vendredi 16 octobre 2015

De l'identité et du renouveau, genre et coolness.

Cela va maintenant faire plusieurs éternités que je n'ai pas écrit sur ce blog.

J'ai écrit des articles, mais pas publié.
Parce que mon matos est éparpillé aux quatre coins de la galaxies (mon appart, mais ça sonne plus awesome) et que mes gifs ne sont pas sur le même PC que le reste de ma vie.
Un de mes PCs est mort, c'était mon outil de travail, et depuis, la vie est DIFFICILE.

Néanmoins je remercie les gens qui viennent encore alimenter mon traffic.
(qui diable êtes vous? je vous aime. )

Entre temps des choses se sont passée.
Je vais me marier. Ouaih.
J'ai changé de taff. Deux fois. Parce que j'ai besoin d'argent.
J'ai fait beaucoup de photo, un court métrage est en préparation.

Et j'avais surtout besoin de temps pour moi.
Je n'avais rien de constructif à dire ici parce que j'étais prit dans trois milliards de projets absolument dantesque, et que passer des heures à écrire des articles rognait juste sur du sommeil qui me manquait.

Et puis il me fallait réfléchir.
A plein de choses.
A mon malaise avec mon corps, notamment. A plein de choses liées à ma féminité qui me dérangeaient énormément. D'autant plus que je prenait de plus en plus l'habitude de sortir dans la rue avec des habits masculins.
Et plein de souvenirs qui me dérangeaient.
Mes crises de larmes au lycée quand j'ai comprit que j'étais enfermé dans un corps genré, que ma seule option n'étais pas d'être David Bowie mais une de ses groupies (bon j'exagère mais quand on a 16 ans, on dramatise un poil. )

Cette année j'ai fait ma rencontre avec mon binder, qui sert à gommer les seins chez une femme, et à sortir dans la rue en tant qu'homme.
Et la paix d'être masculin.
De ne pas se faire harceler constamment. Ni siffler. Ni toucher.
...
Forcément un mec d'un mètre quatre-vingt-cinq plutôt musclé avec une crête, tu lui casses moins les roudoudous qu'une grande nana aux cheveux rasés avec un mini short.
(ah oui, la crête en tant que femme ça semble avoir sonné l'ouverture de l'open bar du tripotage. tout le monde me touche. c'est quoi votre putain de problème?? )

Mettre une robe avec un binder a été l'expérience la plus jouissive du monde, en ce qui me concerne.

J'ai toujours été fasciné par la différence qu'on assigne aux hommes et aux femmes.
Surtout qu'avec ma taille, j'obtient toujours un statu de "femme grande" avec des "oui mais toi t'es comme un mec, je veux dire, t'es pas vraiment une femme tu peux faire des trucs comme nous."
...
Comme de se gratter les couilles en jouant à fifa? Non mais tant qu'on est dans le cliché.
En réalité ces gens parlent de travaux physiques mais avec ma musculature de poisson mort (et pas le fier espadon, non, la frêle ablette plutôt.) et mon montage en kit leader price, j'ai la capacité physique de deux enfants de maternelle au maximum.
Virilité de façade, et féminité reniée par ma taille, tu parles d'un cadeau.

Mais y'aura toujours un connard pour me rappeller que je fais du bonnet D.
Que je suis pas une meuf mais que mes nichons feraient un super sex toy autours de sa bite.
...
Que de flatteries.

Quand je rêve, je suis toujours un homme.
Toujours.
Ou alors un entre-deux.
Mais je ne suis jamais une femme. Jamais.

Je ne me sens pas à l'aise dans l'unilatéralité de ce qu'on demande à une femme, et dans le cliché d'être un homme, j'ai un peu envie de vomir.
Le Roi avec qui je vis s'en débrouille pas mal. Et je suis très fier de lui.

Néanmoins en prenant, en clamant totalement ma féminité c'est quelque chose que j'ai l'impression d'usurper.
Je ne me sens pas 100% femme.
Et je ne me sens pas homme.

Il y a énormément de négativité et d’agressivité dans le milieu LGBT, ou les trans et les autres se tirent dans les pattes et ont des clichés absolus les uns envers les autres. Ou envers les sexes, et ce qui leur est demandé dans tel ou tel rôle.

Je ne me sens pas comme ça.
Je me sens calme dans mon refus d'une assignation.
Je me fiche qu'on m'appelle madame et ça me fait plaisir qu'on m'appelle monsieur.
Je préfère écrire au "masculin neutre" parce que je me sens plus légitime comme ça, mais je jouerais toujours une fille sur Fable 3.

Je me désigne comme agenré. Ou Genderfluid.
Honnètement je m'en tape.
J'ai des jours où je vais pleurer de bonheur devant une robe et des jours ou je vais sortir en punk dégueulasse avec des vêtements d'hommes.
Ou parfois en habits d'homme le matin et en pin up le soir.

Je n'ai aucun soucis avec ça.
Depuis des années en fait.
C'est juste les mots qui me manquaient.


Je vais bien avec moi-même, j'allais mal avec des assignations qui me mettaient mal à l'aise.
Je me perdais pas mal dans une apparence schizophrénique qui me faisait me poser des questions sur plein de choses. Mais au final j'ai résolu les questions et gardé l'apparence qui me fait me sentir un chouette être humain.
Je ne vais pas aller le crier sur tous les toits (quoique faire un article... ) mais je ne vais pas le cacher parce que ça me gonfle.

Je me sens bien.
Et je m'en fiche maintenant, j'ai mit des mots sur mes interrogations.
Et je peux me rouler dans des jeans oversized de mec avec un haut à paillette. Et je trouve ça trop cool.
(j'ai du même coup comprit d'où me venaient mes lubies d'écriture et tout va bien. )

\o/
Pour cette rentrée du blog:
Be awesome, and love yourself.


(article en vrac parce que je voulais tout ça spontané, et le retour des gifs fous quand j'aurais fait mes transferts de pc. )