.
J'aime ma chair.
C'est simple.
C'est doux.
C'est animal.

Le monde irait mieux si on était mieux avec nos corps.
Le monde irait mieux si on était nus.

Et je ne comprends pas la fausse pudeur motivée par la peur du jugement et par des interdits moraux grotesques.
Le corps est la chose la plus naturelle.
Au final la seule chose que vous avez.
La dernière que vous emporterez.

Respectez le. Respectez celui des autres.
Et aimez vous un minimum, personne ne le fera réellement à votre place.

VI - J'ai des émotions exacerbées doublées d'un total manque d'empathie.



Soyons clairs.

Je ne suis pas un monstre.

Je donnerai ma vie sans ciller pour le Roi ou pour un de mes chats, ou pour mes parents.
(quoique ce serait leur faire une pute de sale coup parce que je pense que ma mère pourrait mourir du choc de perdre un de ses gosses.)

Je suis désolée pour tout ceux qui souffrent.
Humains et animaux.
Ca me révolte de voir les mauvais traitements réservés aux innocents.

Parce que c'est une question de justice.

Mais en vrai si je devais choisir entre la vie d'un seul de mes chats et la vie de milliers de personnes qui ne me sont rien, je choisirais mon chat.
Même si mon chat doit vivre moins longtemps et ne jamais produire de descendance.
Il profitera de chaque seconde de sa vie de chat.

Et vous savez quoi?
Je ne me sentirai même pas coupable.
Pour moi, ces gens n'existent même pas.

Je ne ferai jamais de mal à personne qui ne m'ai rien fait. Je ne suis pas violente. Et j'aiderai chaque personne dans le besoin de que croise si je le peux. je ne suis pas méchante, et je crois que chaque être mérite une chance égale de vivre.

Mais j'ai vécu trop de choses, réellement, je me suis trop renfermée en moi-même, j'ai eu bien trop mal pour que le malheur quotidien me touche réellement.
Bien sûr que je défendrais quelqu'un qui se fait attaquer sous mes yeux, ou que j'aiderai un animal qui souffre (je pense que mon papa, mon papi, ma maman et moi devons cumuler une bonne centaine de vies animales sauvées, dont une nombre certain d'oiseaux, des hérissons, des crapauds, des grenouilles, des chiens, des renards, et un cerf).
Mais il ne faut pas me donner le choix entre un inconnu et une personne que j'aime.

Et j'oublie vite ce qui n'en vaut pas la peine.

A l'époque où je n'avais aucune défenses, où tout me touchait, je me suis fait quitter comme un caca par un garçon que j'aimais éperdument.
J'ai fini à l'hôpital avec un problème au coeur deux jours après, et j'ai mis une année à m'en remettre émotionellement et physiquement.

Et j'ai comprit.

Personne ne fera ma vie à ma place.
Personne ne m'épaulera jamais si je ne me prends pas en main.
Tout le monde pourra me faire mal si je me laisse faire.
Je suis seule.

Ma seconde grosse rupture, j'ai cru que j'allais mourir parce que j'étais dans une relation abusive et que couper les liens me faisait très mal.
J'ai mis une semaine à m'en remettre.
Mes autres grosses ruptures ont été pliées en 2 heures.

Mécanisme de défense.
J'ai oublié.
Intégré l'essentiel, rangé le reste très profond dans des boites numérotées.

L'essentiel c'est moi.
L'essentiel c'est ma vie.
Cette vie là. Mon existence.
J'ai le droit suprême de l'égoïsme. De tourner le dos à ceux qui ne me sont rien et de ne pas m'encombrer de ceux qui me veulent du mal.
Je ne vous dois rien si je ne le décide pas.
Et ça ne m'empêche pas de faire le "bien" quand je le peux.
Mais ça doit être un choix qui vient du coeur, pas une obligation sociale.

Il y a des gens que j'aime.
Que je ne veux pas perdre.
Je ferais beaucoup pour eux.

Les autre, tant pis.
Vraiment.
Tant pis.
Je m'en fiche.
Je m'en fiche même s'ils meurent.
Sérieusement.
Je ne pleurerait pas ceux qui me feraient du mal.
Je leur souhaite de revenir à la terre et d'être heureux dans une autre vie.
Mais pas plus.

Par contre.

...
Autant je peux être parfaitement froide à tout un tas de choses.

Ce qui peut me toucher me touchera beaucoup plus qu'une personne normale.
(ce qui explique que je ne puisse pas me permettre de tout laisser me toucher. Sinon j'alternerai entre crises de démences, ulcères, et hurlements larmoyants. Je suis sérieuse.)

Ce qui peut me toucher me dévastera ou me rendra euphorique à des sommets de fou.
J'ai PLEURE la première fois que j'ai vu Disneyland.
J'ai PLEURE lors du dernier trailer du Hobbit.

J'ai des chagrins qui me dévastent de douleur à tel point que ça me touche physiquement et que ça me fait vomir.
J'ai des joies qui me donnent l'impression d'avoir prit de la drogue.

Les amis que j'ai, j'ai une peur panique de les perdre parce que je me dis que si je les perd je serai seule, et je vais me retrouver à pleurer pendant des jours parce que ça me fera mal.
je ne leur ferait jamais de mal même si parfois je ne suis pas d'accord avec eux. Quand je leur dit, parce que je les respecte assez pour ne pas leur mentir quand je ne partage pas leurs opinions, j'ai peur qu'ils s'en aillent et ne m'aiment plus.
Quand le Moon Cat est partie en Angleterre j'ai cru que j'allais y passer.
Et même maintenant son absence me démolit.

...
C'est très très difficile de me toucher, sauf quand j'aime.
Et quand j'aime je suis foutue parce que c'est une preuve de confiance énorme que je fais aux gens.

J'alterne ma vie entre des périodes très extrêmes de joies et de peines.
Que j'ai souvent du mal à gérer.
Mais c'est comme ça, on s'y fait.
Je sais déceler les signes annonciateurs des moments d'euphorie et des moments de désespoir. Et agir en conséquence.
En général, lire beaucoup, boire beaucoup d'eau, et du sommeil règlent beaucoup de mes problèmes.
(mais je ne freine jamais l'euphorie, j'essaie juste de contrôler la redescente. Comme pour de la drogue. )

VII - Rancune et obsession :




J'ai un comportement obsessif.

Il faut que je connaisse la taille des gens par exemple.
Des acteurs, des personnages de livres...
J'ai besoin de les situer dans l'espace.
Je me sens pas bien si je connais pas la taille des gens.

Le fait que je sois très grande ne m'aide pas trop à me placer par rapport aux gens, et j'aime bien savoir si les gens sont plus grand ou plus petits que moi.
Les gens plus grand ça ne m'arrive pas souvent.
Je me demande comment une personne plus petite voit le monde.
Si j'étais petite, je me sentirais affreusement vulnérable, je pense. et ça me fait un peu peur.
Mais je suppose que c'est l'habitude.
Je ne sais pas.

Il y a énormément de choses sur lesquelles j'ai des obsessions.

Les livres.
Le rangement de mes livres.
La nourriture.
Mes cheveux.

Et en général quand je me dispute avec quelqu'un, ou quand je ne m'entends pas avec une personne, ou quand il y a une personne que je n'aime pas...
Bah, c'est pas grave, c'est la vie, et j'oublie vite.

Mais quand une personne arrive à me toucher suffisamment, à faire suffisamment de mal à moi ou à ceux que j'aime...
J'ai une liste noire.
De trois personnes.
Qui ont détruit tellement de vies que pour moi elles sortent de l'ordre de l'humain pour devenir des horreur nuisibles. Des êtres mauvais.
Et si jamais ces gens m'en donnent l'occasion, je les tuerais de mes mains sans jamais ciller ni me sentir coupable.

Et ce n'est vraiment pas des paroles en l'air.

VIII - Les rapports humains, cette vaste blague.

Je ne sais pas me comporter en présence de mes congénères.

Ou plutôt.
J'ai apprit à me comporter en présence de mes congénères parce que chez moi ce n'est absolument pas inné.
Jusqu'au lycée, c'était vraiment pas garanti.
Et j'échouais lamentablement dans mes rapports sociaux.

Parce que les gens ne sont pas aussi hypersensibles ni aussi détachés que je peux l'être.
Pour eux les choses qui sont importantes pour moi ne sont pas grave et inversement.

J'ai horreur des groupes, des soirées en groupe, et souvent le premier contact passe plutôt mal.

Maintenant ça va mieux.
Parce que beaucoup de choses sont calculées.
Je sais comment faire bonne impression, comment être acceptée mais seulement par des gens qui me ressemblent plus ou moins. Je reste quand même une personne gentille et éduquée. Mais il faut vraiment que ce soit des gens avec des centres d'intérêts proches des miens. Sinon j'échoue lamentablement parce que je n'ai pas de patience et que les gens de m'intéressent pas.
Quand je fais des efforts de socialisation c'est en général pour faire plaisir à quelqu'un.

Je vais pas m'étendre quatre ans sur la question.
Je n'aime pas réellement les contacts humains à part mes proches, et je ne ressens pas le besoin de "rencontrer" des gens parce que mes amis me suffisent.

Je suis naze dans les rapports humains parce que avant que les gens deviennent mes amis (ce qui arrive rarement) les rapports ne sont que factices (ceux se passant dans la vraie vie) et suivent des schémas que j'ai soigneusement noté dans ma tête, vu que j'ai réellement des difficultés comportementales, rapport à tout ce que j'ai cité avant.

Mais bon.
Si quelqu'un vient m'aborder en me parlant de Tolkien, ou de mythologie, ou de cinéma, ou de peinture, ou n'importe quoi, il va sans doute me trouver charmante.
Et c'est le principal.
Abordez moi sur internet plutôt.

Bref!

Il y a tout un tas de choses pour lesquelles je me sens en parfait décalage avec un monde que je me suis obligée à très bien comprendre parce que je n'arrive absolument pas à l'appréhender.
Et qui font que je ne me sentirais jamais à ma place.

J'ai envie d'être vieille.
J'ai sérieusement envie d'être vieille.
Vieillir ne me fait pas peur.
Les jours s'écoulent comme ils s'écoulent, ça ne me changera pas.
Mais quand je serais vieille je serais encore plus badass que maintenant. je gagnerai encore en prestance, en assurance, en maturité, et en beauté de la maturité.
Et j'avoue qu'il me tarde de savoir comment je serais quand je serais plus âgée.
Quelle couleur de cheveux j'aurais, est-ce que j'aurais des cheveux rasés, est-ce que j'aurais plein de tatouages (oui), etc...
Physiquement, il me tarde de me voir vieille.
Et moralement, j'ai envie de tendre vers plus de sagesse, de tolérance, et de trouver la paix.
je sais que j'en suis pas bien.
Mais la "vieillesse" signifie une avancée vers mes progrès.
Donc c'est cool.
Et vers la mort aussi, mais je n'ai pas peur de la mort.
La mort est une partie du tout, c'est naturel, et je n'ai pas peur de ce qui est naturel.

Pour ça aussi je me sens en décalage.



Et j'avais envie de les lister.

Alors peut-être que des gens se reconnaîtrons (bonne chance à vous dans ce cas, hein) peut-être qu'on va me dire que je m'invente des problèmes là où il n'y en a pas.
Que je fais exprès de me faire passer pour une asociale.
(et pas associable. Associable ça veut dire "qu'on peut associer" et c'est tout le contraire d'asocial. Qui veut dire "qui ne rentre pas dans la société".) (merci.) (arrêtez de le dire, sérieusement, ça me rends méchante.) (et j'y peux sérieusement rien.)
Donc. Que je fais exprès.

Non, je fais pas exprès.
C'est pas drôle.
Je ne rigole pas toujours au quotidien, et si je me tiens très loin des psy-divers c'est parce que je sais très bien ce que ça me vaudrait.

Ça m'a pas été forcément utile dans la vie d'avoir des gros problèmes d'appréhension des rapports humains.
Je me suis fait bizuter des années, j'ai été exclue de tout les lieux où j'ai bossé à cause de ça.
(et aussi parce que je suis décomplexée par rapport à mon look. mais ça et le fait que j'ai l'air de pas faire d'effort pour m'intégrer et je deviens vite une paria.)

C'est pas drôle tout les gens d'arriver à se tolérer quand on peut vite verser dans la manie ou avoir des comportements aussi désinhibés qu'un môme de deux ans.
Et c'est encore moins facile de devoir se tenir à mort en bride à cause de ça.

Je suis bien comme ça maintenant.
Parce que je suis dans une famille où tout le monde s'en fiche.
Et parce que j'ai apprit que c'était pas grave d'être considérée comme pas normal.
Je ne cherche pas un diagnostic particulier, je m'en fous.
je vis avec moi-même, et tout va bien.

Je me suis sentie tellement mal des années dans la bouillie de mon cerveau parce que je ne comprenais pas le monde qui m'entourait que maintenant je suis juste contente d'être libre, et en vie.
J'ai des amis, j'ai un Roi Mew qui m'aime et des chats touchoupi qui m'aiment très fort aussi et qui s'en fichent quand mon cerveau part tout seul en vrille et que je peux pam-padamer une bonne cinquantaine de fois (voir plus je pense) par jour la même ligne de musique parce que je l'entends dans ma tête comme si elle était dans la pièce.
(j'ai une mémoire musicale effrayante et tout les jours me me réveille avec un nouveau morceau en tête. C'est même de mémoire que j'ai découvert des parties musicales que j'avais oublié parce que mon cerveau tourne en rond dessus pendant deux heures. C'est pour ça que je ne peux pas travailler sans musique, souvent répétitive. Sinon j'en entends dans ma tête et ça m'empêche de me concentrer.)

Et maintenant, j'ai apprit à me connaitre, et je me sens BIEN.

Je connais très bien mon esprit, sa manière d'appréhender les choses.
C'était le gros travail de toute mon adolescence, d'arriver à me comprendre.
Tout prends chez moi des proportions extrêmes et je vis constamment sur la brèche.
Et du coup j'apparais comme une personne excessivement calme.

Parce que j'écoute.
J'écoute ce qui se passe dedans moi comme j'écoute les énergies qui m'entourent.
Je connais mes faiblesses relativement bien, je connais les bas les plus bas qui puissent exister (48h à hurler dans une pièce de chagrin ressenti physiquement. C'était une expérience...) et je connais des hauts hallucinants.

C'est comme ça.
C'est moi.
Et je n'ai pas à être méchante envers moi même.
Juste à me comprendre, me tolérer et m'accepter.

C'est comme ça :)
Et je crois que c'était intéressant d'écrire tout ça.

Je vous laisse avec l'un de mes gifs préférés.
Je n'arrive à le caser nulle part.
Donc voila, c'est cadeau.

PS: A mes amis qui liraient cet article et qui découvrent des choses sur moi dont je n'ai jamais parlé à personne: Non effectivement je n'en avais jamais parlé, mais ça ne veut pas dire que je ne vous aime pas. Juste que ce sont des choses sur lesquels mettre des mots prends du temps. là c'était juste le bon moment. Voila. Je vous aime.

PPS: Aux gens qui ne me supportent pas et qui se sont frottés les mains tout au long de cet article en pensant pouvoir se servir de ces infos pour me toucher: Ahahah. Bon courage.

mardi 22 juillet 2014

Non, tu ne penseras pas à ma place.

Je suis assez fatiguée.
J'avoue être assez fatiguée.


"Salut, je m'appelle David, j'ai 31 ans, et ça va pas trop bien dans
ma vie, j'aimerai en parler."

J'en ai marre de passer mon existence féminine (oui parce que j'ai fortement tendance à me voir à la base comme un être asexué. C'est la société et mon entourage qui me font rentrer dans le moule de "femme". Je me vois comme un individu non sexué qui porte des vêtements de femme ou d'homme selon son choix. Ma vie ne se termine pas à l'horizon de mes nichons, merci bien. Je suis un individu avant d'être un genre.), de passer mon existence féminine, donc, à expliquer PUTAIN DE POURQUOI c'est quand même la galère d'être h-24 considéré pour le commun des mortels comme des nichons à roulettes.

...
Remise en contexte.

Y'a quelques jours, j'ai fait tourner la BD d'un Putride (cette chose) en sous-titrant sobrement "cette chose pue;"

La chose en question, pour les deux du fond qui dorment, c'est une BD qui explique pourquoi les féministes sont des nanas qui exagèrent, que le féminisme c'est quand même un truc de connasses, que faut pas mettre sur le même plan un viol et une agression verbale qui est somme toute un truc banal (wtf) (et ceci illustré par une magnifique image de viol) (meuh si) , qui va démonter le sublime Projet Crocodile en disant que oh, bon, c'est pas vrai, les femmes n'ont PAS à voir dans chaque homme un agresseur. Qu'après tout, hein, 80% des gens responsables d'homicides sont des hommes, hein, et que ils auraient certainement préféré se faire toucher le cul, les pauvres, que de crever, blablablah.

En gros sous couvert d'humour (AHAHAHA BLAGUE) le contenu puant de ce pamphlet anti-femmes crache quand même à la gueule de toutes les victimes d'agressions, et de toutes les féministes.
TOUTES.

Alors je vais pas démonter cette chose, d'autres le font bien mieux que moi.
(d'ailleurs l'auteur de cet article se fait copieusement insulter dans les commentaire. bravo.)

Mais j'aimerai réagir (et ceci dans le plus grand calme car je suis devenu maître de yoga tantrique depuis que j'ai embrassé la cause féministe sinon j'aurais déjà sacrifié des poulets à Satan plus d'une fois).
Et j'aimerai réagir à la réaction de mes "potes".


Bravo les mecs d'avoir descendu le peu de foi en l'homme
qui me restait.

Bref.
Après les quelques réactions tout autant choquées que moi que j'ai récolté, j'ai eu un commentaire qui m'a un peu fait mal au bide parce que venant d'une personne que j'adore.

Ca disait:

"GENIAL!"


Je me suis dit que, bon, c'était de l'humour au quatorzième degré. J'aime l'humour de merde, mais je me suis quand même enquit du pourquoi de cet enthousiasme. On sait jamais.
Je n'aurai pas dû. C'était mauvais pour mon ulcère.

" D'aucuns diront que le viol est à mettre au même niveau que l'homicide, cependant, cracher sur les femens, ces terroristes hystériques saluées et autorisées par le gouvernement, j'aime bien."

Ce qui n'est pas franchement le sujet de l'article. Les Femens.
Et Je ne savais pas qu'il y avait une gradation dans les crimes.
Ah si.
Suis-je bête.
Quand tu violes, des fois, tu vas même pas en tôle, vazy mon gars. C'est pas grave  t'es qu'un violeur, t'as tué personne. Continues ta vie tranquille.

J'ai une copine qui répond:

"Mais les femens ne sont pas les féministes."

Moi personnellement je ne juge pas la manière de défendre la cause. Je me dis juste que simplement que si tout allait bien pour les femmes, elles auraient autre chose à foutre que de manifester torse poil. Mais passons.
Réponse de mon ami:

"Certes, enfin, tout dépend du courant féministe. Ne te méprends pas, je suis pour la parité, terme qui n'est pas sujet à autant d'interprétations subjectives que le terme féminisme."Propos certes plus nuancés.
J'en rajoute cependant une couche.

 "Oui mais sinon, globalement, le mec il dit que bon, le harcèlement de rue, oh, c'est bon, soit bien contente, hein, encore heureux, on t'a pas violé.Et quand bien même, ho, des fois y'a des gens qui meurent et tout. le viol spas grave;"

La réponse m'a donné envie de crever.
Sincèrement.
J'ai eu envie de me jeter de ma fenêtre tête la première tellement ça m'a désespéré.

"Je pense qu'il dit ça sur le ton de l'humour, quand même bien présent tout le long de l'article... Sinon, ouais c'pas cool, mais j'ai quand même bien ri."


Aaaaaaaah.
L'humour.

Attiser la haine sous couvert d'un "humour" bien puant disant que le viol c'est pas grave, et que les agressions verbales subies quotidiennement sont "banales".
Montrer TOUTES les féministes en tant que grosses dégueulasses vegan (et donc? c'est pas bien?) hystériques pour désensibiliser les gens à la détresse des femmes harcelées et violées.

C'était hilarant, vraiment.
Vraiment drôle.
Je me gausse.

Bref.

Ensuite, aujourd'hui, j'ai eu un pote qui est venu chez moi, à Bones-Land.
Qui est quand même un lieu de tolérance et d'ouverture d'esprit.
Et c'est la raison pour laquelle je ne l'ai pas sorti à coups de pieds de chez moi.
(ça et parce que je suis un ninja-yogi of the death de la maitrise de soi. )
*efface des larmes de rage*

Premier malaise:
Avec le Roi et mon pote, on s'est fendu la poire devant des clips rétros.
Et mon pote, dès qu'il y avait une nana à l'écran se fendait d'une "chaguasse" ou d'une "salope" ou d'une "chaudasse".
Bref.

Alors qu'on s'était tapé du Bon Jovi juste avant, un mec qui s'hyper sexualise pour vendre à un public majoritairement féminin, et un peu avant des boysband qui faisaient exactement la même chose, les nanas sexualisées se prenaient des réflexions sexistes.
(Et pas qu'un peu.)

Et ça je ne supporte pas.
Mais genre, non.

"Couvre toi femme, sinon tu vas passer pour une salope;"
C'est exactement la même manière de raisonner que les flics qui demandent aux nanas comment elles étaient habillées alors qu'elles viennent de se faire violer.
Si t'es pas habillée en nonne t'es pas une fille bien.

Moi qui passe la majeure partie de mon temps féminisé en jupe micro courte parce qu'il fait 50 à l'ombre, je vous emmerde. 


Deuxième malaise:

"Attends, l'article là, la BD que t'as publié sur le féminisme, c'était vachement drôle."

...
Ouioui.
Cette BD là.

Et là s'en suit une explication d'une plombe sur pourquoi c'est drôle, parce que s'en prendre aux féministes qui en font "trop", c'est bien, etc.
Et ensuite une explication encore plus longue sur le fait que moi je m'énerve à chaque fois pour rien, et que je prends les choses beaucoup trop à coeur, et que de partager cet article en dénonçant sa violence ne sert à rien, qu'informer les gens n'est pas utile, et que y'a plus grave. Que définitivement, ça vaut pas le coup de se battre.
Et que si les femmes veulent que les choses changent, elles ont qu'à utiliser le même support que lui.



Ca tombe bien, c'est juste l'un des TRES nombreux articles de mon blog parlant du sujet du féminisme, du harcèlement quotidien que les femmes subissent...
Et un nombre relativement importants d'article sur le sujet on été fait par des femmes, comme par des hommes, et sont très relayés, merci bien.

Alors.

J'embrasse les causes que je veux. Premièrement.

Je me suis entendu dire que "non mais soit on agit soit on agit pas, hein, et dans ce cas, vaut mieux rien faire puisque ce que tu fais, informer les gens, ça sert à rien. C'est comme avec le Jean-Dodger (voir article précédent) dans le bar. Ca servait à rien ce que t'as fait. Définitivement tu prends les choses trop à coeur."


...

PERSONNE.
PERSONNE et surtout pas au sein de MA PROPRE MAISON n'a à me dire de manière condescendante si ce pourquoi je m'énerve est valable.

PERSONNE n'a à m'expliquer, surtout étant donné que j'ai été victime d'une bonne demi-douzaine d'agression physiques (et je ne compte plus les agressions morales sinon on y est encore dans une semaine), que ce que j'ai vécu n'est pas grave et ne mérite pas que je le prenne à coeur.

PERSONNE n'a à dire qu'une agression c'est pas grave.

Et PUTAIN DE PERSONNE n'a à dire aux femmes que leur cause n'est pas bonne à cause de certaines femmes qui, peu importe les raisons, sont extrêmement virulentes à l'égard des hommes.

Mais en parlant de ces femmes.
Les mecs.
Vous vous êtes fait traiter de temps en temps de prédateurs sexuels, ou on vous a dit parfois que les mecs étaient tous des salauds.
Parfois par des féministes convaincues.
Et du coup, les féministes sont des hystériques. Et vous n’adhérez pas à leur cause.


Moi je me fais traiter de "sale grosse pute" "d'avaleuse de queue" de "suceuse de merde" de "connasse de merde, je t'encule à sec, sale chienne".
Quotidiennement.
Mes copines, ça leur arrive aussi très régulièrement.

Est-ce qu'on en conclut que vous êtes tous des connards?
Certaines femmes, oui.
Mais pas moi. Pas mes copines.
Alors qu'un tiers des femmes s'est fait ou se fera (et ce sont les chiffres, ne serait-ce que pour sortir dans la rue, il me faut du courage) violer dans leurs vies, la plupart de ces femmes continuent à sortir avec des hommes.
Parce qu'on sait que vous êtes pas tous comme ça.

Moi je continue à vous fréquenter alors que je me suis fait agresser plusieurs fois.
Qu'une fois, un mec est descendu de sa voiture pour essayer de m'obliger à me prostituer.
Qu'une fois un autre a essayé de m’entraîner dans une rue un soir de fête de la musique pour me violer.
Que des histoires comme ça je peux en remplir des pages.

Je continue à vous fréquenter malgré ça.
Et vous, dans votre irrespect, vous me balancez, vous balancez aux autres femmes qui se battent pour que cessent ces agressions, que vous discréditez leurs causes, leurs idéaux, qu'elles s'énervent pour rien, parce que CERTAINES femmes ont été virulentes envers vous.

Permettez moi de ne pas vous prendre en pitié.


Je ne minimise pas le choc pour un homme gentil et pas agressif envers les femmes de s'être fait taxer de "prédateur" ou de "salaud" pour rien. Je me doute que c'est pas forcément compréhensible au premier abord.

Mais plutôt que condamner, questionnez vous.
Pourquoi?
"Pourquoi est-ce que les femmes me considèrent comme un danger? "

Quand je rentre chez moi la nuit, je change de trottoir si j'aperçoit un homme.
Pour ne plus jamais passer à deux doigts du viol.
Quand je croise un groupe d'hommes, et même en plein jour, je fais un détour. Parce que je sais que je risque de me faire agresser, et que personne ne lèvera le petit doigt pour m'aider.

Les hommes sont des menaces pour les femmes.
C'est comme ça.
Il n'est pas marqué sur votre front que vous êtes un mec bien. et dans le doute, surtout dans la tête d'une personne qui s'est déjà faite agresser, vous êtes un potentiel danger.

Et ce n'est PAS la faute des femmes.
Définitivement non.

Quand vous, vous sortez de chez vous, est-ce que vous avez le risque de vous faire violer? Est-ce que vous savez que si vous avez le malheur d'oublier vos écouteurs en partant de chez vous, vous reviendrez en pleurant tellement vous vous serez fait insulter?
Est-ce que tous les jours, en prenant le tram, le bus, le métro, vous savez que vous devrez vous coller au mur pour que personne ne soit tenter de presser sont érection contre votre dos, votre cuisse, entre vos fesses? Ou qu'une personne que vous ne voyez pas ne puisse pas mettre les doigts à l'intérieur de vous?

Est-ce que c'est de ma faute?
Dites le moi, est-ce que c'est de ma faute?
Est-ce que c'est de la faute de mes copines?
Des autres femmes sur la planète?
Ou est-ce que c'est un magma de désinformation et de mauvaise éducation dans une société fondamentalement patriarcale qui considère la femme comme un dû?

Dites moi que c'est de ma faute.
Dites moi que des gens qui considèrent normal de discréditer la cause féministe à cause de quelques extrémistes peuvent diffuser des informations sans que les femmes ne tentent d'enrayer cette propagande haineuse en partageant et en informant.
Dites moi que ça ne vaut pas la peine que je m'énerve.
Dites moi aussi que vous avez rit aux immondices de ce torchon qui veut se faire appeler Bande Dessinée.
Et regardez moi dans les yeux pour me le dire.



Les propos contenus dans ce torchon sont dangereux.
Et c'est encore plus dangereux que vous n'ayez pas vu le problème. Ni la haine sous-jacente.

Vous en voulez aux femmes.
Si.
Même inconsciemment.
Vous en voulez aux femmes pour vous avoir mit dans la friendzone, pour vous avoir manqué de respect (hurm) en vous traitant de salaud ou de prédateur.

Et surtout, vous ne voyez pas le problème ni son ampleur.
Parce que si vous êtes des gens éduqués et que vous ne savez pas à quel point les femmes vivent dans la peur. Parce que vous même n'allez agresser personne.

Justement.
C'est des hommes comme vous qu'il faut informer. Qu'il faut toucher.
C'est à vous qu'il faut expliquer que les femmes ne sont pas en colère, mais qu'elles veulent que le monde change.
Elles veulent se sentir en sécurité.
Elles veulent qu'on arrête de de toujours tout ramener à un problème de genre.

Oui un viol est aussi grave qu'un homicide.
Parce qu'une personne victime de viol va devoir vivre toute une vie avec une souillure indélébile. Souvent mal comprise par ses proches, avec souvent son coupable pas condamné ou relâché au bout de deux ou trois ans.
Vivre dans la peur d'un "encore". Dans une peur constante.
Parfois cette victime va être discréditée par la justice, à base de "non mais faut pas vous étonner avec des habits pareils", ou dans le cas de viols commis par l'entourage (plus de 70% des viols) une négation totale de la chose. Parce que le viol conjugal n'est pas encore bien comprit, et que le viol familial est souvent tabou.

Il va falloir vivre toute une vie de brisure avec ça au fond de soi.
Et continuer à encaisser les menaces quotidiennes. Et dans le cas d'une femme, les attouchements dans les transports, les "salopes" dans la rue, et les agressions que l'auteur du torchon sus-cité fait passer pour des banalités.

Alors...
Oui, c'est tout aussi grave.

On a pas à "faire avec".
On doit se battre.

Et si se battre passe par dénoncer, expliquer, démontrer, que des choses aussi nauséabondes que ce tas de fumier qu'on fait passer pour une bande dessinée sont mauvaises, pas "drôles", alors je le fais.
Et je prends le temps de le faire.

Au lieu de vous traiter comme des êtres intolérants (ce que vous frôlez vaguement quand même au passage) je prends le temps de vous expliquer au lieu de stigmatiser.
Parce que je vous aime bien, que je vous estime.
Et que vos agissements m'ont fait mal.


Pour l'instant, tout les gens qui ont eu l'audace de critiquer cette BD se sont fait rabrouer.
(manière polie de dire "se sont fait traiter de salopes frustrées mal baisée ou de connards de pédés suceurs de queues)
Tous les blogueurs qui se sont attaqués à ce torchon s'en sont prit plein les dents.
Je m'y attends aussi.

Ce serait pas la première fois qu'un tas de rageux viendra me dire que je suis une grosse moche dégueulasse qui patauge dans sa propre graisse animale en bafouillant du texte maladroit dans mon blog de merde pour homosexuels du cul.
Je m'en fout un peu.

C'est mon quotidien.
Malheureusement.
Me faire insulter de cette façon, c'est mon quotidien.
Certains pensent encore que en tant qu'être possédant un utérus je n'ai pas droit à la parole.

C'est la vie.

On me dira encore que j'exagère.
Que c'est pas si grave au final cette situation.
Que je me les cherche et que ça ne vaut pas la peine que je me batte.

Mais je ne réagis pas à la haine par la haine.
Même si c'est tentant.
Même si vous trouver irrespectueux et méchant est tentant, je sais au final que c'est surtout de la désinformation.

Alors je prends patience.
Je m'informe.
J'explique.
Au lieu de laisser d'autres penser à ma place que ce n'est pas grave.
Non, tu ne penseras pas à ma place!

Oui, je partage cette BD en disant que c'est nauséabond et dangereux.
C'est pas grand chose, mais ça m'aura permit d'expliquer, de démontrer.
Encore et encore.
Réagir à la violence et au déni par la patience et l'explication.
C'est la seule voie de la sagesse.

Mais c'est pas facile.
Parce que les mecs, vous m'avez bien fait mal.





dimanche 13 juillet 2014

De l'incroyable incident de la stupidité stupide.

Salut.
J'espère que ça va bien.
Moi entre temps j'ai été au Hellfest.
(Et je partagerai cette expérience. Genre un ptit report trois semaines après la bataille ça tente personne?)
Du coup c'était cool et fatiguant.

J'ai longtemps hésité avant de vous raconter cette histoire là.
Parce que je ne jugeais pas ça nécessaire.
Finalement, ça a changé.
J'expliquerai pourquoi.

Posons le décor.
J'ai une copine. Appelons la Ariane. Je l'aime vraiment beaucoup très fort.
Elle s'entends bien avec un Jean-Bob de son état.
Je n'ai pas beaucoup d'intérêt pour Jean-Bob parce qu'il ne me semble pas passionnant comme garçon, mais ma copine fait bien ce qu'elle veut en s'entendant avec lui.

Il se trouve que Jean-Bob est en colocation avec d'autres personnes.
Jean-Kevin 1, Jean-Kevin 2, (Jean-Kevin 3?), et Jean-Dodger.
(Rapport au film "mon ami Dodger" où le dit Dodger est un petit singe tout poilu.)
(J'ai faillit l'appelle "Jean-Jo" pour le film "Mon ami Jo" mais il se trouve que "Jo" est un grand singe. (poilu aussi.) Et ça aurait été supposer que Jean-Dodger était un grand monsieur.)
(Et j'aurais aussi pu l’appeler "Jean-Pedro" pour souligner la pilosité de cette personne mais ça aurait été carrément raciste et je laisse ce genre de clichés minables à Jean-Dodger.)
(Donc Jean-Dodger. C'est joli.)

Bref.
Il se trouve qu'un jour, batifolant et caracolant sur facebook comme une licorne, faite d'amour et de paillettes, je me retrouve sur un statut de ma copine Ariane.
Où l'un des Jean-Kevins est très insultant avec elle.

Alors je m'arrête pour faire un aparté.
Quand votre unique manière d'exprimer votre humour sur un support tel qu'un réseau social où vous ne disposez pas de ton pour nuancer vos propos est le quatorzième degrès de l'insulte que "je le pense mais je le pensais pas, et je dis ça pour provoquer et j'espère ainsi t'insulter en toute impunité mais prends le comme une blague, ahah, c'est drôle"...
Fermez votre bouche.
A partir du moment où vous devez expliquer vos insultes en disant "non mais s'tune blague" c'est que vous n'êtes pas assez intelligent pour faire passer votre méchanceté pour de la vanne, et que donc, c'est juste de la méchanceté.
Abstenez vous.
Sérieusement.
Et de toute façon à partir du moment où tu dois expliquer "ceytey 1 blagu, olol"... C'est que vous n'êtes pas drôle.
(ni intelligent.)
(désolée.)

Bref, "Jean-Kevin numéro on s'en branle" vient faire de l'humour pas drôle en étant gratuitement méchant avec Ariane sur son statut.
Et je ne suis pas un preux chevalier.
Oh non.
Mais quand ça fait la millième fois que ma pote se fait prendre pour un jambon par des Jean-Kevins, ça m'agace.
Donc j'ai fait une vanne sur son prénom, en dessous de ses commentaires insultants.
genre "ça sert à rien de lui parler à s't'homme là, il s'appelle Jean-Kevin."
Et j'ai passé mon chemin.
Histoire de pas trop me mêler de l'histoire non plus mais de faire capter que ça m'avait agacé.
(oui j'aime bien faire passer des messages subliminaux inutiles sur Facebook. C'est tellement improductif que ça me met en face de la vacuité du réseau social. Qu'est-ce qu'on rigole.)

Qu'à cela ne tienne, Jean-Kevin décide que ça ne se passera pas ainsi, et me fait donc une vanne sur mon nom. A base de "Ah, et toi, espèce de Queen of Beauf" .
Bref.
Humour.

Je me dis que ok, j'ai commencé, on avait dit pas les prénoms, tout ça, après tout on a pas choisit.
Du coup, je signale à Jean-Bob que, au final, ce qu'il peut me dire, avec sa tête de hipster polycopié ça ne sera jamais que le même discours que tous les autres hipsters.

Second aparté.
Fondamentalement, être moi-même Goth, je pense que l'appartenance à une sous-culture est une bonne chose.
Mais j'ai quand même une réserve avec les hipsters.
Le Goth, le punk, le métal, les hippies, les lolitas, etc. Ce sont des choses qui existent depuis plusieurs décennies et qui sont anti-mode, justement. Qui créent leurs propres visuels et leurs propres codes.
Il a fallut attendre un temps certain pour que le punk, comme le goth, comme le mouvement hippie, soient récupérés par la culture de masse, notamment dans la mode "mainstream" et qu'on voit du tartan à H&M. Notamment grâce à des créateurs comme Gaultier et Westwood.
Mais ce sont des mouvement exceptionnellement marginaux. Qui sont vraiment nés d'une sous-culture. Et qui étaient très mal vu par la société. Qui a grandit adolescent gothique, a eu le cliché de suicidaire, qui a grandit en écoutant du métal s'est vu catalogué "violent et perturbé" et hippie s'est vu traiter de drogué.
Ce sont des mouvances qui sont trop "extrêmes" dans la mise à l'écart de la société et qui ne seront jamais acceptées. Profondément.
Les hispters, c'est un mouvement à la base sous-culturel qui rejette le mainstream, en reprenant des codes plus ou moins vintage, comme le tatouage old school, et en rejetant l'uniformisation de la mode, en faisant passer la culture avant l'apparence. Culte d'un certain nihilisme et de la recherche de la connaissance non mainstream. On s'est moqué au début des hipsters avec la fameuse phrase "before it was cool". Le hipster aimait les choses "true" et connaissait tout, toujours, avant que ça devienne populaire.
Le problème c'est que le hipster est devenu un cliché de lui-même. Et a été récupéré quasi immédiatement par la culture de masse, en faisant une icône de mode, et en érigeant le combo "barbe/bonnet/t-shirt tank" en must have de la classe. Au final les valeurs du mouvement se sont retrouvées totalement inversées, et le rejet du mainstream s'est retrouvé à être le plus casu possible.
Ce n'est pas être "underground" qu'adopter les codes hipster.
C'est pas rebelle.
C'est juste suivre le mouvement de ce qui marche.
Il n'y a aucune difficulté à adopter une soit-disant sous culture qui est en fait un parangon de normalité sociale. Et t'es pas underground en étant hipster. Tu deviens juste un poseur.
Et ça, ça me hérisse.
Pas que les tatouages old-school soient à la mode et que donc on regarde un peu moins mal les tatoués, mais que ceux qui adoptent la religion du triangle hipster et la barbe drue se prennent pour des "true rebelz" alors que concrètement, ces mecs là n'ont qu'à tendre le bras pour trouver des fringues les brossant dans le sens du poil dans n'importe quel magasin chinois, et que eux, dans la rue, sous leurs airs de true rebelz, ne font pas peur à la ménagère.
Et qu'ils sont "teeeeeellement à la mode."
Putain les mecs, pour des gens qui renient le mainstream, je trouve que vous avez pas de face, quoi.
Bref.

Fin de l'aparté, retour à Jean-Kevin.

C'était pas la première fois que je me faisais emmerder par un Jean-Kevin.
Je dis à ce spécimen, qu'au final, il est comme tout les Jean-Kevins, et que la seule chose qu'il pourra me dire c'est "t'es une fille, t'es grosse, t'es une gothique, t'es suicidaire et t'écoutes du Manson, va te cacher sale moche." et que avec ses arguments en mousse et ses photos de hipsters à base de lens-flare roses qui ressemblent à des filtres instagrams mal gérés, ça va aller deux seconde, mais je savais qu'il utiliserait la misogynie comme arme parce qu'il n'avait pas d'arguments, vu que sa passion dans la vie c'était d'emmerder les filles.

Ca a pas raté.
J'étais un espèce de gros boudin , une moche dégueulasse, je pourrais être sexy si je ne n'étais pas aussi grosse. Qu'en plus, j'étais une sale gothique qui se scarifiait en pleurant dans sa sale de bain, et que quand j'osais sortir de chez moi j'avais honte de montrer mon visage de grosse gothique dépressive bouffie par la graisse.

...
Est-ce qu'on peut parler deux secondes de ce mec?
Est-ce que, concrètement, un tel vomi de clichés misogynes peut-être considérée, quelque part dans le trou du cul de l'humour d'une autre galaxie, comme quelque chose de drôle?
Un mec qui n'a que ça à foutre d'aller dire aux nanas qu'elles sont connes et inintéressantes, et que quand une autre s'avise de lui demander de la fermer, de suite, c'est un sale boudin dégueulasse?
Est-ce que la violence de ce comportement ne touche que moi ou bien?
"Oh par le saint triangle hispter une femme s'est adressée à moi pour exprimer une opinion, vite, tapons dans son estime d'elle même, balançons lui des clichés, et faisons passer ça pour de l'humour, parce qu'en plus d'être un sale con misogyne, je m'assume pas."
Est-ce que c'est un comportement tolérable?
Est-ce que quelqu'un est capable de faire passer ça pour quelque chose de drôle?

"Je vais te cracher dans la gueule en insistant bien sur le fait que tu es une femme, gros boudin."
Est-ce que c'est marrant?
Si vous avez répondu oui, sérieusement, sortez d'ici, sombres merdes.
Et avalez le pot de javel cul sec, faites moi plaisir.

Je répond en soupirant à cet amas de clichés que comme quoi, j'avais raison, et qu'il est aussi agressif que dénué d'intérêt.
Quand soudain arrive Jean-Dodger.

Et que je me prends une bordée d'insultes comme j'en ai pas souvent prit dans ma vie.
Je deviens une affreuse dégueulasse se trémoussant sous tellement de couches de graisses que je pouvais m'étouffer avec, que mes photos à moi c'était tellement de la merde qu'on pouvait fertiliser un champ entier avec, et que j'étais vilaine, que comme une sale gothique que j'étais j'avais qu'à me suicider, blablablah. Un peu comme son copain, mais en plus violent. En beaucoup beaucoup plus violent.

Et puis je savais même pas qui c'était ce mec, je lui avais jamais parlé, moi.

Finalement, le Roi s'en est mêlé. En leur disant que c'était pas drôle, et que l'étalage de haine gratuit, ça allait bien. Il s'est énervé. Je le comprends.

Finalement, Jean-Kevin, Jean-Dodger, et Jean-Bob appelé à la rescousse, se sont mis à insulter le Roi, dans sa propre boite mail, pendant environs 48h.

Je ne déconne pas.

(Je tiens à signaler qu'à ce moment là de l'article, la retranscription de ce gros tas de connerie humaine m'énervait tellement que je suis allée voir un concert de métal sale à base de hurlements, de guitares saturées dégueulasses, et de stouquettes à l'air. bonne ambiance. On a rit. Voila. Y'avait du rap aussi. C'était cool et désordonné. Je vais mieux. On reprends.)

Donc ces trois grossiers personnages ont d'abord insulté le Roi toute une soirée.
A base d'arguments pas du tout stéréotypés comme:
"Va sucer des bites sale pédé!"
Et autres preuves de l'humour marrant du second degrés AHAHAH drôle rigolo qu'est-ce que je marre OLOL!!
Et à nous menacer de nous casser la gueule (moment de la conversation où l'on peut voir que l'humour était plutôt percutant).
(Moi aussi je fais des blagues.)

Comme on a pas non plus donné suite parce qu'on a pas que ça à foutre de se taper avec des handicapés mentaux on a pensé que le lendemain, ils auraient oublié.
Grossière erreur, les primates ont une bonne mémoire.

Le lendemain, boite mail couverte de vomi cérébral sur le ton du "vazy pédé homosexuel du trou du cul toi et ton gorille de compagnie obèse (c'est moi <3) (bisous.) vous chiez dans vos frooooocs, vous avez pas été foutu de venir, mais allez-y j'vous pète vos gueules de petits gros moi, et je chie sur vos mères."
Après avoir désinfectées la boite mail gang-banguée au foutre malsain de ces affreux, on a décidé que, au bout d'un moment, se faire insulter, y'en avait ras le bol.
C'est facile d''être lâche sur internet. C'est super facile.

Sur internet on a pas à assumer la conséquence de ses actes.
Et ces immondices auraient dit ça à quelqu'un de plus fragile que moi, qu'est-ce qui se serait passé? Par exemple si ça avait atterri sur mon amie anorexique, qui peut dire que ces connards n'auraient pas une tentative de suicide sur la conscience? Si une personne un peu abîmée avait eu cette bordée de vomi dans la face, qui peut prédire ce qui se serait passé?
C'est beaucoup trop facile d'être une raclure de l'internet, de ne pas avoir à assumer ses actes.
Mais j'en ai marre de ces lâches.
Je voulais que ces sales misogynes dangereux se retrouvent en face de quelqu'un qui n'a pas peur d'eux. En face de leurs conséquences.
On passe du temps à dire aux gens comme ça "un jour tu tomberas sur quelqu'un qui te fera bouffer tes dents."
C'est une formidable excuse pour ne rien faire, sauf que ce jour là, au nom de toutes les filles insultées parce qu'elles étaient des filles, la personne qui récolte des molaires, j'avais décidé que ce serait moi.

Bref, du coup, nous avons décidé d'aller trouver ces gens à la généalogie douteuse.
(pour ne pas dire "gros bâtards consanguins".)
Toute l'après midi, on les a attendu là où ils étaient sensés nous retrouver pour nous casser la bouche.
Ils ne sont pas venu.
Bon.
On a haussé les épaules, et on est revenus chez nous.
Là, une autre bordée de vomi nous attendait dans cette pauvre boite mail innocente.
Jean-Dodger s'était déchaîné.
On en a eu marre.
Mais genre vraiment, vraiment marre.

Je comprends, profondément, je comprends que les gens aiment pas les gothiques, et se moquent des corbeaux que nous sommes. C'est une autre culture.
Mais qu'une personne se permette de me dire des choses pareilles gratos pour le plaisir de virtuellement étaler son caca sur la face des gens, au bout d'un moment, j'en ai ras le derche.
A partir du moment où tu ressens le besoin d’insulter les gens sur le net pour te sentir mieux, c'est que tu es un être humain pathétique.
Tu peux être cultivé, avoir plein de sujet de conversation, si ta passion secrète, ton pêché mignon dans la vie c'est d'aller dire aux filles que ce sont des immondes boudins et aux garçons qui te contredisent qu'ils sont des sales pédés pour étayer les fondations de ta virilité chancelante, c'est qu'à mon sens tu peux braquer le plus gros calibre possible dans ton bec pour ne pas te rater. On devrait faire payer à ta famille la balle qui t'aura fait sauter la cervelle.
Sale nuisible.
Ce sont ces gens qui contribuent à la culture du viol, au machisme brut, et à la méchanceté ambiante.
Et s'ils ne tombent pas tout seuls de la falaise, je suis d'accord pour les pousser.

On est donc allé trouver Jean-Dodger là où il travaillait.

Pas parce qu'on est des gros fouteurs de merde, non.
Mais parce que, sentant qu'on allait pas se dégonfler, l'individu nous avait donné rendez vous "là où je travaille, demande à Ariane elle sait où c'est."
Preuve de courage numéro 1.
Rendez-vous sur le lieu de travail, je te jure...

Bref.
Là on a attendu TROIS HEURES.
Trois putains d'heures.
Parce que le mec était planqué au fond de son bar (il est barman.) (grand bien lui en fasse.).
Quand il a prit son service, à 23h, et que j'ai enfin aperçu le bout de son museau ("groin" en fait) (on avait dit pas le physique mais un groin est un groin) (je suppose qu'il avait un visage sous les poils de sa figure), je suis allée le chercher derrière son bar.
Il a pas tout de suite comprit ce que je voulais, mais je me suis présentée à lui comme "la nana que tu insultes depuis 48h, et ça commence à bien faire."

Je suis sortie du bar.
Il m'a suivit.

Et là je vais faire un dernier aparté.
Je mesure un mètre quatre-vingt-cinq.
Avec des new rocks à talons de 8 centimètres.
Je pèse 80 kilos.
De muscles.
Et de colère.
Le Roi est un peu plus petit que moi.
Mais il a été sportif pro.
Et il a fait du catch.
J'aimerai pas me prendre une de ses mandales.

Fin de l'aparté, Jean-Dodger, et ses petit yeux chassieux cachés sous les poils de son visage, ont descendu la marche de l'entrée du bar.
Et Jean-Dodger, même en comptant sa grande gueule nauséabonde, s'est prit dans la vue quinze centimètres de nana très grande et très très mécontente.

Je lui ai demandé de répéter ses insultes. Qu'il me les dise en face. Et qu'il s'excuse.
Et c'est là que j'ai comprit le pourquoi du comment ce mec à qui j'avais même pas parlé est venu me cracher ses glaires dans les yeux.
Entre deux vagissement sortant de sa bouche. (le trou au milieu des poils.)
C'est parce qu'il fait de la photo.
Et que j'avais dit que les photos de son pote ressemblaient à des mauvais instagrams.
Et c'était donc lui l'auteur (insistons sur ce mot) de ces clichés.

Résumons.
Ce mec.
Etait venu me traiter comme de la merde, me déblatérer des horreurs gratuitement parce que moi (une fille en plus) avait eu l'impudence de dire que j'aimais pas ses photos.
Voila.
Donc du coup, il avait le droit sacré du mâle de venir m'attaquer sur mon physique.

...
J'ai eu envie de lui kicker les roudoudous jusqu'à ce qu'il en tombe par terre puis de lui péter la mâchoire avec le bout métallique de mes new rocks.
...
Mais je vaut mieux que ça.
(et puis manquerait plus qu'on me fasse un procès pour violence envers un animal...)

Bref, Jean-Dodger s'est mit à vociférer jusqu'à ce que je lui dise de fermer son claque-merde.
C'était excessivement satisfaisant de voir cette petite masse de haine se ratatiner devant moi en comprenant qu'il s'était pas attaqué à la bonne personne.
De voir ce misogyne fini, ce petit mâle arrogant pensant qu'il a tout les droits sur ces salopes de femelles, se retrouver en face d'une nana qui puisse lui faire sauter la mâchoire d'un revers de main.

Suite à quoi il a couiné, et quand le Roi m'a rejoint, il s'est planqué derrière le vigile de son bar.
Vigile qui lui a demandé de reprendre son travail, et pas forcément d'une manière gentille.

Petite discussion avec le vigile, qui nous a demandé pourquoi on était venu ici.
Réponse: "Parce que le monsieur nous insulte depuis deux jours, et nous a demandé de venir le trouver ici alors on est venu lui dire que s'il continuait, on portait plainte. C'est dommage une plainte pour harcèlement dans le casier d'un mec qui fait du droit."
Le vigilé était pas très content.
Il a fait un remarque sur le manque de couilles de Jean-Dodger.
On est reparti chez nous.
Puis on a pas eu de nouvelles du sombre individu.

Et ça aurait du en rester là.

Mais hier soir, mes potes (dont Ariane) sont allés au bar.
A ce fameux bar où Jean-Dodger travaille.
Et comme il est hors de question que je me prive de bière à cause d'un parasite, j'y suis allée aussi.
Je vais commander le cidre du Roi, c'était Jean-Dodger derrière le comptoir.

"-Bonsoir, un cidre s'il te plait.
(parce que je suis polie et pas stupide.)
-Et sans esclandre!
Qu'il me répond, l'impudent.

DEQUOI?
Le sombre individu vient m'insulter, se fout tout seul dans la merde, me fait venir dans son propre bar pour se battre avec moi, et pour se donner de la contenance devant son collègue ressort sa grande gueule.

-Je suis pas venue pour faire un esclandre. je suis cliente, je viens commander. Donc une cidre s'il te plait.
-Oui, mais sans esclandre.

*Moutarde dans le nez. Toi, t'as vraiment pas de face.*

-Si tu veux pas d'esclandre, commence par pas faire chier avec des tirades à la con. Un cidre s'il te plait.
-Oh, tu me parles pas comme ça!
-Un cidre s'il te plait.

(et une dose de self contrôl s'il vous plait.)

-Et sans esclandre!
-Un cidre."

Finalement il m'a servit mon cidre.
Et j'ai décidé de parler de cette histoire.
Parce que je veux qu'on parle de cette raclure.

Ariane me soutient que son comportement était de l'humour.
Mais est-ce que l'humour aussi nauséabond peut être prit pour de l'humour?
Dans le cas où l'humour est le déguisement de la méchanceté est-ce qu'on peut toujours considérer que c'est de l'humour? Ou juste une excuse de lâches?

Je pense qu'une personne pareille mérite qu'on lui fasse comprendre sa méchanceté.
Et non, je ne pense pas qu'un petit homme aigri et méchant doivent être laissé de côté.
Je pense que quand ce petit homme fait du mal aux autres, ceux qui peuvent lui faire fermer sa grande bouche doivent réagir.
Ce genre de personne ne doit pas pouvoir agir impunément.

Quand ton "humour" passe pour de la méchanceté, c'est qu'au final, t'es juste un sale connard.